Jean-Luc Mélenchon, président en 2022 ?

Jean-Luc Mélenchon président ! Après 2012 et 2017, il se présente à la présidentielle 2022 : « Oui je suis prêt. Je propose ma candidature.  J’ai un programme, une équipe prête à gouverner. 2022, c’est le moment de changer. La société est en impasse. Nous avons les moyens d’innover, de faire différemment, d’abolir la monarchie présidentielle… Je suis un pôle de stabilité ». Jean-Luc nous sort tellement par les trous de nez que nous préférons laisser la parole aux commentaires sur le monde.fr de l’article « Victime de son tempérament et de ses impasses stratégiques, Jean-Luc Mélenchon est devenu son pire ennemi » :

Gérard B-19 : L’annonce de la candidature est un signe de faiblesse de la part du candidat LFI. Lancée en pleine pandémie cette déclaration ne fait que confirmer le déclin d’un homme politique qui comme Trump s’est toujours regardé dans la glace avant de regarder en direction des citoyens, de tous les citoyens. Inquiétant au début il est devenu grinçant sur tous les sujets. Bon tribun oui, mais pourquoi faire si ce n’est pour attiser le doute et la colère. La possibilité de la Maire de Paris Anne Hidalgo de porter les espérances de toute une gauche, écologistes, progressistes et démocrates confondus, a certainement été aussi un marqueur de cet empressement.

Bullocrate : Mélenchon, Jean Luc. Politicien poussiéreux fruit des amours impossibles de Tonton François, Cousin Léon, Oncle Fidel et tante Rosa.Tout çà dans un emballage de sénateur et de notable tendance troisième république. Fâché mais pas facho, petit boutiquier marseillais, a son avis sur tout mais jamais le même. Sa dernière lecture est à la Créolisation de Glissant mais s’est récemment mis au tchetchène donc on attend qu’il nous parle de Zelimkhan Iandarbiev.

a.ferrier : Simple rappel des faits : Mélenchon a été élu conseiller général PS à trente-quatre ans. Il a aussi été adjoint au maire, ministre et il est député. Il a choisi de se faire élire sénateur PS à trente-cinq ans. Il l’est resté jusqu’en avril 2000 (plus de treize ans) et a rempilé plus de cinq ans encore entre 2004 et 2010. Plus de dix-huit ans sénateur PS. Quelqu’un aurait-il la gentillesse de nous rappeler le bilan de ces plus de dix-huit ans au Sénat ? Par ailleurs, un beau jour, en 2010 précisément, il publie ce pamphlet désopilant « Qu’ils s’en aillent tous ! ». Lui seul peut rester pour diriger la France et la sortir des ténèbres ? Est-il permis de sourire ?

Nihaho : Anticapitaliste, antilibéral : pourquoi pas. Sortir des traités européens: bof, il semble que l’Europe devienne moins naïve, protège ses intérêts et arrête avec ce dogme absurde de l’ultra libéralisme. Complaisance vis à vis de l’islamisme radical: Certainement pas.

Quiquengrogne : Antilibéral et anticapitaliste, mais pro quoi ? C’est bien facile d’être contre, et on peut être séduit par sa férocité et sur le fond de beaucoup de choses qu’il dénonce, mais un homme politique doit proposer une vision du monde et une stratégie pour le pays qui soit réaliste.

Constat : Je pense que le programme de 2017 de LFI était un bon programme, sérieux équilibré et progressiste. Porté par un bon leader. On peut le relire et en discuter. Perso je l’ai voté, et on a perdu. Il reste un bon projet. Mais depuis mai 2017, le leader a perdu beaucoup de sa crédibilité. Ego démesuré ? Nerfs fragiles? Prise de positions maladroites, déconnectées de la réalité? Bref, une notoriété en miettes pour beaucoup de ses e- électeurs. JLM n’a pas voulu faire un parti politique. Juste des adhérents internet. Lui décide de tout, et sa bande d’élus redevable suit, en se fermant les yeux, et en s’agitant sur le net, croyant faire de la politique et exister, sans militants en faisant l’impasse sur les campagnes électorales locales et régionales. (peur d’une autre défaite après les Européennes). JLM devrait méditer sur sa 4ème place, et sur les 7212000 voix obtenues par Fillon arrivé troisième, mis en examen, sans programme, et sans campagne. Rien ne changera en 2022. Et la gauche désunie perdra.

Dominique Deux : Que JLM soit son pire ennemi, c’est son problème. Mais c’est surtout, depuis des années, le pire ennemi de la gauche, qu’il écarte systématiquement de tout progrès dans les urnes. Aujourd’hui, mettre le feu à la savane pour cramer le dernier carré des éléphants résume toute son ambition.

Ecce homo : JLM va perdre. Il va faire perdre la Gauche et l’Écologie. Il va faire gagner Macron … Son « mouvement » ne tournant qu’autour de sa personne, il n’a pas su faire émerger de nouvelles options de personnalités ? Pas de tentative d’union large contre Macron ? Le mur approche.

John Gadret : Dois-je rappeler qu’en 2017, tous les médias appelaient Mélenchon à se rallier à Hamon, qui était censé être le seul leader de la gauche. On connaît le résultat, et curieusement, personne n’a appelé Hamon à retirer sa candidature. Si Hamon s’était retiré Mélenchon était au 2ème tour donc qui a réellement fait perdre la gauche ?

Bénévole : N’oublions par de préciser l’ambiguïté de Méluche lors du second tour 2017. Pour certaines personnes de gauche dont je fais partie, ne pas prendre position par rapport au RN ne signifiait pas adouber Emmanuel Macron. C’était incompréhensible.

T-FOUQUE : Melenchon, c’est le Jean-Marie Le Pen de la gauche. Le mec qui empêche tout rassemblement de la gauche et donc toute victoire aux élections. Mais il récupère le financement au passage. Le + triste ce sont les jeunes qui l’aide en pensant faire avancer la cause.

Hedgehog : Le mépris que m’inspire JLM est à la mesure de trois séquences de sa vie. Vers 1980, dans un débat avec un cacique ultralibéral du RPR, un jeune homme plein de déférence et d’amabilité pour un adversaire qui sanctifiait Reagan et Thatcher. Dans les années 2000, un comportement extrêmement agressif aux Matins de France Culture contre entre autres Agnès Benassi-Quéré et Brice Couturier (de mémoire). JLM faisait du Trump avant Trump. Méprisable, pas d’autre mot. La séquence filmée lors de la perquisition : grotesque, antirépublicain. Encore une fois, pas tellement loin en nature du fou de la Maison-Blanche.

jea.vie : A tout cela il faut ajouter une garde rapprochée en dessous de tout, a l’exception notable d’Adrien Quatennens. Les interventions, le positionnement, l’agressivité permanente et le dogmatisme méprisant de Corbière, Obono , Chikirou ou Coquerel desservent fortement la cause qu’ils défendent.

Pour conclure, la position de JLM sur l’écologie telle que nous l’avons perçue :

BIOSPHERE-INFO, Jean-Luc Mélenchon et l’écologie

6 réflexions sur “Jean-Luc Mélenchon, président en 2022 ?”

  1. Gérard B-19 pense que l’ «empressement» de Mélenchon à «proposer» sa candidature est notamment dû à cette «possibilité de la Maire de Paris Anne Hidalgo de porter les espérances de toute une gauche, écologistes, progressistes et démocrates confondus.»
    Peut-être… et alors ? Là encore, où est l’hypocrisie ? Comment se fait-il que les campagnes électorales se doivent maintenant de commencer de plus en plus tôt ? Qui sont ceux qui à longueur de temps nous gavent de candidats potentiels (Bigard, Onfray, Zemmour, Natacha Polony et Jean Passe) ?
    Je ne vois donc pas d’empressement, ni de problème particulier, à ce que Mélenchon se déclare dès à présent. Le problème serait plutôt du côté de ceux qui entretiennent et font durer le faux-suspense. Autrement dit le Cirque, là encore.

    1. Depuis le temps nous savons que les sondages ne se contentent pas de mesurer l’Opinion (la sacro-sainte), mais aussi qu’ils la façonnent et la dirigent. Et en même temps, nous savons entre les mains de qui sont les grands me(r)dias, nous savons comment il s’y prennent pour nous amuser, nous abuser, nous faire peur etc.
      TOUS les candidats sérieux (ceux qui y croient) sont désormais obligés de faire et de composer avec ça, les sondages et les merdias. C’est principalement avec ça qu’ils élaborent et peaufinent leurs stratégies, leurs alliances, ou leur renoncement. En attendant, il ne faut pas penser qu’il n’y a que les idiots, les fatigués, les dégoûtés etc. qui pensent «élections piège à cons».

    2. Ceci dit, les élections restent encore une petite chance, peut-être pas de changer le monde, mais d’éviter le pire. Encore faut-il voir ce qui est le pire. Le pire n’est pas que la Peste brune arrive avec 50,1% de 30 ou 40% de participation.
      Si…. à la veille du premier tour, ces satanés sondages créditaient Mélenchon, Anne Hidalgo ou même Jadot (on ne sait jamais) de plus de 20% d’intention de votes (c’est ce qu’il faut pour avoir une chance d’être au second tour) … en ce qui me concerne je n’hésiterais pas. Et puis je verrais pour la suite. Seulement j’ai bien peur qu’encore une fois on assiste à des querelles d’egos et des stratégies à la con.

  2. MIDI LIBRE et 3 rivières

    MIDI LIBRE 8 octobre 2020 : Jean-Luc Mélenchon « propose » officiellement sa candidature à l’élection présidentielle de 2022

    94 commentaires, dont la grosse majorité encore plus aussi «brillants» que les pires qu’on lit sur LE MONDE.fr. En tous cas que les 13 sélectionnés ici par BIOSPHERE. C’est grave. Faut-il en rire ou en pleurer ? En tous nous l’aurons bien cherché.
    Un seul commentaire trouve grâce à mes yeux, celui de Trois Rivieres Il y a 1 jour :
    – «Je me marre… Non pas de la candidature de M Mélenchon… Mais des commentaires…
    Les idées faites par les médias… elle sont toutes là… Aucun libre arbitre…
    Vive les médias qui vous disent pour qui voter.»

  3. Je comprends que Jean-Luc puisse nous sortir autant par les trous de nez. Qu’on le compare alors aux autres. Manu, ce n’est même pas la peine. Alors Yannick, par exemple. Question : à quel degré nous sort-il par les trous du nez ? Un peu, beaucoup, passionnément, à la folie… ou bien pas du tout ?

    Constat fait un bon constat. Dans toute cette pagaille, commençons déjà par reconnaître un «bon programme». John Gadret fait un bon rappel. Quant aux autres ils laissent surtout parler leurs tripes, certains vomissent. On parle de la gauche, alors qu’on ne sait plus ce qu’est la gauche, on le qualifie de pyromane, on l’assimile à TRUMP… La preuve là encore qu’on est complètement déboussolé.

    1. Le problème, ici, me fait penser à ces vieilles filles (pardon pour elles) qui passent leur vie à attendre le Prince Charmant. Parce qu’elles estiment qu’elles le valent bien, elles le veulent beau, intelligent, cultivé, propre, soigné, viril mais pas trop, féminin mais trop non plus, riche, en bonnes manières, poli, attentionné, pas du tout coléreux, ou alors à peine, discret mais pas trop non plus etc. etc. La juste mesure quoi. Non, mieux que ça, elles veulent la Perfection !
      Et comme ça n’existe pas, elles attendent. Et au bout d’un certain temps, à force d’attendre elles s’ennuient. Et alors elles deviennent aigries. Et à force à force tous les mecs finissent par leur sortir par les trous du nez.
      Elles peuvent même finir par penser qu’elles devraient prendre une femme. Et tant qu’à faire, une bien virile, aussi pourrie qu’un mec… genre Miss Maggie, si vous voyez ce que je veux dire.

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