Biosphere-Info, la désobéissance civique

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Mieux connnaître les différents aspects de la désobéissance civique (civile ou citoyenne), tel est l’objet du Biosphere-Info d’octobre. Notons que décrocher un portrait de Macron a été jugé « légitime » le 16 septembre 2019 par un juge du tribunal de Lyon qui a invoqué« l’état de nécessité ». Dans son jugement de huit pages, le magistrat estime que les pouvoirs publics français n’ont pas su atteindre les objectifs qu’ils s’étaient fixés pour lutter contre le réchauffement climatique :

« Face au défaut de respect par l’État d’objectifs pouvant être perçus comme minimaux dans un domaine vital, le mode d’expression des citoyens en pays démocratiques ne peut se réduire aux suffrages exprimés lors des échéances électorales mais doit inventer d’autres formes de participation dans le cadre d’un devoir de vigilance critique… Aucune sanction ne doit être prononcée du fait d’une privation de jouissance d’un objet par ailleurs de valeur de remplacement négligeable. »

1/4) Repères bibliographiques

1576 La servitude volontaire d’Etienne de La BOETIE

http://biosphere.ouvaton.org/de-1516-a-1969/109-1576-la-servitude-volontaire-detienne-de-la-boetie-

1849 La désobéissance civile de Henry David Thoreau

http://biosphere.ouvaton.org/de-1516-a-1969/111-1849-la-desobeissance-civile-de-henry-david-thoreau-

2004 Pour la désobéissance civique de José Bové et Gilles Luneau

2008 Ecoterroristes ou Ecoguerriers ? de Roger Ribotto

2009 Petit manuel de désobéissance civile de Xavier Renou

2010 Désobéissance civile et démocratie d’Howard Zinn

http://biosphere.ouvaton.org/annee-2010-sp-1703357178/1060-2010-desobeissance-civile-et-democratie-dhoward-zinn

2011 L’impératif de désobéissance (fondements philosophiques et stratégiques de la désobéissance civile) de Jean-Marie Muller

http://biosphere.ouvaton.org/annee-2011-sp-2000007615/1608-2011-limperatif-de-desobeissance-fondements-philosophiques-et-strategiques-de-la-desobeissance-civile-de-jean-marie-muller

2018 Manuel d’éco-résistance de Jean-François Noblet

2018, Petit manuel de résistance contemporaine de Cyril Dion

2/4) la désobéissance sur notre blog biosphere

7 novembre 2007, desobeir.net

30 septembre 2010, Le journal Le Monde et l’action directe

14 septembre 2011, appel à la désobéissance généralisée

22 mai 2014, La désobéissance s’apprend, savoir déterminer l’injuste

3 juin 2016, Procès d’un militant anti-pub, anti-démarchage téléph

15 novembre 2016, Les écoterroristes, une invention des anti-écolos

11 avril 2018, Scènes de batailles à NDDL, un combat d’arrière-garde

2 juin 2018, Violer une centrale nucléaire, une très bonne action ?

13 juillet 2018, Deep Green Resistance, ne nous trompons pas d’ennemi

10 octobre 2018, Les écologistes sont-ils prêts à aller en prison ?

26 janvier 2019, Action directe, en stage… et en application scolaire

20 février 2019, Nous, adultes, ferons la grève scolaire du 15 mars

21 mars 2019, Nécessité de la violence pour les antispécistes ?

20 avril 2019, CLIMAT : la semaine internationale de rébellion

3 juillet 2019, Extinction Rebellion avec Ingrid Verleye

3/4) autres sources d’inspiration

http://biosphere.ouvaton.org/ voir la rubrique ACTION en première page qui suit au jour le jour les différentes actions de désobéissance

http://www.desobeir.net/ culture de la désobéissance civile/civique, de l’action directe non-violente, du refus radical et ludique.

4/4) Désobéissance civique ou civique ?

Civile ou civique ? José Bové et Gilles Luneau donnent leur avis : « La dimension civique de la désobéissance est claire pour Hannah Arendt : « Ceux qui désobéissent constituent des minorités organisées, unies par la volonté de s’opposer à la politique gouvernementale plutôt que par une communauté d’intérêts. » Pourtant la plupart des versions française de la « civil disobedience » ont donné, par un curieux emprunt phonétique, « désobéissance civile », ce qui focalise, à tort, sur la démarche personnelle. Si on jette un coup d’œil sur l’origine du mot « civil », on s’aperçoit qu’il provient du latin civilis, qui veut dire citoyen. Parler de désobéissance civique renvoie au citoyen qui s’oppose au nom de principes communs à plusieurs personnes. Laissons la désobéissance civile à l’individu qui s’oppose au nom de sa conscience personnelle, tel un témoin de Jéhovah face à l’armée ou à la transfusion sanguine. Intéressons-nous au citoyen qui s’oppose au pouvoir. L’usage du mot « civique » prévient les éventuelles manipulations médiatiques, car quelles que soient les commentaires accompagnant l’acte de désobéissance civique revendiqué comme tel, le mot « civique » implique l’attention portée à l’intérêt commun comme un affichage indélébile. » (Pour la désobéissance civique – La Découverte, 2004)

Par nature, les personnes qui pratiquent la désobéissance s’inscrivent dans le champ politique, dans une logique de transformation de la société. Contre la légalité de la loi, on revendique la légitimité d’un changement de la loi. En fait la désobéissance civique porte devant l’Histoire la qualité respiratoire de la démocratie.

9 réflexions sur “Biosphere-Info, la désobéissance civique”

  1. Jamais vu une action  » écologiste » aussi stupide et inutile que ces décrochages de portrait du Président de la République.
    Franchement à part se donner des airs de héros , de rebelles, ça fait avancer le schmilblick?
    J’ ai honte pour les ong qui soutiennent ça ; ces mêmes ong qui soutiennent mordicus les gj, ces beaufs consumériste aussi égoïstes qu’ irresponsables qu’ égoïstes qui feraient bien de se pencher sur la sobriété heureuse car moins de frustrations et des économies à la clef .
    Bref la désobéissance civique a du bon quand elle est constructive; là je cherche et ne trouve que des actes guidés par une idéologie politique type extrême gauche.

    1. Didier Barthès

      Oui je pense aussi qu’on peut faire plus constructifs que ces décrochages et que certaines des revendications des GJ

      1. Certes les décrochages des portraits de Macron ou de Tartampion ne vont pas faire avancer grand chose. En attendant … ça fait rigoler certains (dont moi) et ça fait grincer les dents à d’autres.

        « Plus constructifs » … dites-vous Didier Barthès.
        Mais faudrait-il déjà que nous partagions la même idée de ce que veut dire « construire », « avancer » ou « faire avancer le Schmilblick » etc. Or rien que là les opinions divergent. Remarque ça n’a rien d’étonnant puisque nous sommes dans le grande confusion.
        Reconnaissons d’abord que nous n’avons AUCUN projet de société réellement digne de ce nom. AUCUNE utopie non plus ! Maintenant admettons qu’une large majorité se soit mis d’accord sur un projet commun, disons un projet de société, qui n’aurait évidemment rien à voir avec cette voie sans issue qu’on nous propose et/ou nous impose de tous les côtés. Comment alors, faire face aux conservateurs de tous poils ? On voit bien que le nombre ne suffit pas, que ce soit dans les urnes ou dans la rue etc. Et qu’il en toujours été ainsi, quel que soit le type de régime politique. En fait nous en revenons au vieux problème de la liberté, si ce n’est de la « servitude volontaire ». La Boétie disait « Cherchons donc à comprendre […] comment cette opiniâtre volonté de servir s’est enracinée… ». Depuis cette époque nos connaissances ont tout de même avancé. Aujourd’hui nous avons des éléments solides pour répondre en partie à ces vieilles questions, je persiste à penser que c’est de ce côté là que commence la véritable désobéissance. Apprendre à être libre, « connais-toi toi-même » etc. etc. Hélas, tout ça n’est pas dans l’air du temps, donc retour à la case départ, un tour pour rien.
        Par définition la désobéissance civique est non violente, de ce fait son efficacité s’en trouve évidemment très limitée. Alors comment pourrions-nous « faire plus constructif » ? Vraiment je ne vois pas …

  2. Didier Barthès

    Je ne comprends pas votre remarque Michel C, Cela n’aurait aucun sens que j’écrive ce que vous suggérez. Non ma phrase était tout à fait juste et correspond exactement à ce que je voulais exprimer, Ne pas obéir, c’est parfois dire le contraire de ce que prétend la majorité et en l’occurrence là, je faisais bien allusion au fait que je m’opposais à la majorité (la quasi totalité, je maintiens) des écologistes qui ne veulent pas entendre parler du problème,. Utiliser le mot « malthusiens » au lieu du mot écologistes n’aurait aucun sens, vous n’avez sans doute ou pas bien lu ou pas compris !
    Je faisais allusion à mon attitude et pas à la vôtre c’est sans doute de là que viens votre mauvaise compréhension, ma remarque n’était pas une attaque contre vos propos (vous semblez l’avoir pris comme telle, au contraire elle allait plutôt dans le même sens),
    Et puis si vous pouviez évitez de dire que j’écris n’importe quoi avant de vous pencher sérieusement sur la question, j’apprécierais, vous auriez du vous en douter, je n’ai pas l’habitude de vous rentrer dedans frontalement.

    1. Je suis sincèrement désolé Didier Barthès, en effet il y a eu un malentendu de ma part. J’ai cru que vous me faisiez parler, autrement dit que vous parliez à ma place, et donc j’ai tiré plus vite que mon ombre, autrement dit sans trop réfléchir.

  3. Tiens-toi droit, écoute ton maître, finis ton assiette, finis tes études, va travailler, fonde une famille, trouve une bonne école pour tes enfants, suis la mode, ne rentre pas trop tard, agis normalement, pense modérément, traverse dans les clous, arrête de vieillir, regarde la télé, achète un appartement, mets de côté pour tes vieux jours …

    Avez-vous déjà essayé de dire NON aux règles établies, NON au conformisme ?

      1. N’importe quoi, mon cher Didier Barthès !
        C’est quoi  » la quasi totalité des écologistes  » ? Si encore vous aviez dit « la quasi-totalité des malthusiens » …

        1. Didier Barthès

          Merci à vous Michel C, je m’étonnais aussi, je me disais, d’habitude nos désaccords ne conduisent pas à des critiques et nous poursuivons depuis longtemps un dialogue via Biosphère, il faudra qu’un jour vous veniez rencontrer l’association que je défends, il y a bien un salon qui ne sera pas trop loin de chez vous.

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