Seuls ensemble, numérisation de l’existence

Nous avions la radio comme complément d’échanges interpersonnels et ça nous suffisait. Puis on a inventé la télévision en noir et blanc, pas assez réelle, on est donc passé à la couleur. Et puis l’ordinateur a envahi nos vies, qui créa la génération des écrans. La décérébration pouvait commencer, le téléphone portable devint le smartphone qui bouffe l’existence personnelle et les rapports à autrui, n’en parlons même pas. Le présentiel devint une corvée et le travail à distance la panacée. Il nous faudrait définir les limites technologiques à ne pas dépasser, nous accélérons vers le virtuel généralisée.

Ivan Illich estimait en 1973 dans son livre La convivialité : « Quand la crise de la société surproductive s’aggravera, ce sera la première crise mondiale mettant en question le système industriel en lui-même et non plus localisée au sein de ce système. Cette crise obligera l’homme à choisir entre les outils conviviaux et l’écrasement par la méga-machine… »

Guillemette Faure : Des coiffeuses se sont mises à coiffer des gens qui ne leur parlaient plus. Des contrôleurs de train traversent des voitures dans lesquelles chaque voyageur a les yeux rivés sur un écran. Des caissières voient passer des clients, le téléphone coincé dans le cou, en communication avec des interlocuteurs invisibles. Des médecins observent des salles d’attente dans lesquelles personne ne brise plus la glace. C’est la fin du bavardage. Autrefois, il arrivait qu’on s’excuse auprès de son voisin de train quand, après avoir discuté, on sortait un livre. Comme si le mode par défaut était d’échanger. A présent, le mode par défaut, c’est d’être plongé dans son téléphone et de s’excuser si on doit adresser la parole . Cette solitude pourrait être la conséquence de l’inflation de gens autour de nous. Dans les métropoles, on serait obligés de limiter les échanges pour réussir à vivre avec autant de monde ; imaginons si nous devions nous présenter et discuter avec chaque personne que nous croisons. L’inattention civile, c’estdevenu la norme, particulièrement là où nous sommes nombreux. Plus on communique par téléphone et messagerie, moins on développe de liens sociaux “offline” et plus on appréhende de parler à quelqu’un qu’on ne connaît pas.

La faute au nombre

Ephrusi : je déteste les généralisations ! Paris n’est pas la France. Dans mon village, toute personne qui en croise une autre lui dit bonjour. Je n’en fais pas non plus une généralité !

Cath : L’être humain est un animal social, certes, mais l’impossibilité de se retrouver seul, au calme, dans l’environnement bruyant et surpeuplé des villes explique peut-être pourquoi nous avons tendance à vouloir rester dans notre bulle. Je suis sûre que les gens qui vivent dans des régions rurales avec un faible nombre d’habitants ne réagissent pas comme ça. Avec l’augmentation de la population, ça ne va pas s’arranger.

Clovis d Harcourt : Rien n’est plus national voire régional que ce rapport social à la communication. Pénible pour un Français d’être dans une file d’attente aux États-Unis et de voir son voisin se présenter et demander d’où on vient… ou de manger en Autriche autour d’une table partagée entre quatre couples de parfaits inconnus qui discutent ensemble !

Phomrakchiwit : Le plaisir de l’absence de « small talk »… c’est un vrai plaisir d’aller à l’ « Onsen », appelons cela le bain turc ou le saune à la japonaise pour simplifier. Entouré de 20-30 japonais et asiatiques, dans un silence absolu… que cela fait du bien… jusqu’au moment où 2 européens viennent et parlent haut… Pourquoi les occidentaux ne supportent-ils pas le silence, ni la méditation, ne sont pas capable de ressentir les petites choses: une respiration, une odeur, une plante qui bouge au gré du vent… ? Pourquoi leur faut-ils toujours parler, rompre le silence et rechercher l’extrême ?

Jean.ne Monde : j’ai lu l’article en espérant trouver la perspective historique qui est indispensable pour traiter ce sujet. L’anonymat est un produit de la grande ville, qui existe depuis l’antiquité. c’était un fait social minoritaire jusqu’à l’époque moderne, qui est devenu majoritaire suite à l’urbanisation.

La faute à la technique

Lopau : Le 19ème siècle a été le siècle de la sociabilité, le 21ème sera celui du smartphone et de la solitude.

CKC : Les gens ne se parlent plus beaucoup entre eux, en revanche notre époque a inventé les gens qui parlent tout seuls dans la rue avec une oreillette vissée sur l’oreille. Ça me surprend toujours !

Michèle de Dordogne : J’ai un souvenir cauchemardesque que d’un vol Paris Buenos Aires de presque 13 heures sur la Lufthansa entre un gros Allemand vissé à ses écouteurs et une mémée qui n’a pas quitté sa télé des yeux. Horrible !

Sarn : C’est vrai que c’est intéressant à observer les personnes rivées à leur portable. Elles sont dans leur bulle et les autres autour d’eux n’existent pas. J‘ai vraiment l’impression d’être transparente.

Jacques ELLUL : « La machine a créé un milieu inhumain, concentration des grandes villes, manque d’espace, usines déshumanisées, travail des femmes, éloignement de la nature. La vie n’a plus de sens. Il est vain de déblatérer contre le capitalisme : ce n’est pas lui qui crée ce monde, c’est la machine… Lorsque la technique entre dans tous les domaines et dans l’homme lui-même qui devient pour elle un objet, la technique cesse d’être elle-même l’objet pour l’homme, elle n’est plus posée en face de l’homme, mais s’intègre en lui et progressivement l’absorbe. » (La technique ou l’enjeu du siècle

La faute à l’idéologie

OlivierMT : Converser aimablement n’est pas donné â tout le monde, beaucoup disent discuter mais c’est surtout dispute. Essayez donc donc de converser avec un Insoumis ! C’est impossible.

Faust Septik : Vu le nombre de sujets, dits basiques et normaux d’avant, que l’on n’est plus en droit d’évoquer par peur d’être agressé pour non-conformisme au jeunisme, je comprends que beaucoup évitent de parler avec des inconnus. D’autant que le niveau des invectives devient rapidement grossier à dangereux.

Epistaxis : Il y a c’est vrai la crainte de tomber sur quelqu’un dont les opinions seraient radicalement différentes. Lorsque les médias étaient moins nombreux et les réseaux sociaux absents, le fenêtre d’Overton paraissait plus restreintes et les gens « moins éloignés ». Aujourd’hui des gens peuvent tenir en public des propos parfaitement odieux à mes yeux.

Si Lex : Je dis bonjour, pardon et merci. Mais je ne parle plus aux femmes car je crains qu’on ne m’accuse de les draguer, la frontière étant trop proche avec les violences sexistes. Quant aux hommes, j’évite aussi de crainte que cela soit mal interprété. Je peux encore sourire à un enfant quoiqu’on pourrait imaginer que je suis pédophile.

Nos articles antérieurs sur ce blog biosphere

Écrans, décérébration à grande échelle

Techniques… appropriées ou néfastes

En Égypte, la surpopulation fait la loi

Quant un pays arrive à un état de surpopulation incontrôlée, le plus facile est d’élire plus ou moins démocratiquement un dictateur dont on croit qu’il va rétablir l’ordre et donner du pain. Mais un dictateur qui règne sur une multitude pense surtout qu’une personne humaine n’est qu’un pion dont il peut disposer à sa guise. Sans contre-pouvoirs possibles, Il préfère se faire plaisir et se lancer dans des dépenses somptuaires, et au pays des pyramides, on a des références historiques. Mais dans un journal qui se croirt sérieux comme LE MONDE, le journaliste de service ne voit pas le problème démographique, seulement une histoire de gros sous.

Lire comme amuse-bouche

La bombe démographique en Egypte explose (mars 2020)

l’Egypte, victime de sa démographie (février 2011)

Hélène Salon : « Dès son arrivée au pouvoir en 2013, le maréchal Abdel Fattah Al-Sissi a mis les milieux d’affaires au pas, les soumettant au bon vouloir des militaires, qui ont pris les rênes des grands travaux. Mais ses rêves de grandeur et sa politique de mégaprojets s’effondrent. L’Egypte a vu s’évanouir 23 milliards de dollars (21,4 milliards d’euros) de capitaux étrangers de son économie, conséquence de l’onde de choc mondiale provoquée par la guerre en Ukraine. Le Fonds monétaire international (FMI), encouragé par Riyad et Abou Dhabi, réclame une cure d’austérité. Déjà saignés à blanc par la crise de 2016, les Égyptiens subissent les effets de l’inflation galopante. Près de la moitié de la population vit près du seuil de pauvreté ou en dessous. La répression empêche toute contestation de s’exprimer. »

Le point de vue des écologistes malthusiens

Edgard Wibeau : 104 Millions d’habitants aujourd’hui, 105 dans un mois, et ainsi de suite : un article économique qui fait l’impasse sur le poids de la démographie incontrôlée, qui le présente même comme un atout (« un marché alléchant »), n’est pas un article sérieux. Il faudrait a minima préciser comment les achats indispensables de nourriture, le pays n’étant absolument pas auto-suffisant, plombent la balance du commerce et oblitère la capacité de l’Etat à investir pour l’avenir.

Fchloe : L’Égypte ne produit pas grand chose et n’a plus de pétrole. Mais doit importer de plus en plus pour nourrir cette masse grouillante

Michel SOURROUILLE : L’Égypte comptait 21 millions d’habitants en 1950, quelque 90 millions en 2013, elle vient de dépasser les cent millions et progresse d’un million supplémentaire tous les six mois (un doublement en moins de quarante ans). L´extrême jeunesse de la population égyptienne (30 % des égyptiens ont moins de 15 ans !) explique pour partie cette explosion. Cette croissance exponentielle intervient de surcroît sur une étroite bande de terre fertile, limitée à la vallée du Nil et à son delta et représentant moins de 5% de la superficie d’un pays largement désertique. Ramené à la « superficie agricole utile », la densité de peuplement égyptienne approche 2 000 habitants au kilomètre carré ; avec une telle densité la France accueillerait près d´un milliard d´habitants. L’Égypte est un désastre vivant qui fait des éléphants blancs à crédit et multiplie les pauvres en conséquence. Il n’y a pas de solution, dictature et extrémismes ne feront que repousser les échéances : guerre et famine.

Mena House @MS : Votre description très réaliste du « désastre » égyptien fait froid dans le dos…

Ailleursympa : Je reviens d’Égypte, un pays dont le peuple demande pitance. L’ armé contrôle tout et cela se voit. Les journalistes d’hier font chauffeur de taxi, car interdit de pratiquer leur métier. Les Égyptiens sont dociles, soumis. On les expulse de leur logement, même piteux, pour faire de grandes artères au Caire, ou pour augmenter les recherchent archéologiques, pour le tourisme, avec des contres-parties désastreuses:

Mkas : retour d’Égypte il y a qq mois: projets urbanistiques délirants dans le désert, autour du Caire. Des km d’immeubles vides, et du sable.

Tyrion : Les pays du Golf ont investi des milliards pour stabiliser l’économie et la politique face au défit social. Avec cet argent, le président a fait de grands travaux mégalomanes comme une nouvelle capitale trop loin du centre, un nouveau musée près des pyramides et un nouvel aéroport hors de prix. Tout cela ne permet pas d’occuper les millions de chômeurs. L’état subventionne le prix du pain à perte en important massivement du blé. Les touristes,ça va ça part selon les attentats ou la pandémie. Il y a un risque d’explosion sociale à tout moment…

E.Clement : Et quid du contrat d’armements avec la France de 7,5 milliards € livré et contre-garantie par la BPI. (c’est à dire nous cher.e contribuable) ? En cas de défaut de paiement, ce seront donc nous et nos arrières petits enfants qui rembourseront cette dette de la honte.

A.M. : La même chose partout dans le monde Arabe. En Égypte c’est l’Etat et les militaires. Au Maroc c’est le roi, le palais et son entourage. En Algérie c’est les militaires, les securitaires et le parti. Et ainsi de suite…. Tous les moyens sont permis pour sucer le sang des sujets Arabes. Mais tant que les Islamistes sont la seule alternative, rien ne changera!

Lesgalapagos : Une dictature reste une dictature. Elle finira par s’effondrer, après avoir détruit le pays pour essayer d’exister

bon et maintenant : il faut une aide internationale pour construire en Égypte une usine de préservatifs… et aussi une usine de contraceptifs féminins…la démographie est la plaie du pays.

Tous les pays, riches ou pauvres, sont surpeuplés, lire :

Surpopulation au Cameroun, 56 hab./km

Surpopulation en Corée du nord (et du Sud)

Corne de l’Afrique minée par la surpopulation

Côte d’Ivoire, surpopulation et manque d’eau

L’Égypte et Al-Sissi face à la surpopulation

L’Éthiopie, victime de sa surpopulation

Surpopulation française, une réalité vraie

Surpopulation sur l’île de la Réunion

Inde : « government jobs » et surpopulation

L’Inde, une surpopulation par condensation urbaine

Le Japon, surpopulation et/ou vieillissement ?

Madagascar, un état de surpopulation

Malawi, surpopulation et choléra

Le Nigeria, miné par la surpopulation

La surpopulation généralisée aux Pays-Bas

Surpopulation en Seine-Saint-Denis 

Surpopulation en Somalie, faut pas le dire

Référendum en Suisse : halte à la surpopulation

Tanzanie, une surpopulation démente

Surpopulation en Turquie, 109 hab./km2

Surpopulation au Yemen, 377 000 morts

Sables bitumineux entre richesse et catastrophe

Ma liberté, mon fric, mon pétrole à moi ! Au Canada, la guerre est déclarée entre la riche province de l’Alberta et Ottawa. La première ministre albertaine Danielle Smith a fait adopter une loi sur la souveraineté de la province canadienne. Cet acte législatif accorde à l’Alberta le pouvoir d’ignorer « les lois fédérales et les initiatives jugées contraires aux intérêts de la province ». En jeu : la libre exploitation du pétrole local, alors que les autorités fédérales voudraient la restreindre pour des raisons environnementales.

Hélène Jouan : « L’Alberta, province de l’ouest canadien, est surnommée « Oilberta ». Les immenses mines à ciel ouvert de sables bitumineux assurent 80 % de la production totale d’hydrocarbures du Canada. Le contrôle des ressources naturelles dépend du pouvoir des provinces, mais la politique environnementale relève du fédéral. L’Alberta avait déjà vécu comme un affront le fait de se voir imposer une taxe carbone [en 2021]. Déterminé à réduire les émissions de gaz à effet de serre, le premier ministre Justin Trudeau doit présenter un plan de « transition juste », afin d’aider les travailleurs des énergies fossiles à se reconvertir dans des emplois « verts ». « Insupportable », aux yeux de Danielle Smith, qui estime que près de 200 000 emplois pourraient être détruits. »

Le point de vue des écologistes réalistes

Ophrys : Dommage que la désolation que représente l’exploitation des sables bitumineux ne soit pas évoquée dans l’article, il ne reste rien d’autre qu’un paysage lunaire

Mathurin : Voici les nouveaux séparatistes ! L’Alberta peut effectivement être considérée comme le « Canadian Texas»… Beaucoup de pétrole, de gros véhicules et surtout pas d’impôt ! Toute velléité de protéger l’environnement ou de réduire la consommation et l’exploitation des hydrocarbures est susceptible de déclencher un appel aux armes !

Antispécisme : Visiblement, ils ont les mêmes au Canada qu’au Texas ou en France. Les mêmes simples d’esprit, les mêmes attardés, les mêmes colons, les mêmes prédateurs, les mêmes égocentriques, les mêmes « Maverick », les mêmes passagers clandestins… En même temps, c’est pas que de leur faute. 150 ans dans l’exploitation pétrolière ou 2000 ans d’agriculture dont 50 ans d’intensive, ça forge des réflexes, des modes de vie et des mécanismes de défense.

G. Delaurens : Essayez d’imaginer un individu ou une société assise sur un matelas d’or -noir – qui prévoit de ne pas l’exploiter ! Dans quelle irréalisme on baigne si on pense ce rêve devenir réalité ! Soyons raisonnable, on va le manger tout entier ce pétrole disponible !

BOLAND : Rien de nouveau sous le soleil, c’est l’histoire de Crésus : l’or ne se mange pas, mais pourtant on n’arrête pas d’en vouloir, fût-il noir…

MFT : Typique de l’Amérique. Les populations autochtones ont été éliminées ou parquées. Les immigrants européens sont venus avec l’idée que tout était permis sur ce territoire prétendu vierge. L’espace est tellement vaste qu’on se fiche d’en dévaster une bonne part puisqu’on pourra toujours faire venir les touristes dans les parcs nationaux et les somptueux paysages des Rocheuses, à l’ouest de la province. Et au bout du compte une mentalité de bourrins assis sur leurs dollars (canadiens), obtus et violents. Un prolongement du middle west cher à Trump et ses épigones.

Un peu de recul : J’ai toujours trouvé étrange que les habitants des contrées vivant essentiellement du secteur primaire (mines, bois, agriculture), s’imaginent être plus « libres » et « indépendants » alors qu’ils gagnent leur vie en vendant ailleurs ce qu’ils peuvent tirer des territoires où ils vivent grâce à tout le matériel technique importé dont ils ont besoin pour cultiver, extraire, déplacer, chasser, pré-transformer… Eloignés géographiquement des concentrations de population et de décision mais tout à fait intégrés aux réseaux. L’isolationisme est au mieux un biais cognitif, au pire un leurre de politiques malhonnêtes.

Colette : Que serait la « Liberté » sur une planète morte ?

FNE, le combat des mégabassines

COMMUNIQUE DE PRESSE de France-Nature-Environnement
MERCREDI 15 MARS 2023

Combat contre les mégas-Bassines : Quand l’Etat instrumentalise les événements de Sainte-Soline pour étouffer le débat démocratique

Dans un recours hiérarchique adressé au Préfet de Région, les associations de protection de l’environnement dénoncent le récit orchestré par l’Etat pour faire taire le débat public et l’expression citoyenne sur le sujet des mégas-bassines en Poitou-Charentes et dans les Deux-Sèvres.

Des sanctions totalement dénuées de fondement

Suite à la dernière manifestation contre une méga-bassine à Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres fin octobre 2022, l’Etat s’emploie à instrumentaliser les évènements pour faire taire tout débat de fond sur le stockage de l’eau. Après avoir retiré une subvention pour l’éducation à l’environnement à l’Association de Protection d’Information et d’Etudes de l’Eau et de son Environnement (APIEEE), celle-ci vient de recevoir la notification par la Préfète des Deux-Sèvres, de son exclusion de toutes les instances de concertation liées à l’eau du département dans lesquels elle siégeait !

Une double sanction donc contre une association totalement extérieure à l’évènement puisqu’elle n’avait ni organisé la manifestation, ni appelé à y participer, que ce soit avant ou après la décision de son interdiction.

Son tort ? Avoir semble-t-il exprimé après la manifestation dans un post sur un réseau social, le fait que le climat anxiogène (construit par les organisateurs comme par les forces de l’ordre) ait empêché l’association d’y participer. D’avoir dénoncé également la démesure de la présence de gendarmerie et de la répression policière, comme les mensonges de communication officielle sur le caractère « légal » des bassines contestées. Et d’avoir rappelé que l’Etat n’était pas aussi prompt à la réaction médiatique et policière quand le monde agricole productiviste saccageait les locaux associatifs ou agressait les militants associatifs comme c’est régulièrement le cas.

Actrices du débat et de l’éducation autour des questions de l’eau

Les associations de protection de la nature et de l’environnement du mouvement FNE en Nouvelle-Aquitaine, Poitou-Charentes Nature et Deux-Sèvres Nature Environnement participent au débat public autour de la gestion de l’eau sur le territoire, dans l’ensemble des comités et commissions, lieux de ces débats. Elles assurent aussi une information et l’éducation de tous les publics sur les enjeux de l’eau et de leur gestion, et sont reconnues pour cela comme participant à la défense de la ressource et à des actions d’intérêt général. Elles contestent également devant les tribunaux certaines décisions de l’Etat qu’elles jugent non conformes au droit et à l’enjeu de préservation de la ressource. Comme le 7 mars dernier encore devant la Cour Administrative d’Appel de Bordeaux, elles gagnent ces procès et montrent aussi que l’Etat commet des erreurs d’appréciation dans ses décisions liées à l’eau et ne respecte pas lui-même le droit.

C’est tout cela aussi « L’Etat de droit » brandi par la Préfecture pour sanctionner aujourd’hui nos associations ! C’est tout cela l’action depuis des décennies, de nos associations sur le terrain, tous les jours, toute l’année !

Les associations locales du mouvement de FNE dénoncent aujourd’hui l’instrumentalisation, des évènements de Sainte-Soline par l’Etat comme moyen de porter atteinte au débat public sur l’eau.

Un recours contentieux administratif a été déposé très récemment contre la décision de suppression de la subvention ainsi que contre celle exigeant remboursement d’une partie des montants versés pour l’année 2022.

Nous continuerons de porter nos messages et la défense de l’intérêt général face aux appétits de l’agro-industrie qui nous mène dans le mur. Oui, deux modèles s’affrontent. Nos armes à nous sont ancrées dans la démocratie.

Pour aller plus loin

Oregon, paradis de la fin de vie

L’Oregon a été le premier État américain à légaliser la « mort dans la dignité », selon l’intitulé de la loi entrée en vigueur le 27 octobre 1997. La loi Death With Dignity requiert que le patient soit en mesure de s’administrer lui-même la substance létale, sans assistance et par « ingestion » : aucune intraveineuse n’est autorisée. Les maladies neurodégénératives comme Alzheimer, qui détruisent mémoire et réflexion, sont exclues d’office de la législation. L’Oregon est devenu le premier État à donner un accès sans restriction géographique à l’aide médicale à mourir. Neuf autres États et la capitale fédérale ont suivi l’Oregon : représentant quelque 22 % de la population américaine.

Corine Lesnes : « Le serment d’Hippocrate, souvent invoqué par le corps médical pour sa fameuse recommandation – qui en fait n’y figure pas littéralement – de ne pas faire de « mal » ne paraît pas incompatible avec une vocation de soignant. Fournir aux patients un médicament destiné à mettre fin à la vie n’est pas causer du mal, c’est un geste qui leur offre ce qu’ils veulent par-dessus tout : le contrôle sur une vie devenue très désagréable.  Chaque mort est une expérience profonde, c’est quelque chose d’irrévocable, mais c’est ce que le malade désire. Et neuf fois sur dix, au-delà de la tristesse, c’est ce que la famille désire aussi.  Ainsi cette grande famille, 19 personnes, chantant Kumbaya avec des ukulélés » en assistant au dernier voyage. »

Le point de vue des écologistes malthusiens

Cohelet : Une bonne réflexion éthique bien menée permet de sortir de l’imbroglio sur la fin de vie que nous subissons hélas en France. Il est remarquable qu’une société démocratique avancée puisse être capable de définir les conditions de la liberté individuelle d’accès à un produit létal sûr et, en même temps, de monter des garde-fous solides pour éviter les dérives. Tout cela dans le respect des opinions et croyances de toute nature, y compris les convictions des médecins et soignants.

petibill : L’Oregon est un état progressiste depuis longtemps, et ouvert au monde. Pour rappel, Portland est une ville qui a intégré depuis les années soixante les modes de déplacements doux , les marchés locaux , la qualité de vie et la nature comme essentielles dans la vie de la cité.

Pascale C. : Pour les Français, actuellement, une possibilité de terminer sa vie sans souffrance inutile existe, si et seulement si on a les moyens financiers de partir à l’étranger. La mort aussi est une affaire de classe sociale.

Alice : Je peux pas m’empêcher d’avoir des mauvaises pensées … cette aide à mourir qui se généralise partout, c’est quand même de sacrées économies pour les systèmes de santé…

O. Pinion @ Alice : Des économies d’angoisses, de mal-être, de souffrances pour celui qui arrive au bout du voyage et pour ses proches, ceux qui l’aiment !

Dump : En France la situation est différente; grâce à une loi mal faite, les religieux ont noyauté la SFAP (société française d’accompagnement et de soins palliatifs), devenue un noyau d’intégristes sur des bases religieuses non exprimées bien sûr. Donc aucun espoir d’amélioration de ce côté, ce qui est cohérent avec la notion chrétienne de mérite acquis par la souffrance. Prions mes frères pour ce pauvre XXX victime de la maladie de Charcot (elle va peut être lui faire gagner 1000 ans de purgatoire ?) qui finira en pierre sous d’atroces de souffrances offertes (par nous) à Dieu. Et nous autres incroyants, ne prions pas les politiques (de Mitterrand à Macron) tous plus lâches les uns que les autres, sachant fort bien mais n’osant pas, alors que dès 1980 Caillavet avait posé la solution, étouffée depuis peu à peu sous les « dispositifs » champions du camouflage. Ah Dieu!

Corentin : J’ai bien l’impression que les contre-arguments sont soit inspirés par la religion, soit s’appuient sur une lecture rigoriste du serment d’Hippocrate. La religion n’est plus obligatoire, et Hippocrate est mort depuis 2400 ans. Tous les dogmes peuvent être remis en cause.

Nos articles antérieurs sur ce blog biosphere

Fin de vie, vive l’anorexie finale (mars 2023)

La zone grise tragique de la fin de vie (février 2023)

Fin de vie, ma mort m’appartient (décembre 2022)

Notre article le plus ancien

Vincent Lambert, qui peut décider de sa fin de vie ? (janvier 2014)

Pétromasculinité, vraiment n’importe quoi !

L’impérialisme de la pensée Woke n’a plus de limites. Une spécialiste d’écologie politique « féministe » vient de publier en français Pétromasculinité. Elle s’intéresse à la façon dont les identités de genre structurent les enjeux énergétiques. Tout y passe, on fait l’amalgame entre relations de domination et violences colonialistes, écocidaires, sexistes, on pourfend l’extrême droite américaine, misogyne, raciste et climato-négationniste. Heureusement qu’en France les gens ne sont pas trop au courant de la guerre des genres !

Lire, La religion woke contre l’écologisme

Cara New Daggett : « La masculinité a de nombreuses expressions, mais il existe une relation entre un type particulier de masculinité dominante – que j’appelle « pétromasculinité » – et les énergies fossiles. Les études féministes ont montré que la définition de ce qui était productif, improductif ou reproductif s’est construite sur une vision du monde où la subordination des femmes et l’exploitation de la nature sont liées l’une à l’autre… La valeur que nous accordons à l’énergie est liée à des croyances, des émotions. Les « pétrocultures » se sont développées sur l’idée que l’utilisation intensive et sans cesse croissante d’énergie est nécessaire à une « bonne vie ». Si les énergies fossiles ont apporté des avantages, elles ont également intensifié l’impérialisme et la violence, et ont contribué à forger un sentiment de maîtrise et de pouvoir illimité.

Le point de vue des gens normaux

André C. : Merci pour la leçon de wokisme qui m’a bien fait rire !

ALBERTO : Le pétrogenré, c’est tout nouveau, ça vient de sortir, un nouveau sujet de débat pour sociologue en manque de copie.

Pm42 : « les liens entre énergie et identités de genre » : on peut arrêter là… C’est curieux cette obsession de nous vendre en permanence des « sciences sociales » 100% idéologiques, 10 % déconnectées.

GERONIMO : Dites Le Monde, vous ne croyez pas qu’il a assez de brillants experts et spécialistes SCIENTIFIQUES des industries fossiles pour ne pas se coltiner une « sociologue » (science molle) experte en « identités de genre » (sic) ? Un(e) sociologue va ramer pour nous « assener » (et non pas démontrer) qu’il y a un lien entre domination masculine sur la femme et domination humaine sur la nature.

Eric.Jean : Avant la découverte des combustibles fossiles pour alimenter les machines en énergie abondante et bon marché la force de travail était animale (on a gardé l’habitude d’exprimer la puissance en chevaux) et humaine. Quant au rang de la femme en tant que force de travail, il n’était guère supérieur à celui d’esclave de son mari. Sauf pour les dames de la haute qui avaient esclaves et domestiques bien sûr. Mais le pétrole c’est mal, donc masculin, lol.

Cap.2020 : Au travers de tous ces articles qui nous servent du masculin toxique ad nauseam, on comprend en creux qu’avec les femmes, « tout ça » ne serait pas arrivé, ce qui est absolument indémontrable. Ce sont de simples constructions intellectuelles, qui reposent sur une vision biaisée du féminin et ne mènent nulle part.

He jean Passe : C’est fou comme le n’importe quoi peut procurer du travail à certain(e)s. Avec le concept de « Pétromasculinité « , pas besoin d’aller plus loin, on est pas loin de la transpétrolité ou du LGBT contre-pétrolier.

Lire, À chaque époque son brin de folie, ça passe

Surpopulation en France comme au Japon

La chute relative de la natalité au Japon et en France alarment certains. Ils ne savent pas que ces deux pays sont surpeuplés et donc que toute diminution de leur population ne peut être que bénéfique.

Alain Paillard et Jacques Bichot : « Au Japon, on pourrait presque parler de suicide démographique. La France métropolitaine, avec 10,43 naissances par millier d’habitants, connaît de son côté ne faiblesse historique ; c’est un signal d’alarme. Sans enfants en nombre suffisant, il est difficile d’assurer l’avenir du pays. Il est certes prévu des prestations familiales, mais celles-ci sont loin de s’élever au niveau qui serait nécessaire pour que l’augmentation du nombre d’enfants, dans une famille, ne se traduise pas par un appauvrissement relatif. Les présidents de la République, s’acharnent à distribuer les droits à pension, non en fonction de ce qui leur donne un contenu effectif – la mise au monde et l’éducation des enfants – mais au prorata des cotisations versées aux caisses de retraite.  » (LE FIGARO, 10 mars 2023) 

Surpopulation de la France : Se polariser sur le vieillissement empêche de porter un regard objectif sur la situation démographique. Avec 67 millions d’habitants franchi au 1er janvier 2020, la France reste le deuxième pays le plus peuplé de l’Union européenne. C’est douze millions d’habitants de plus qu’en 1981, et vingt deux millions de plus qu’en 1958. Avec une densité de 100 habitants au kilomètre carré, chaque habitant n’aurait à sa disposition qu’un carré de 100 mètres de côté, soit un hectare, à partir duquel il devrait satisfaire tous ses besoins d’habitat, de routes, d’alimentation, de loisirs, tout en laissant une place à la biodiversité. C’est fort peu, c’est insuffisant. Or la France métropolitaine était déjà à une densité de 123 hab./km² en 2020. La France vit de ses importations de pétrole, de gaz, de charbon, de minerais, toutes ses mines ou presque ont fermé. Ses capacités d’autonomie énergétique et industrielle sont donc quasi-inexistantes alors que les besoins sont démesurés. Pourra-t-on encore longtemps dépendre du pillage du reste du monde pour sauvegarder son niveau de vie ? Que se passera-t-il lorsque ce pays ne pourra plus drainer des ressources d’autres régions de la planète ? Le nombre de personnes inscrites à Pôle emploi est déjà de plusieurs millions, le chômage est structurel. Ces statistiques quantitatives s’accompagnent d’un malaise social, les Français sont coincés dans les embouteillages, dans les cités dortoirs, dans le métro et sur les plages.

Lire, La France a 68 millions d’habitants, l’horreur ! (2023)

Surpopulation du Japon : En 1868, le Japon comptait 26 millions de personnes.Les terres arables ne couvrent que 12 % du territoire, contre 54 % pour la France. En 1980, la population était pourtant passée à 117 millions. Pourquoi ? L’ouverture du commerce international a favorisé la révolution industrielle et les importations de nourriture. En 1960, Le taux d’autosuffisance en base calorique était de 79 %, et seulement de 37 % en 2018. Le caractère montagneux du Japon font en sorte que les  parties habitées sont en pratique entièrement urbanisées, constituant une mégalopole géante. Tokyo est la plus peuplée des préfectures du Japon, avec près de 15 millions d’habitants intra-muros en 2018 et 43 millions dans la conurbation. En 2020, le Japon était capable de produire moins de 40 % de la nourriture dont la population a besoin. La densité est en moyenne de 346 hab./km². Ramené aux superficies cultivables, c’est un chiffre insoutenable..En résumé,le Japon ne peut nourrir de façon autonome et avec une agriculture traditionnelle que 26 millions de personnes seulement. Or les difficultés présentes de tous ordres poussent à la désindustrialisation, à la démondialisation, à l’autonomie alimentaire et énergétique des territoires.

Lire, Le Japon devient nataliste, il est pourtant surpeuplé (2014)

Tous les pays, riches ou pauvres, sont surpeuplés, par exemple :

Surpopulation au Cameroun, 56 hab./km

Surpopulation en Corée du nord (et du Sud)

Corne de l’Afrique minée par la surpopulation

Côte d’Ivoire, surpopulation et manque d’eau

L’Égypte et Al-Sissi face à la surpopulation

L’Éthiopie, victime de sa surpopulation

Surpopulation française, une réalité vraie

Surpopulation sur l’île de la Réunion

Inde : « government jobs » et surpopulation

L’Inde, une surpopulation par condensation urbaine

Le Japon, surpopulation et/ou vieillissement ?

Madagascar, un état de surpopulation

Malawi, surpopulation et choléra

Le Nigeria, miné par la surpopulation

La surpopulation généralisée aux Pays-Bas

Surpopulation en Seine-Saint-Denis 

Référendum en Suisse : halte à la surpopulation

Tanzanie, une surpopulation démente

Surpopulation en Turquie, 109 hab./km2

Surpopulation au Yemen, 377 000 morts

Ovidie, le courage du porno et il en faut

Eloïse Delsart s’est fait connaître en 1999 sous le nom d’Ovidie, alors qu’étudiante en philosophie elle venait de tourner son premier film pornographique.

Ovidie 2004 : La pornographie européenne ne sait plus quelle poudre jeter aux yeux du spectateur pour combler le récent appauvrissement de la dimension excitante des films. Disons-le clairement, le cinéma pornographique est devenu « chiant ». Pour pallier l’ennui du spectateur, les réalisateurs ont ressenti l’obligation de rajouter des artifices spectaculaires, histoire de retenir un minimum d’attention. La pénétration anale est devenue quasiment obligatoire dans chaque scène hard. ( Porno Manifesto d’Ovidie aux éditions Musardine, 2004)

Lire, Pornographie, une sexualité trop simplifiée ?

Ovidie 2023: l n’y a rien de moins sexuel, de moins érotique, qu’un tournage de film porno. Pas de séduction, pas d’envie, pas de plaisir. Juste deux personnes qui utilisent leurs corps comme des outils de travail, aussi propres et désinfectés qu’un peigne de coiffeur ou un coupe-chou de barbier. jJ’ai participé, en novembre 1999, à une émission de Mireille Dumas, « Vous avez dit porno ». Une jeune étudiante qui se dévergonde dans le X, c’était un bon sujet. Avant la diffusion, Mireille Dumas me montre le montage et, pressentant ce qui m’attend, me demande si je suis bien d’accord pour la diffusion. Je dis oui, et ma vie bascule. Tous les ennuis anticipés par Mireille Dumas arrivent. Je commence à être reconnue dans la rue, insultée. Je me brouille avec mes camarades militants antisexistes et d’extrême gauche, qui jugent que je me vends à la société du spectacle. A la fac de Tours, où je suis en deuxième année de philosophie, notre prof de grec trois jours après l’émission nous fait deux heures de cours sur la pudeur… En fait, j’ai dû arrêter mes études pendant quinze ans. Je n’imaginais pas la violence de la stigmatisation qui m’attendait. L’intime est politique, une fois de plus. #metoo a montré à quel point les agressions sexuelles étaient fréquentes. Ces hommes si nuls au lit. Maintenant, on reconstruit quoi ? Je ne sais plus. Depuis quatre ans, j’ai cessé de faire l’amour, à quelques coups de canif près. (« La chair est triste hélas », d’Ovidie, mars 2023).

Commentaires sur le monde.fr

Peps72 : Eloïse Delsart partage avec Brigitte Vanmeerhaeghe (alias Brigitte Lahaie) le fait de parler librement dans l’espace médiatique de « ces choses-là » avec une grande acuité, malgré l’énorme pression sociale souvent malveillante qui pèse sur elles.

Fred et ric : C’est vraiment surprenant et pas tant que ça en même temps. On parle de sexualité , comme Maïa Mazaurette d’ailleurs, mais toujours sans parler d’Amour. Alors oui, c’est tout à fait concevable, et probablement très majoritaire tant les gens ne s’aiment pas ou peu. Car pour aimer, il faut d’abord s’aimer… Et le sexe sans cette dimension d’Amour n’a que très peu de saveur en fait.En attendant chère Eloïse ou Ovidie, soignez bien vos blessures, acceptez les, c’est une des clés.

Si Lex : Ovidie dit :« ma première relation a été marquée par un viol. J’avais 14 ans, il en avait 16. Il m’a fait boire et, parmi les gens présents ce soir-là, personne n’a levé le petit doigt. Je n’en suis sortie ni dégoûtée ni traumatisée. Mais cela m’a appris les règles du jeu avec les hommes ». En fait non. En fait « les hommes » n’agissent pas comme cela. Certains, quelques rares seulement le font, et c’est bien dommage. Votre vision de la gent masculine est faussée par cette triste expérience.

Jean-Luc S. : Visiblement, rien de neuf sous le soleil : Ovidie est très dissociée, réaction très fréquente après un viol et fréquente après le suicide de son jeune frère. Deux réactions connues : l’hyper-sexualité ou l’’hypo-sexualité. C’est exactement ça. Elle aurait simplement besoin d’une bonne thérapie. Comme beaucoup d’autres passées par là. Et il ne faut jamais projeter, c’est-à-dire faire de son cas une généralité. Certaines personnes font peu l’amour, mais d’autres le font avec joie et générosité !

Alazon : Que cette personne ait des difficultés dans sa vie personnelle et sexuelle, soit. On déplore les humiliations et violences qu’elle a subies et on lui souhaite de trouver un équilibre. Mais il ne faut pas occulter qu’elle porte des opinions potentiellement toxiques. Faire une référence de quelqu’un qui trouve les hommes nuls et le sexe sans intérêt c’est potentiellement destructeur pour les gens influençables. Et je parle en premier lieu des filles.

AuroreP : Ovidie n’est pas une féministe, elle surfe sur la vague, portée par le côté sulfureux de son passé dans le porno et cette soi-disant franchise qui ne raconte pas grand chose au final. Elle ne prend jamais position clairement contre la pornographie, la prostitution, le patriarcat, elle navigue entre deux eaux. Mais c’est plus vendeur de lui donner la parole à elle qu’aux vraies chercheuses, militantes, féministes.

Hein : Au risque de rappeler une évidence, la sexualité sexuée de nous autres mammifères a été « inventée » par la Nature, ou l’évolution si vous voulez, à une seule fin, la reproduction & la perpétuation des espèces. Au bas mot elle ne « sert » qu’à ça. Ensuite, les diverses sociétés ou religions ont statué sur la mise en pratique sociale des rapprochements entre sexes, le « codifié/encouragé » vs le « regrettable/scandaleux », & le puissant « permis/pas permis » de l’inceste… Tout cela pour dire que si toutes les cultures ont eu leurs poésies & leurs récits d’amour, même les plus puritaines, c’est en revanche une invention moderne que d’équivaloir sa sexualité privée à son « moi » – en oubliant un peu le fait que le terrain, reproductif & social, fait de nous l’inverse d’individus : juste des atomes biologico-sociaux, Schopenhauer + Durkheim – rien de personnel donc !

Lire, Le sexe/genre relève-t-il de la nature ou de la culture ?

Surpopulation en Somalie, faut pas le dire

En Somalie, 16 millions d’habitants, le taux de fécondité est de 5,98 enfants par femme (2019) et le taux de croissance annuel de la population de 2,9% de variation annuelle (2020) soit un doublement en 24 ans seulement. Définitivement ingérable. D’après les Nations unies, 220 000 personnes pourraient souffrir de la famine en Somalie cette année, et 8,3 millions seront probablement confrontés à une insécurité alimentaire aiguë.

Jürg Eglin, directeur du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour la Somalie : ‘La situation est très critique, et même parfois catastrophique. Malheureusement, des affrontements de plus ou moins haute intensité s’ajoutent aux catastrophes naturelles et aux sécheresses.Lorsque le bétail et les circuits de pâturage s’épuisent, alors qu’ils sont le socle de ces sociétés pastorales et claniques, tout retour à ce mode de vie paraît compromis. Quelle est l’alternative ? Il existe quelques projets de rationalisation de l’agriculture ou de gestion des troupeaux, mais pas à une échelle suffisante. Si vous survolez la Somalie aujourd’hui, vous vous rendez compte qu’il existe peu de terres fertiles. Aujourd’hui, le CICR rencontre de grandes difficultés pour financer nos opérations en Somalie. Et plus largement, en tant qu’institution, nous avons eu une année très difficile en 2022 en raison des différentes urgences en Europe, l’Ukraine, mais aussi à cause de l’inflation et des priorités des bailleurs de fonds.’

Les articles du MONDE sur la Somalie se ressemblent, pas un seul n’emploie le mot « surpopulation »

2 mars 2023, Somalie : 210 civils tués en vingt-quatre jours dans les combats au Somaliland

21 février 2023, En Somalie, dix civils tués par les Chabab à Mogadiscio

4 janvier 2023, En Somalie, un double attentat des Chabab fait dix-neuf morts

14 décembre 2022, En Somalie, une famine généralisée pour l’instant évitée

8 novembre 2022, La Somalie terrassée par la sécheresse et la faim

29 octobre 2022, Somalie : au moins cent morts dans un double attentat à la voiture piégée à Mogadiscio

23 septembre 2022, En Somalie, sécheresse et conflits réunis pour une nouvelle famine

5 septembre 2022, Sécheresse en Somalie : « la famine frappe à la porte », alerte un responsable des Nations unies

Nos articles antérieurs sur ce blog biosphere

1992-2022, encore du riz pour la Somalie ??? (2022)

COP25 et la sinistre réalité somalienne (2019)

Tous les pays, riches ou pauvres, sont surpeuplés, par exemple :

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La nature d’une mère face au lait maternisé

Comment expliquer que les femmes allaitent si peu aujourd’hui alors même que les bénéfices du lait maternel pour la santé ne sont plus à démontrer ? Dans le monde, seuls 48 % des bébés sont nourris exclusivement au sein jusqu’à l’âge de six mois, pourtant une recommandation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Sylvie Burnouf « Pendant des décennies, l’industrie des laits infantiles commerciaux a eu recours à des stratégies de marketing sournoises, conçues pour tirer parti des inquiétudes des parents dans une période où ils sont vulnérables, afin de faire de l’alimentation des jeunes enfants un business très lucratif. Les ventes sont passées de 1,5 milliard de dollars en 1978 à 55 milliards en 2019. Ils influencent tout le monde, parents, soignants et responsables politiques malgré l’adoption en 1981 d’un code international de commercialisation des substituts du lait maternel qui visait pourtant à mettre un terme à leurs « techniques agressives et inappropriées » de marketing. La raison en est simple : ce code n’est pas juridiquement contraignant !

Qu’en est-il de la situation en France ? Selon les dernières données de l’enquête nationale de 2021, seules 56 % des femmes avaient recours à l’allaitement maternel exclusif à leur sortie de la maternité. Ce taux chute à 34 % à deux mois, il ne serait que de l’ordre de 10 % à six mois. Pourtant, les vertus de l’allaitement maternel sont connues de longue date, avec des bénéfices pour l’enfant (meilleure croissance, protection contre les maladies infectieuses, risque réduit mort subite du nourrisson…) et pour la mère (protection contre certains cancers, notamment). Mais l’image de l’allaitement ne fait plus partie du naturel dans nos sociétés… »

Le point de vue des écologistes nourris au sein maternel

Voyageuse : Insupportable ! Laissez les femmes décider, chacune a ses raisons d’allaiter ou de ne pas le faire. Sans avoir à supporter les jugements extérieurs.

Lopau @ Voyageuse : L’article et les experts ne jugent pas les femmes qui ne veulent pas allaiter Ce sont les entreprises et leurs stratégies marketing qui sont dénoncées, stratégies qui relativisent, reconnaissez le, la liberté des femmes. Dans les années 70, Nestlé avait déjà été condamné pour avoir incité les mères des pays en développement à utiliser ses laits « maternisés » avec la perspective d’avoir ainsi de beaux enfants, comme en occident. Ceci eut pour résultat que les nourrissons furent plus denutris car les mères ne pouvaient acheter les quantités suffisantes.Et une fois l’allaitement maternel interrompu, c’était évidemment trop tard pour le reprendre

Jpg63 : En Afrique le marketing industriel encourageait cette pratique à grande échelle. Résultats catastrophiques. De nombreux bébés mouraient soit d’infections (préparation des biberons avec de l’eau non stérilisée), soit de malnutrition (pour économiser la poudre de lait, les mères diminuaient les doses). Ces pratiques de marketing ont été fortement dénoncées, dans ces pays il n’y avait aucune raison de substituer l’allaitement maternel par du lait maternisé (autres que générer du profit)

vlouise : au Cameroun dans les années 70 la publicité pour les laits en poudre poussait de nombreuses femmes à renoncer à l’allaitement. Mais très vite elles manquaient d’argent, et délayaient de moins en moins de poudre dans l’eau. Tant que c’était couleur de lait, elles pensaient que ça allait…

WesternDuck : On pourrait écrire le même genre d’article sur beaucoup d’autres produits/secteurs d’activité. La question qui se pose en filigrane est la limite entre la promotion d’un produit et la manipulation. On pourrait également questionner la pertinence du modèle de l’offre et de la demande face aux notions d’utilité et de nécessité. Difficile de poser les bonnes limites sur ces aspects sans toucher à la liberté individuelle et celle d’entreprendre, et pourtant elles sont nécessaires dans un monde où l’impact de la production sur l’environnement et le vivant en général est de plus en plus important.

Josphine : « Tu ne dois pas allaiter, tu seras fatiguée et tu ne pourras pas t’occuper du bb »… »N’allaite pas, c’est chiant, fais comme moi »…. »Arrête de l’allaiter, tu n’arrives plus à maigrir « … »Bon, passe au biberon, tu vas reprendre le boulot. Tu ne vas quand même pas tirer ton lait ? »… « Bon, arrête maintenant, ça fait 6 mois. Tu comptes l’allaiter jusqu’à ses 18 ans ? C’est incestueux « … »Ouhla on n’allaite pas en public « 

Le Canard enchaîné (avril 2018) : Le lait pour bébé, c’est de la dynamite commerciale, un marché de 600 millions d’euros par an sur le milliard que génère l’ensemble de la baby food. Mais le lait bio de vache ne contient pas assez de graisses polyinsaturées, de fer et de vitamines pour les besoins d’un enfant en bas âge ; par ailleurs il est trop riche en protéines et en phosphore. Quant aux laits végétaux, ils peuvent être dangereux, risques d’anémies et de déficiences neurologiques. De quoi revigorer ceux qui rêvent d’imposer l’allaitement maternel jusqu’à six mois.

Sur notre site en 2010 : La voie de la décroissance commence par les actes les plus simples. On élevait les enfants au sein dans les années 1950, les femmes d’aujourd’hui en sont toujours capables. Dans les pays développés une femme allaite pourtant  seulement pendant trois mois en moyenne, dans le Tiers-monde cette durée est de deux ans. En effet les firmes transnationales poussent la classe globale au lait maternisé dont on connaît pourtant les insuffisances. Le déclin actuel de la durée de l’allaitement se traduit par une élévation de l’indice du cancer du sein ; l’allaitement artificiel avant l’âge de quatre mois constitue un facteur significatif de manifestation d’asthme ou d’allergie ; les laits industriels ont une trop grande richesse en protéines qui prédispose non seulement à l’obésité, mais s’accompagnent aussi d’une carence en lactose et en acides gras insaturés indispensables au développement cérébral de l’enfant. Redonnez à la Nature la part qui est la votre, allaitez le plus longtemps possible.

Le rationnement est-il liberticide ?

L’excroissance du système thermo-industriel nous conduit vers deux voies complémentaires, le sursaut personnel de la simplicité volontaire et le rationnement planifié par l’État. L’ultra-gauche présente une idée hors-sol de la situation, miser sur l’autolimitation pour ne pas porter atteint à la liberté individuelle, c’est se voiler la face quant aux réalités d’un égoïsme humain particulièrement bien partagé.

La décroissance de février 2023 : le rationnement ou la liberté ?

L’hymne à la libération de l’autolimitation

Frédric Rognon : Rationnement, c’est un diktat de l’État qui fixe les nouvelles normes pour tous et exige par la force qu’elles soient respectées… La limitation de la consommation par les citoyens ne résulte pas d’un choix librement décidé et assumé par chacun en fonction d’une surcroît de conscience et de sagesse…

Deniz Ince : Je pense qu’il faut se rationner, mais librement. La liberté n’est rien d’autre que la faculté qui permet de s’imposer une loi à soi-même, pour lui obéir, de se mettre des limites.

Raoul Anvélault : Dans un système étatique comme le nôtre, à quoi conduirait inévitablement le rationnement ? Il ne peut aboutir qu’à un système totalitaire géré à coups de pass énergétique à l’instar du pass sanitaire. Car le rationnent obligera à une gestion technicienne de la pénurie.

lire, Carte carbone à la sauce décroissante

Le réalisme d’un rationnement partagé

GAV (groupe de rationnement volontaire)  : Le rationnement volontaire est né en Grande-Bretagne au début des années 2000 (Carbon Rationing Action Groups). Il n’est pas question de totalitarisme puisque les personnes ont librement choisi de participer. Mais il est illusoire d’imaginer que tous les humains vont individuellement choisir de limiter leurs libertés au profit d’un système Terre. La mise en place de mesures contraignantes est inévitable. Le rationnement semble la moins mauvaise des mesures contraignantes car elle est aussi égalitaire que possible. Le rationnement carbone est donc une mesure radicale, voire révolutionnaire.

lire, Planification publique et carte carbone

Socialter, bienvenue dans l’ère du rationnement (décembre 2022, janvier 2023)

La dictature sur les besoins a historiquement reposé sur deux piliers, la promesse d’un retour à la normale et le paternalisme d’une caste d’experts sachant mieux que la population ce dont elle a besoin. Plutôt qu’une autolimitation démocratique des besoins, le gouvernement autoritaire par la rareté ? Le rationnement est dangereux parce qu’il est puissant, mais n’avons-nous pas besoin d’outils puissants pour opérer plus qu’une transition : une véritable rupture ?

Sophie Kloetzli : N’en déplaise à ceux qui agitent la menace d’une dictature verte ; des rationnements bien organisés et progressifs ne nous plongeront pas forcément dans la dictature. Le débat à mener est de taille puisqu’il s’agit de repenser rien de moins que notre conception des libertés. Cinquante ans de propagande consumériste ont beaucoup fait pour convaincre qu’allumer la climatisation de sa voiture ou que disposer de 5 écrans connectés étaient des libertés inaliénables dont l’abandon constituerait un douloureux retour à l’âge de pierre… La liberté passe forcément par l’égalité, c’est l’inaction actuelle et le dérèglement climatique en cours qui seront liberticides.

Une carte carbone n’organiserait un contrôle que sur la totalité des émissions de gaz à effet de serre des individus, leur laissant la liberté de s’organiser de façon à respecter ce plafonnement selon leurs préférences individuelles. Là où la conception dominante de la liberté se fonde sur une conception négative car définie par l’absence de contraintes, l’autonomie est le pouvoir de décider de la manière dont on s’organise pour utiliser les ressources à notre disposition.

Le rationnement comme constante de l’histoire humaine

Age de pierre, âge d’abondance. Le livre de Marshall Sahlins démontrait que l’âge de pierre (les sociétés premières), c’était vraiment l’âge d’abondance : sans désir de superflu, il n’y avait pas sentiment de manque. En effet, aux temps de la chasse et de la cueillette, on vivait un sentiment de plénitude car on limitait les besoins… et donc le travail… pour avoir plus de temps libre… et être heureux.

L’expansion des ressources tirées de la planète grâce à l’utilisation des énergies fossile nous a projeté dans l’illusion de la possibilité de besoins illimités. L’invention de la publicité a fait beaucoup pour nous attirer dans notre société de consommation. Mais il y avait toujours un rationnement par les prix et le revenu. On ne peut satisfaire ses besoins de luxe que si notre demande est solvable. L’invention du crédit a repoussé cette nouvelle barrière. C’est l’abondance à crédit, même les États pourtant trop riches vivent sur l’endettement croissant. Le surcroît de monnaie amène à l’inflation, les prix explosent et la consommation se réduit lors en proportion. Toujours le rationnement par les prix.

Quant les restrictions arrivent, c’est la multiplication des files d’attente, le rationnement ne s’opère pas de manière monétaire, mais de façon temporelle. On est alors poussé à la mutualisation, le covoiturage, la cohabitation, on s’adapte à son échelle, on partage la cherté. L’étape suivante, c’est l’incitation à se limiter, moins de viande, moins d’avion, moins de déplacements, moins de tout. Comme l’incitation s’avère inopérante, arrive alors la multiplication des interdictions partielles, la canalisation des flux touristiques, le contrôle de la publicité, l’interdiction des dépenses ostentatoires, la restriction des services publics, etc.

Après avoir tout essayé, on passe aux quotas dont la carte carbone n’est qu’une des modalités. La liberté de choix devient un mot vide de sens, on s’est aperçu que l’argent ne se mange pas.

Nos articles antérieurs sur ce blog biosphere

A connaître, «âge de pierre, âge d’abondance»

société d’Abondance, société de pénuries

La Sobriété face à la SURconsommation ?

Tu ne tueras point… les requins

D’un côté les requins. Rien que pour la demande internationale en squalane, substance hydratante couramment utilisée en cosmétique, trois millions de requins sont tués chaque année. Au niveau mondial, 60 morsures de requins environ chaque année pour moins de 10 morts par an, c’est-à-dire presque rien. Les crocodiles en font 400, les scorpions 4500 et les moustiques 830 000.

De l’autre côté le nombre de meurtres perpétrés chaque année par les humains sur les vaches, cochons et poulets pour les manger. Cela se chiffre en milliards.

Les requins de Nouvelle-Calédonie ont aussi le droit de se nourrir….

Charlotte Mannevy : Une nageuse a été attaquée par un squale, un touriste australien est happé par un requin de grande taille en Nouvelle-Calédonie. L’une des zones les plus à risque de la planète ? Là où il y en avait une par an avant 2000, on en dénombre désormais deux chaque année. On mise sur l’abattage des requins bouledogues et tigres…

le point de vue des amis des requins

Pascal : Bande de crétins.… On parle de la quoi là..? 2 attaques seulement…? Foutez leurs la paix aux requins.. Attaquez les moustiques plutôt..!

lavig5k ; Sur Terre, les deux premiers tueurs d’humains sont les moustiques et les humains eux-mêmes. Si on appliquait à ces deux espèces ce qui est prévu pour les requins ?

DoCh : Les requins sont chez eux, pas nous … . Ils chassent et nous allons nous promener dans leur garde manger … .

R.Berre : Les Australiens ne tuent plus les requins après des attaques. Ils reconnaissent que c’est l’homme qui envahit un espace qui n’est pas le sien. On n’a toujours pas compris que la destruction d’une espèce n’est pas une solution.

Voyageur : Surfréquentation de l’espace maritime, pollution de l’espace maritime, explosion démographique à Nouméa, surpêche dans le Pacifique proche…bref, l’homme porte une certaine responsabilité dans la multiplication de ces attaques, qui de toute façon, causent bien moins de décès que les accidents de la route, sans parler de l’alcool et du tabac ! Triste de voir la lâcheté de nos hommes et femmes politiques dans ce domaine…Dire que la France est signatrice des CITES qui classent les requins en espèces vulnérables voir menacée !

Ephrusi : ça me rappelle l’époque peut-être pas révolue où après un accident mortel d’une voiture contre un platane (à quelle vitesse allait le platane quand il a percuté la voiture?), il a été décidé d’abattre les arbres bordant les routes. Qui n’avaient rien demandé. Ni rien fait d’ailleurs .

Nos articles antérieurs sur ce blog biosphere

Parole de requin bouledogue… confrontée aux humains (avril 2015)

Mieux vaut un surfeur mort que la chasse aux requins (mai 2013)

« Tu ne tueras point »… Justifiez votre point de vue

Sauf rarissime exception, les autres animaux ne se tuent pas à l’intérieur d’une même espèce. Mais l’humain est cet animal étrange dont le cerveau sur-développé permet toutes les atteintes aux lois de la bienséance envers autrui.

Lire, L’espèce humaine est championne dans l’art de trucider (mars 2014)

L’espèce humaine est championne dans l’art de trucider et les autres espèces ne sont pas ses cibles principales, les humains adorent s’entre-tuer. Il existe sans doute peu de verbes qui aient autant d’occurrences et synonymes que le fait de faire passer son prochain de vie à trépas : abattre, achever (un blessé), asphyxier, assassiner, avorter, bousiller, brûler, buter, crever, décapiter, décimer, démembrer, descendre, écarteler, électrocuter, égorger, empaler, empoisonner, envoyer ad patres, étouffer, étrangler, étriper, euthanasier, éventrer, éviscérer, exécuter, exterminer, infanticide, féminicide, fusiller, garrotter, guillotiner, immoler, lapider, lyncher, massacrer, mettre à mort, noyer, occire, ôter la vie, parricide, passer par les armes, pendre, poignarder, refroidir, sacrifier, saigner à mort, supplicier, supprimer, tordre le cou, trucider, tuer, zigouiller, et j’en passe. Pourtant « Ne pas tuer » est une règle bien établie depuis la bible, et si bien contournée dans la pratique. Il pourrait en être autrement. Mais comment ?

La bible et les religions qui se font la guerre étant de peu de secours, allons voir ailleurs. Asimov avait posé en 1942 les bases de ce qui pouvait être le mode de fonctionnement des robots du futur, avec trois règles immuables dont la première édictait : « Un robot ne peut porter atteinte à un être humain, ni, restant passif, permettre qu’un être humain soit exposé au danger. » Aujourd’hui l’intelligence artificielle ChatGPT pond des idées peu novatrices, d’autant plus qu’elle possède des verrous : « il ne faut pas tuer les humains, c’est mal ».

La philosophe Corine Pelluchon, dans son livre «Tu ne tueras point ». essaye vainement de trouver une justification à la phrase biblique. Elle défend dans son petit essai une thèse fortement inspirée du philosophe Emmanuel Levinas : L’interdit du meurtre n’a besoin ni d’une référence religieuse, ni d’une fondation rationnelle pour asseoir sa validité. Au contraire, ces justifications l’affaiblissent, car elles rendent cet interdit absolu dépendant de quelque chose d’autre que sa force intrinsèque. Il faut selon elle prendre le problème à rebours, montrer en quoi l’interdit tire sa force de son origine même, à savoir la relation à autrui. Autrui est précisément ce qui n’est absolument pas en mon pouvoir. Donc à respecter.

Corinne Pelluchon simplifie à outrance et fait du systématisme. Elle est aussi opposée, par principe, à l’élevage et à l’abattage des bêtes.

Dans une tribune du MONDE, elle estime que « Toutes les vies valent d’êtres vécues » et dénonce l’amalgame qui est fait entre le suicide médicalement assisté et le droit d’user librement de son corps : « La légalisation de l’euthanasie donnerait à l’idéal de performance inciteront les individus à comparer les vies qui valent la peine d’être vécues et celles qui seront jugées inutiles. Ce climat délétère est le contraire de la politique généreuse que les partisans du progrès social veulent continuer à défendre… Le développement des soins palliatifs prouve qu’il existe des solutions pour mourir dans la dignité et sans souffrance. » Pour l’avortement où on supprime une vie en impliquant une structure de soins, elle est plus nuancée : « la dépénalisation de l’avortement protège les femmes qui, s’estimant placées à la suite d’une grossesse non désirée dans une situation de détresse, décident d’avorter. La loi leur évite la mort qui peut être la conséquence des avortements clandestins. »

C’est du blabla, la relation à l’autre peut aller à tuer sans sourciller, à tuer par amour, à tuer pour le plaisir, à tuer pour se défendre, à tuer pour manger, à tuer pour abréger les souffrances. Les humains ont une imagination à toute épreuve pour se disculper et ne pas culpabiliser. Que fait Corine Pelluchon de tous les morts désirées par tous les protagonistes en temps de guerre, est-il interdit de faire mourir en Ukraine ? Devant la réalité d’un conflit armé, il y a de fortes chances que les doux et les non-violents se fassent éliminer sans rien obtenir en échange. Et si les Indiens d’Amérique avaient été moins tolérants envers les premiers émigrants venus d’Europe, le monde actuel ne serait pas ce qu’il est. Il ne s’agit donc pas d’obéir en toutes circonstances au précepte « Tu ne tueras point », mais de refuser de mourir (et de tuer) pour des causes qui n’en sont pas.

Non seulement les humains devraient s’interdire toutes les armées et l’usage collectif des armes, non seulement nos sociétés devraient apprendre les règles de la non-violence dans les rapports humains, mais elles devraient aussi apprendre l’autolimitation des naissances pour ne pas empiéter sur l’espace vital d’autrui et des autres espèces. Moins nombreux pour un monde pacifié, il faut pour cela zigouiller les natalistes !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Vulgate complotiste contre les malthusiens

Pour ne pas mourir idiot, voici un florilège des références qui tourment en boucle dans un certain milieu pour essayer de démolir tout ce qui se rapproche d’une maîtrise responsable de la fécondité humaine. En bref, il s’agit de faire peur et de fuir pour ne pas aborder les problèmes de fond.

Le programme de contrôle de la population (9 mars 2023)

– le gouvernement américain aide à financer le programme chinois d’avortement, de stérilisation et d’infanticide forcés

– le « programme de planification familiale » des Nations unies fait réellement partie d’un plan visant à éliminer de larges segments de la population mondiale.

– Bertrand Russell en 1944 dans « The Impact of Science on Society » : « Je ne prétends pas que le contrôle des naissances soit le seul moyen d’empêcher la population d’augmenter. Il y en a d’autres… Si une peste noire pouvait se répandre dans le monde une fois par génération, les survivants pourraient procréer librement sans que le monde soit trop plein… La situation pourrait être quelque peu désagréable, mais qu’en est-il ? Les personnes qui ont un esprit vraiment élevé sont indifférentes à la souffrance, en particulier à celle des autres. »

– David Graber, biologiste au National Park Service, a déclaré en 1989 : « La fécondité humaine n’est pas aussi importants qu’une planète sauvage et en bonne santé… Nous sommes devenus un fléau pour nous-mêmes et pour la Terre… Certains d’entre nous ne peuvent qu’espérer que le bon virus se présentera ».

The First Global Revolution, publié en 1991 par le Club de Rome : « En cherchant un nouvel ennemi pour nous unir, nous avons eu l’idée que la pollution, la menace du réchauffement climatique, les pénuries d’eau, la famine et d’autres choses du même genre feraient l’affaire. Tous ces dangers sont causés par l’intervention humaine… Le véritable ennemi est donc l’humanité elle-même »

-Jacques Cousteau dans Le Courrier de l’UNESCO de novembre 1991 écrivait : « Le dommage causé à la planète est fonction de la démographie, mais également du degré de développement. Un Américain fatigue la planète beaucoup plus que vingt Bangladeshis… C’est terrible à dire. Il faut que la population mondiale se stabilise et pour cela, il faudrait éliminer 350 000 personnes par jour. C’est si horrible à dire, qu’il ne faut même pas le dire ».

– David Pimentel, professeur à l’Université de Cornell, déclare en 1994 : « La population mondiale totale ne devrait pas dépasser 2 milliards d’habitants au lieu des 5,6 milliards actuels ».

– le Dr Sam Keen s’exprimant lors d’un Forum organisé par Gorbatchev à San Francisco en 1996 : « Nous devons parler beaucoup plus clairement de la sexualité, de la contraception, de l’avortement, parce que la crise écologique, en bref, est la crise démographique. Si l’on réduit la population de 90 %, il n’y a plus assez de gens pour causer beaucoup de dégâts écologiques ».

– Negative Population Growth Inc. dans le New Jersey a récemment diffusé une lettre exposant son objectif à long terme : « Nous pensons que notre objectif pour les États-Unis ne devrait pas dépasser 150 millions d’habitants, ce qui correspondait à notre taille en 1950. Pour le monde, nous pensons que notre objectif devrait être une population ne dépassant pas deux milliards d’habitants, soit sa taille peu après le début du siècle »

Quelques commentaires significatifs adossés à cet article

– Il y a quand même un paquet de cinglés sur cette planète qui veulent exterminer une partie de l’humanité pour diriger le reste plus confortablement……..

– Il va falloir exterminer tous les parasites dirigeants corrompus, il ne faut plus attendre sinon ce seront eux qui vont s’occuper de nous, c’est ce qui se passe actuellement en France comme ailleurs.

– Qui a lu Barnays devrait savoir qu’un bon tiers de la population de la planète est actuellement sous contrôle et que si la Russie perd en Ukraine nous y passerons tous.

Source : https://reseauinternational.net/le-programme-de-controle-de-la-population/

Créé anonymement en 2013, Réseau international (reseauinternational.net) est un site conspirationniste qui relaie très régulièrement des contenus complotistes

Noyer les chatons, œuvre de salut public

Le culte de l’animal de compagnie « chat » sert les intérêts d’une puissante industrie. Sans surprise,  « pet care »  en forte croissance génère un énorme impact écologique. Outre ce résultat néfaste de sa marchandisation, leur prolifération est devenue une sérieuse menace pour la vie sauvage. Face à cette catastrophe écologique, la plupart des défenseurs de la cause animale se gardent bien de faire une analyse globale du problème

lire, Présidentielle 2022, place au Parti animaliste

thèse : Il est loin le temps où tonton jetait des sacs de chatons dans la rivière sans que cela n’émeuve grand monde, le chat est devenu un membre de la famille. Dans les vidéos de bébés, les parents présentent le nourrisson à son « grand frère » moustachu. Cela change son chat ! La plupart des spécialistes s’accordent sur le fait que l’animal de compagnie préféré des Français (15 millions de matous en 2021, pour 7,5 millions de toutous) a modifié son comportement. Les chats en effet sont perméables aux différences culturelles, ils ne se comportent pas de la même façon au Japon et aux États-Unis. Et ces différences se transmettent de génération en génération. Les humains exigent dorénavant de lui qu’il soit un véritable compagnon, qu’il interagisse avec lui, qu’il joue et réponde à ses sollicitations. S’adaptant à ces nouvelles exigences, dans cinquante ans, le chat aura opéré sa mue ; comme le chien avant lui, et sera totalement domestiqué.

Antithèse : Tout mignon qu’il soit, le félin en liberté reste un super prédateur : on estime que les seuls chats errants sont responsables, sur les 500 dernières années, de la disparition de 63 espèces de mammifères, de reptiles et d’oiseaux. Quant aux chats domestiques, ils tuent entre 1,4 et 3,7 milliards d’oiseaux par an et entre 6,9 et 20,7 milliards de petits mammifères rien qu’aux Etats-Unis. L’empreinte carbone du matou est par ailleurs considérable. Une étude publiée en 2017 évalue que tous les ans, rien qu’aux Etats-Unis, l’alimentation des chiens et des chats – estimés à 163 millions dans le pays – produit jusqu’à 64 millions de tonnes de dioxyde de carbone, soit l’équivalent du CO₂ émis par 13,6 millions de voitures pendant un an. A eux seuls, les chats en France consommeraient annuellement plus de 200 000 tonnes de viande. A Canberra, tenir son chat en laisse est obligatoire, sous peine d’une amende de 300 dollars australiens (194 euros).

Synthèse : C’est un fléau écologique, on les a trop fait croître, environ 600 millions dans le monde. Un couple de chats peut engendrer 20 000 individus en quatre ans seulement.. Il faut tous les stériliser, car ce sont des super prédateurs. Mais on pourrait sans peine tirer la même conclusion quant aux humains carnivores. Bien sûr c’est l’homme qui est le fléau écologique et dans ce cas par le biais de la domestication des chats. C’est comme la voiture propre ou le tourisme équitable, il n’y a pas de chat vert et de chien innocent. La seule vraie solution c’est de ne pas « consommer ». Pas de voiture, moins de déplacements, pas de chien ni de chat, mangeons plutôt végétarien sauf parfois un chien en maraude. En complément ordinaire, on peut adopter des poules pondeuses qui sont aussi attachantes qu’un chat/chien et qui sont en plus productrices de protéines.

Bien entendu nous n’avons rien contre les chiens d’aveugles et les patous protecteurs de troupeaux, ni contre les chats qui limitent l’action des rongeurs chez un producteur de céréales. Mais pour être rationnel, il faut déterminer l’utilité maximum pour le moins d’impact écologique possible. Ajoutons pour conclure que la meilleure façon de réduire globalement le bilan carbone de l’humanité, c’est de réduire notre propre nombre de la façon la plus acceptable possible.

Pour en savoir plus grâce à notre blog biosphere

7 mai 2021,Éliminons chiens et chats de compagnie

11 juin 2019, Le coût écologique des animaux domestiques

31 octobre 2012, le coût écologique de ton animal de compagnie

Le grand retour du débat sur le natalisme

Comme nommer ceux qui disent que le natalisme qui vise à favoriser la natalité dans une société surpeuplée, n’est pas raisonnable ? Un terme du dictionnaire exprime une opposition argumentée au natalisme, le malthusianisme. En résumé, pour Malthus la fécondité doit être maîtrisée pour rester en équilibre avec les ressources alimentaires. Un antinataliste est explicitement pour la baisse de la population, un malthusien ne fait que critiquer une augmentation en décalage avec les possibilités du milieu de vie. Vaste débat qu’on évite pour parler du tryptique  retraite/natalité/immigration.

Mariama Darame, Alexandre Pedro et Julie Carriat : C’est une musique qui monte depuis les débuts du débat sur la réforme des retraites à l’Assemblée nationale et qui a désormais atteint son point d’orgue au Sénat : la natalité comme solution pour recouvrer l’équilibre du système par répartition.

Ce thème, droite et extrême droite l’ont relancé de concert. Au Rassemblement national, on ne compte plus les admirateurs de la politique nataliste mise en place en Hongrie par Viktor Orban, on la défend comme un choix, un moyen d’éviter le recours à l’immigration.A droite, le chef de file des sénateurs Les Républicains (LR), Bruno Retailleau, assume : « La question démographique est une question idéologique, car pour financer un régime par répartition, c’est soit plus d’enfants, soit plus d’immigrés. » L’équation, validée par tous les démographes, est posée. Le chef de file des sénateurs LR entend instaurer une surcote de 5 % pour les mères d’au moins deux enfants avec une carrière complète à partir de 63 ans. Qu’importe si, comme le souligne le démographe Hervé Le Bras, agir sur la natalité maintenant n’aura d’effet que dans vingt ans.

La gauche, faute d’assumer un discours clair – que ce soit le recours à l’immigration, un goût affiché pour la natalité ou même un néomalthusianisme écologique –, s’aventure peu sur ce thème. La députée écologiste Sandrine Rousseau est l’une des rares à l’assumer : « Ce n’est pas neutre, la démographie ! On est 9 milliards, il n’y a pas besoin de politiques publiques pour développer la natalité, il suffit d’ouvrir un peu les frontières », estime celle qui avait lancé à l’Assemblée : « Lâchez nos utérus ! ». La droite accuse désormais la gauche d’entretenir la « haine de la famille », de voir l’enfant à naître comme une « pollution » plutôt qu’une espérance.

Le point de vue des natalistes

Autist Redding : Juste retour aux fondements de la civilisation occidentale : croître et multiplier. Il faut célébrer l’union d’un homme et d’une femme dans le but de procréer et perpétuer l’espèce au lieu de faire la promotion de comportements « progressistes » qui vont directement à l’encontre du but de toute vie. Aimez vos conjoints et contribuez à la croissance de notre pays en faisant des enfants qui demain paieront nos retraites et perpétueront nos lignées !

Mancini : Proposons une loi pour reculer l’âge de la ménopause et obliger les femmes à procréer jusqu’à 64 ans. Et hop, un problème de résolu.

OLIBRIUS : Tout à fait ! Et prévoir de taxer la masturbation, ce qui favoriserait le coït.

Le point de vue des malthusiens

Scoubidou : Cette politique nataliste est sans issue ! Vouloir rétablir une pyramide des âges semblable à celle qui a soutenu tant bien que mal notre régime de retraites jusqu’ici, c’est à terme augmenter indéfiniment la population française (pour ne parler que d’elle). Pour un pays qui dépend abondamment de ressources externes, c’est là se condamner tôt ou tard à une forme de surpopulation, que nombre d’autres pays connaîtraient également. La France a une population relativement dense, et pour l’instant plus ou moins adaptée à son territoire. Qu’elle ait freiné plus tôt que d’autres sa démographie (pour tout un ensemble de raisons) est donc assez normal : on n’imagine pas une planète harmonieuse avec 20 ou 30 milliards d’humains, il faudra donc vieillir un peu partout (je n’ose imaginer d’autres solutions !).

Bidouillage :Notre société est malade, incapable de voir plus loin que le bout de son nez, de ne pas réfléchir autrement qu’en fonction de ses plaisirs immédiats. On a déjà du mal à nourrir 8 milliards d’individus, sans compter les animaux à élever puisque ces messieurs-dames prétendent, en faisant fi du milliard et demi végétarien, qu’on ne peut pas vivre sans viande. C’est le passage de 2,5 milliards d’êtres humains en 1950 à 8 milliards aujourd’hui qui est la source de nos maux majeurs à commencer par le climat et l’épuisement des ressources de la terre, et voilà que les medias nous sermonnent que nous n’avons pas de pensée structurée pour contrer le malthusianisme. Mais qu’est-ce qu’il vous faut bon sang? Que le ciel nous tombe sur la tête? C’est justement en train de se faire! Au diable la bêtise. Personnellement je n’en peux plus.

Gilp : Journée pour le Droit des femmes hier 8 mars. Et on propose le  » natalisme  » comme solution… on a déjà oublié le droit des femmes de disposer d’elles-mêmes !

synthèse

Une chose est sûre, le consensus nataliste a vécu. Contrairement à ce qu’on fait croire à propos des retraites, c’est les jeunes le problème de la nation. C’est dans cette classe d’âge, pas chez les retraités, que le taux de pauvreté explose, ce qui explique aussi en partie le report du premier enfant. A force de tourner les politiques vers le troisième âge, ou de viser directement les ventres des femmes, on finirait par l’oublier.

Des bébés à n’importe quel prix

sans commentaires, ils vont de soi :

Le Figaro avec AFP : Un bébé pour réduire sa dette étudiante: la proposition du premier ministre japonais fait scandale

Le premier ministre japonais Fumio Kishida a suggéré d’alléger la dette étudiante pour ceux qui auraient des enfants, afin de tenter d’enrayer la chute de la natalité dans l’archipel nippon. Il avait promis en début d’année des mesures «sans précédent» pour lutter contre la dénatalité au Japon. Près de 30% des 125 millions d’habitants du Japon sont âgés de 65 ans et plus, un record mondial après Monaco.

LE MONDE avec AFP : « PMA pour toutes » : près de 23 000 demandes depuis septembre 2021

La PMA, ou AMP (assistance médicale à la procréation), est ouverte aux couples lesbiens et aux femmes célibataires depuis son entrée en vigueur le 29 septembre 2021. Depuis l’entrée en vigueur de la loi, en septembre 2021, près de 2 000 premières tentatives de procréation médicalement assistée avec don de spermatozoïdes ont été réalisées au bénéfice de couples de femmes ou de femmes seules.

L’existence de dieu ? On s’en contrefout !

Dans mon jeune temps, la religion était omniprésente. Mes parents se sont mariés civilement  (dans l’après -guerre). Ils ont attendu deux ou trois jours le mariage religieux pour estimer être autorisés à faire l’amour pour la première fois. D’où vient alors ma rébellion ? D’un amoncellement de petits éléments qui progressivement m’ont fait douter.

Un jour je me suis enhardi pour demander à un prêtre s’il croyait personnellement à l’enfer. A sa réponse évasive et son air constipé je savais dorénavant ce qu’il fallait savoir : on me racontait des histoires. J’étais devenu plus méfiant. Depuis j’ai multiplié les questions et confronté les réponses ; on ne se pose jamais assez de questions, on ne nous fournit jamais suffisamment d’éléments pour trouver nous-mêmes les réponses. La critique de la religion a été la première marche de l’autonomie de ma réflexion et le fondement de tout mon écologisme à venir. Mais certains ne se posent pas de question. On les appelle « les croyants » !

Jacques Arnould (théologien): Il y a chez beaucoup de créationnistes des gens qui nient des avancées scientifiques indiscutables. Mais il y a aussi des scientifiques qui ont des positions dogmatiques. Richard Dawkins, généticien de renom a pris la plume pour décortiquer tous les méfaits des religions. Ce scientifique tombe dans le dogmatisme lorsqu’il pose la question de l’existence de Dieu. Or la science reste incapable de démontrer l’existence de Dieu, comme de la nier. Les scientifiques appartiennent au monde, ils ne pourront jamais en sortir et prendre suffisamment de recul pour l’observer tout entier. Il restera toujours du mystère. La foi est selon moi une immense curiosité. Cela nécessite de reconnaître que nous ne savons pas tout. Le dogme est un phare. Il est bon de l’avoir en vue, pour nous guider, c’est le cœur même de l’idée de transcendance.

Le mythe du Big Bang constitue une magnifique histoire. Mais n’oublions pas que nous ignorons tout du temps zéro de l’univers. Face à ce monde que nous savons désormais potentiellement infini, en évolution, vieux de plusieurs milliards d’années, offrant la possibilité d’existences extraterrestres et mettant ainsi en cause le sens littéral des récits de la Genèse. Qui sommes-nous pour dire ce que Dieu a les moyens de faire ou non ? Ne sommes-nous pas, apparemment, insignifiants au regard de l’univers ? Les neurobiologistes s’intéressent depuis longtemps à la religion, à la manière dont le cerveau réagit lorsque nous nous mettons en état de prière ou de méditation par exemple. Ils ont constaté que ces pratiques nous plongent dans des états de conscience particuliers. Certains en ont conclu que Dieu est une invention de notre cerveau. Encore une fois, selon moi, c’est une question de foi. La neurologie ne peut ni prouver ni nier l’existence de Dieu.

Le point de vue des écologistes athées

commentaires des dires de Jacques Arnould

Credo Quia Absurdum : Quelle mauvaise foi, c’est le cas de le dire ! Quel rapport y a-t-il entre refuser la supposée existence de Dieu (avec une majuscule !) et l’accusation de mépris des religions et des croyants ? L’existence d’un dieu unique est par définition une particularité des religions monothéistes, ni plus respectable ni plus ridicule que les croyances et superstitions de toutes les autres religions passées et présentes: les djinns, les esprits, les dieux de la forêt, le panthéon hindou, la mythologie grecque ou aztèque, l’oignon suprême ou le poireau magique. Que ce Monsieur Amould s’arrange avec ses contradictions personnelles et ne vienne pas donner des leçons à des gens qui ne lui ont rien demandé. Il serait plus utile de s’interroger sur les raisons (historiques et actuelles, de l’ignorance à la misère) qu’a une partie de l’humanité à croire des balivernes.

Lapinou : Mais de quel Dieu parle-t-on ? Odin, Zeus, le père de Jésus, Allah, Quetzalcoatl, Shiva…? C’est dérangeant d’avoir une réflexion sur l’existence de Dieu, et la foi en lui ou elle, mais de ne pas avoir défini le sujet même du discours. Cela retire beaucoup de cohérence et de crédibilité au propos à mon avis. Établir la définition du Dieu dont on parle, admettre qu’il y en a eu pléthore qui ont disparus, donne des clés importantes sur le sujet.

1Rueillois : On est là dans une vision particulièrement dogmatique de la religion. D’abord parce que la charge de la preuve s’impose à celui qui veut démontrer l’existence de quelque chose, et non l’inverse. Mettre sur le même niveau la preuve de l’existence et celle de la non existence est d’une mauvaise foi totale. L’auteur ne croit probablement pas aux licornes et aux elfes, mais personne ne lui demande de démontrer leur non existence. Ensuite car il fait abstraction des milliers de religions et croyances développées par l’humanité au cours des siècles; face à ce foisonnement, il est effectivement légitime d’en conclure que le cerveau humain est porté à croire au surnaturel, mais que la diversité de ces croyances suggère qu’il ne peut s’agir de réalités. Enfin l’auteur critique les critiques des religions, qui sont pourtant factuelles et non dogmatiques, et se discrédite ainsi en amalgamant le fondamentalisme religieux de la critique scientifique des religions.

J80 : Ce qui me paraît étonnant, c’est d’affirmer que soit Dieu existe, soit Dieu n’existe pas. Pourquoi, par exemple, ne pas mettre dieux (et déesses) au pluriel ? N’y a-t-il pas déjà là, sous prétexte d’une question qui serait de simple bon sens, un énorme biais culturel ? Pourquoi, dans la même veine, ne pas affirmer que tout ce qui advient dans l’univers serait le fait de petits êtres invisibles, inodores, sans saveur et que l’on ne pourrait pas attraper par la queue ? Il serait aussi difficile d’apporter la preuve de l’existence que de l’inexistence de ces petits êtres.

vincentB : J’ai compris la religion lorsqu’un prêtre m’a dit : « Commence par croire en Dieu et tu finiras par y croire ». Cet homme, pour lequel j’avais une grande admiration, m’apparut immédiatement comme un imposteur. Et sa foi avec. Depuis, je me suis aperçu que ce mécanisme de la certitude fondée sur le doute était fréquent. Et que plus le doute était fort, plus la certitude le devenait. Moins vous êtes sûr de vous, plus vous êtes agressif.

Treyo : Pendant combien d’années Le Monde va-t-il encore ouvrir ses colonnes aux vaticinations des théologiens ? Pourquoi n’en fait-il pas autant au profit des astrologues ? Car enfin, voici bien deux disciplines qui ont en commun de ne pouvoir en aucun cas prouver la réalité de leur objet. Des historiens, psychologues, sociologues de la religion, oui ! Mais tout théologien honnête devrait au moins être capable de reconnaître qu’il a consacré une vie d’étude à une hypothèse non vérifiée depuis vingt siècles… et que la simple réalité dément chaque jour. Régulièrement Le Monde se pâme devant tel ou tel “grand théologien” : mais que vaut le savoir d’un homme qui ignore même si l’objet de son étude a une quelconque existence ?

françois brivet : « SI il existait une preuve de l ‘existence de Dieu , tous les scientifiques seraient croyant ! » La science a toujours eu raison du blabla de quelques bouquins des religions monothéistes ! Ah non disent tous ses bonimenteurs , vous ne pouvez pas prouvez la non existence de Dieu . C ‘est certain, et le premier homme qui a créé cette arnaque avait pensé à tout , en nous disant que seuls les morts verraient Dieu . Tout cela serait risible si malheureusement ces religions monothéistes n’ étaient responsables de millions de morts et de toutes ses turpitudes !

La religion au service du pouvoir

Lucy : L’existence de Dieu.x: une affaire de croyance.s. Le vrai problème reste les religieux qui cherchent à asseoir leur pouvoir à tout prix (ainsi que leur richesse très matérielle cf. Kirill le pope de Poutine) y compris en piétinant les préceptes qu’ils veulent imposer aux autres.

Peps72 : Le problème c’est pas de croire ou pas en Dieu, le problème c’est les formes rétrogrades et liberticides que prennent les religions concrètement ici-bas sur Terre, parce qu’entre l’homophobie et la pédocriminalité qui gangrènent l’Eglise catholique, et l’homophobie et l’oppression systémique des femmes par le port du voile islamique imposé par les centaines de milliers d’imam aux 4 coins du Monde, les religions sont juste de gigantesques outils de régression sociétale..

L.R. : Les judéo-catho-islamiques ont créé le concept de « religion » dans le sens auquel ont l’entend, avec pour seul objectif d’asservir leurs semblables (L’homme a créé dieu à son image). Ils ont su raffiner l’exploitation de la crainte de l’immanent qui est inhérente au cerveau humain. Le recours au surnaturel est un mécanisme de défense, ils en ont fait un outil d’asservissement. Heureusement le progrès scientifique laisse de moins en moins de place à l’exploitation du surnaturel. On peut prier pour que d’ici quelques décennies, hélas peut-être quelques siècle, ces vestiges du passé auront disparu et que les êtres humains seront libres de ces chaînes mentales.

Gaspard : Les religions sont des recueils de mythes et légendes qui remplissent essentiellement trois fonctions : Donner un fondement irréfutable aux cadres politiques, sociaux et juridiques d’une société. Moralité, du moment qu’il se trouve une masse critique pour croire en ces mythes et en ces dieux, ils finissent par exister au sens où ils impactent la réalité par l’intermédiaire des croyants. Qu’ils existent pour de bon ou non devient secondaire, d’un point de vue pratique. C’est la croyance qui fait la divinité. Elle meurt quand on cesse d’y croire.

Alphonse : C’est tellement plus simple de dire qu’une loi vient de dieu, ça permet aux moutons de suivre et d’avoir une justification pour brûler les contestataires.

Entandrophragma : Qu’on nous voyons tout le malheur répandu à travers le monde par les politiques totalitaires avec le soutient de leurs assistances religieux complices, tout çà dans un vide sidéral d’absences de protestations de Dieu, c’est bien la certitude de son inexistence et, par contre la preuve de la vanité de l’homme, qui croit pouvoir désigner un être supérieur responsable, malgré lui, de tout le malheur de ce monde. Si Il veut, et c’est sans recours.

Wvr : Que dieu existe ou pas n’est pas le problème. Le problème est plutôt les religions qui veulent imposer un mode de vie et de penser, voire des régimes politiques et aligner tout le monde avec leurs rites et symboles. Et cela est très spécifiquement humain.

le point de vue scientifique

Paskalou : Je ne comprends pas ce débat inutile relisez ou lisez K Popper et son principe de réfutabilité : en résumé si vous ne pouvez prouver ni le pour ni le contre laissez tomber !

Pas si simple : On se moque bien de savoir si la science peut dire quoi que ce soir sur Dieu. L’important est que la religion ne se permette pas de dire quoi que ce soit sur ce qui est établi par la science. Le reste n’est que spéculation, pari de Pascal et conviction intime.

Loec : La science n’a rien à faire de la religion. Par contre la religion craint la sciences car en dévoilant des pans cruciaux de nos origines elle les obligent à revoir les récits construit depuis des millénaire.

Mirez : Quelques rappels salutaires : 1) la charge de la preuve revient à celui qui affirme quelque chose. Autrement dit, ce n’est pas à la science (ou qui que ce soit d’autre) de prouver l’existence de Dieu, mais c’est bien à ceux qui prétendent que Dieu existe. 2) On ne peut pas prouver que quelque chose n’existe pas, donc la science ne prouvera jamais que Dieu n’existe pas (ni le Grand Plat De Spaghettis Géant, d’ailleurs)

Lorant : Plus que la problématique de la preuve de l’existence de dieu qui somme toute n’en est pas vraiment une, puisque poser la question même c’est nécessairement s’inscrire dans un référentiel qui le fait exister au moins sur plan symbolique ou conceptuel. Interroger le cadre historique et culturel du religieux m’apparaît plus pertinent. Quels sont les représentations de l’humain, des genres, du rapport à la nature, au champ social et à ses hiérarchies. Quels sont les productions des discours qui s’ élaborent à partir de ces présupposés. Il n’y a pas grand chose du religieux qui tient la route dés que l’on met la moulinette introspective en route. Les monothéismes abrahamiques en prennent tout particulièrement pour leurs grades, en tant que cœurs battants du patriarcat, de la légitimité de la verticalité du pouvoir, de l’aliénation sexuelle et de la prédation environnementale institutionnalisés comme œuvres divines.

Ophrys : Les croyants qui font le pont entre la science et la religion se jettent toujours sur l’astrophysique et évitent soigneusement l’évolution et l’écologie. Son discours acide sur Dawkins en est révélateur.

Antoine : « Ne sommes-nous pas, apparemment, insignifiants au regard de l’univers ? » C’est bien là le problème, au moins une centaine de milliards d’étoiles dans notre galaxie, probablement deux mille milliards de galaxies (là c’est plus difficile de les compter 🙂 ! Le dieu qui a créé tout cela a probablement d’autres chats à fouetter que d’observer quotidiennement l’humanité.

En guise de conclusions

Dance Fly : Dans nos sociétés industrielles et technologiques ces débats n’intéressent qu’une minorité d’individus, la religion ayant laissé place au productivisme et au consumérisme, système dans lequel le progrès technique est sacralisé et vient remplacer Dieu. Il est d’ailleurs intéressant de constater que les théologiens comme les productivistes acceptent difficilement la critique et la remise en cause d’une croyance aveugle (en Dieu ou dans le progrès) et qualifient de militants dogmatiques des scientifiques qui osent formuler une critique argumentée de la religion (e.g. Dawkins) ou d’un système économique conduisant à l’effondrement de la biodiversité et au réchauffement climatique.

Rasi Zabolus : Il est impossible de prouver que le Père Noël n’existe pas. Du coup, il est raisonnable et mature d’y croire, « dans le doute ».

lmbmichel : Pour faire encore plus court, je m’en tiendrais à la phrase de Stendhal : « La seule excuse de Dieu, c’est qu’il n’existe pas ».

Wylless : L’homme a créé des dieux; l’inverse reste à prouver. (Serge Gainsbourg)

Itamarandiba : Que l’obscurantisme retourne à l’obscurité…

Nos articles antérieurs sur ce blog biosphere

Religions, un frein à notre réflexion

L’écologisme sera la religion du XXIe siècle

Le vélo c’est bien, la voiture c’est trop mal

L’automobiliste n’a pas encore compris qu’il est plus rapide de rouler en vélo. Considérer 80 km/h ou 200 km/h, c’est un calcul superficiel de la vitesse de déplacement. On ne prend en compte que la distance parcourue et le temps resté au volant. Mais pour avoir le droit de s’installer sur son confortable siège, il a fallu consacrer un grand nombre d’heures de travail pour amortir l’achat de son véhicule et payer tous les frais inhérents à son fonctionnement (plein d’essence, réparations …). Si on divise le nombre moyen de kilomètre parcourue dans l’année par la durée réelle qui permet de couvrir le coût total (les heures de travail qui s’ajoutent au temps de déplacement), on obtient la vitesse généralisée, et non l’apparence de la performance. Le calcul montre qu’on va moins vite en voiture qu’en vélo. Alors, demain, tout le monde en vélo ? Ou à pied !

Olivier Schneider et Jean-Marc Jancovici : Avec une voiture, électrique ou pas, 90 % de l’énergie sert à déplacer le véhicule. Avec un vélo, 85 % de l’énergie sert à déplacer le cycliste ! L’explication est simple : un vélo est cent fois plus léger qu’une voiture ! Mais en à peine quelques décennies, le vélo est passé d’un mode de déplacement très populaire à quasiment marginal, l’automobile individuelle étant devenue la norme. Ce basculement est le résultat de choix politiques du passé, matérialisés par des investissements massifs en faveur de la voiture. Cela nous porte aujourd’hui collectivement préjudice. Émissions de gaz à effet de serre galopantes, tensions sur les matières premières, sédentarité aux conséquences alarmantes. L’heure des choix est arrivée pour le gouvernement. Refaire du vélo un transport de masse, populaire et bas carbone est possible, mais demande au moins 2,5 milliards d’euros sur cinq ans. (Olivier Schneider est président de la Fédération des usagers de la bicyclette,  Jean-Marc Jancovici, président du think tank The Shift Project)

Le point de vue des écologistes

JPB : je partage parfaitement cette analyse avec un bémol, la place du piéton dans la cité qui devient de plus en plus compliquée. 100% de l’énergie d’un piéton sert à son déplacement!

Alain Decang : “Ce n’est ni l’effort – surtout depuis l’arrivée des vélos électriques – ni le climat qui dissuadent le plus le déplacement à vélo, mais la cohabitation avec les voitures, là où il n’y a pas de pistes cyclables.” Ajouter le risque de vol, surtout pour les vélos électriques

SolV : Le plus efficace serait d’interdire la publicité pour les voitures. Des centaines de millions d’euros sont dépensés chaque année pour nous imprégner de la culture de la voiture. Objet incarnant la sécurité, la liberté, et même dans certaines pub la puissance sauvage. Quand on voit des SUV faire la queue dans un bouchon devant un rond point, on voit bien que la réalité est loin du fantasme mais peu importe. Les imaginaires sont puissants. Interdire les pub pour les voitures, faire de la voiture un objet ringard, lourd, coûteux et polluant.
Transformer l’imaginaire autour du
vole. En faire un objet avant-gardiste, fun, glamour, léger. L’objet des riches… Il faut changer d’imaginaire….

Michel SOURROUILLE : Nous n’avons pas écouté Ivan Illich au début des années 1970, pourtant son analyse dite de la « vitesse généralisée » était imparable : rouler en voiture est bien moins rapide que pédaler sur son vélo. Un mode de transport n’est pas le simple rapport entre la distance parcourue et le temps du parcours. Il faut ajouter à ce temps de trajet le temps passé à gagner de quoi se payer l’usage du mode de transport.« L’Américain moyen dépense 1600 heures chaque année pour parcourir 10 000 kilomètres ; cela représente à peine six kilomètres à l’heure. » Plus tard en 2002, Jean-Pierre Dupuy a calculé que la vitesse généralisée d’un automobiliste est de 7 kilomètres à l’heure, soit un peu plus que celle d’un piéton. Aujourd’hui les gens travaillent une bonne partie de la journée seulement pour gagner l’argent nécessaire pour aller travailler. .. en voiture !

ElGreco : Quand on voit le combat que c’est d’obtenir la création d’un vestiaire douche sur son lieu de travail, c’est pas gagné !

Nos articles antérieurs sur ce blog biosphere

15 juin 2009, pour une société de non-voiture

23 janvier 2014, Il n’y a sans doute pas de voiture vraiment « propre »

17 août 2018, Incontestable, le vélo va bien plus vite que l’auto

1er novembre 2018, Biosphere-Info, Ivan Illich détrône l’automobile

3 juillet 2021, Le rêve de l’automobile pour tous prend fin

Euthanasie, savoir contempler la mort en face

Quelques échanges sur notre blog biosphere

Esprit critique : « Le «comment mourir» est avant tout une question de morale, pas d’écologie. Pour le démontrer il suffit de mesurer ce que «pèse» l’impact écologique de ces X personnes qui attendent de mourir (dans les hôpitaux ou ailleurs) et de comparer avec n’importe quoi d’autre. »

Statisticon :  : Un peu plus de la moitié des soins hospitaliers et des médicaments sont consommés par des personnes de plus de 60 ans. La part de la consommation pour les transports de malades attribuable aux plus de 60 ans atteint 60 % et 67 % pour les soins d’auxiliaires médicaux.Le montant de l’allocation journalière d’accompagnement d’un proche en fin de vie est porté à 56,10 euros brut par jour en cas de congé sans activité à temps partiel, 28,05 euros brut par jour en cas d’activité à temps partiel. A domicile, la tranche d’âge comprise entre 65 et 75 ans dépense en moyenne 584€ par mois pour ses besoins de santé hors logement et autres dépenses ; 740 € pour les seniors de 75 à 85 ans. 1836 € mensuels pour les personnes de 85 ans et plus. Le coût d’hébergement en EHPAD est chaque mois de 2000 euros au moins

Michel C : Que viennent faire tous ces euros dans l’écologie ? Le problème c’est le business des EPADH, le problème c’est le Business en général. Au-delà de cette idée (misérable) selon laquelle tout et n’importe quoi se chiffre désormais en euros, même une vie humaine, chercherait-on à nous vendre là cette idée, que je juge dégueulasse, exprimée ici par Jancovici : « Dans les pays occidentaux, il y a un premier moyen de réguler la population de façon raisonnablement indolore : ne pas mettre tout en œuvre pour faire survivre les personnes âgées malades, à l’image du système anglais qui ne pratique, par exemple, plus de greffe d’organes pour des personnes de plus de 65 ou 70 ans. [etc.] » Alors un peu de pudeur SVP !

Didier B : Pour ma part, je ne lierais pas la question de l’euthanasie à la problématique démographique. Il me semble plus sain de le cantonner aux débats d’ordre moral. L’euthanasie des personnes en fin de vie n’a aucun impact démographique de toute façon et je n’imagine pas de promouvoir une régulation démographique via l’avortement. Ces questions sont suffisamment difficiles et clivantes pour ne pas leur ajouter une dimension supplémentaire qui, à mon sens, brouillerait la réflexion sur l’essentiel.

Et bien dansez maintenant : Dès que Dieu est évoqué pour justifier une pensée et un acte, le dialogue est définitivement impossible. On se bouffe déjà le nez entre les lois de la Nature et les droits de l’Homme (des conventions) pour ne pas en rajouter avec les droits de Dieu (des idéologies indétrônables pour leurs adeptes)

Michel C. : Pour beaucoup la vie (la Vie ?) reste sacrée. Et la vie d’un être humain vaut plus que celle d’une baleine ou d’un éléphant. Pour d’autres c’est l’inverse. Mais quand même pas pour les rats. Et les virus n’en parlons pas. ​Et pour d’autres encore tout se vaut. Et finalement il n’y a plus de limites, plus de valeurs, plus rien de sacré. Ou alors c’est la Bagnole ou le Pognon, ou n’importe quoi qui est sacré. Cette «idéologie» là c’est le nihilisme.

Biosphere : plutôt que se lancer dans des considérations générales sur la morale, domaine où ni la religion, ni les réseaux sociaux, ni même les comités d’éthique ne peuvent arriver à une conclusion définitive, mieux vaut faire évoluer la loi pour permettre aux individus de prendre des décisions responsables. Dans les cas extrêmes comme celui d’Anne Bert et dans la plupart des cas.

Lire, « J’ai décidé de mourir »

Anne Bert a choisi en 2017 de partir en Belgique pour y être euthanasiée, faute d’avoir eu le droit de l’être en France. Une décision prise pour « devancer l’horreur », de ne pas être « emmurée vivante » par la sclérose latérale amyotrophique (SLA), plus connue sous le nom de « maladie de Charcot ». « Ma limite, c’est quand je ne pourrai plus manger toute seule », prévient-elle. Un combat contre son corps « cannibale », mais aussi un combat pour faire évoluer la législation française sur la fin de vie. Elle sera euthanasiée en Belgique. En France la loi Claeys-Leonetti sur la fin de vie prévoit tune « sédation profonde et continue », c’est-à-dire une agonie pouvant durer de quelques jours à quelques semaines. Pour l’instant le texte de loi autorisant l’aide active à mourir n’est pas passé.

Lire, Fin de vie, comparaison internationale

Au delà des cas extrêmes pour lesquels il est étonnant de ne pas arriver à un consensus collectif, une législation sur le suicide assisté est-elle pensable ? Mieux vaut-il se suicider la corde au cou ou en prenant une potion létale disponible en pharmacie ? Le débat continu…

Lire, L’Autriche va autoriser le suicide assisté