Big History, pour une histoire globale

L’approche historique globale analyse l’interaction de l’humain avec la planète sur le temps long. Elle convoque des domaines aussi variés que la géographie, l’économie, l’anthropologie, les sciences politiques, la sociologie, la psychologie, l’écologie et en étudie les connexions, non seulement entre ces diverses matières, mais aussi entre les civilisations. On ne peut que constater dans l’histoire qu’à chaque fois qu’une population humaine arrive dans un milieu, elle le détruit. Homo sapiens est un singe devenu “superprédateur” de la planète. Après avoir connu la révolution anatomique il y a 3 millions d’années, la révolution cognitive entre -500.000 et -50.000 ans, la révolution morale il y a à peine 2500 ans avec l’apparition des grandes religions, puis enfin la révolution industrielle et énergétique au XIXe siècle, il risque fort en fin de parcours de rester seul roi dans son désert ! Peu importe l’histoire franco-française. La France aujourd’hui, bétonnée, sur-urbanisée, vouée à une agro-industrie destructrice, et à la merci d’une extrême droite populiste et nationaliste, c’est cela le résultat de l’histoire française…

L’enjeu maintenant est de construire des récits qui mobilisent davantage, pour convaincre de la menace imminente d’un effondrement civilisationnel. Si ce récit global l’emporte sur celui du progrès, du confort pour tous, si on impose un récit de responsabilisation environnementale, on aura commencé à pouvoir changer les choses.

Eric Anceau et Pierre Singaravélou, histoire nationale contre histoire globale

Eric Anceau : Difficile l’écriture d’une histoire commune, partagée par tous les Français. C’est néanmoins ce que j’ai essayé de faire avec Histoire de la nation française. Du mythe des origines à nos jours. Pendant longtemps, il y a eu une histoire officielle (historiographes royaux puis « roman national » sous la IIIe République), mais l’histoire universitaire a fini par s’imposer au XXe siècle.

Pierre Singaravélou : Cet intérêt pour l’histoire est depuis longtemps instrumentalisé par les dirigeants français pour légitimer leur pouvoir. Le « roman national », constitué de mythes fondateurs comme Vercingétorix, ainsi que les décolonisations engendrent des conflits mémoriels qui donnent lieu à des simplifications et falsifications. L’histoire n’a pas pour fonction première de pacifier la société.

Eric Anceau : Par son travail scientifique, par sa parole mesurée et étayée, l’historien peut alerter sur les instrumentalisations en tout genre du passé et contribuer à pacifier la société. J’ajoute qu’on ne peut se passer du cadre national car l’histoire du XIXe siècle est avant tout celle de la construction des Etats-nations.

Pierre Singaravélou : Toute histoire est un fragment que les chercheurs tentent de contextualiser. Une histoire globale désincarnée n’a pas plus de sens qu’un récit national fermé sur lui-même dans lequel la France s’expliquerait exclusivement par elle-même. Alors qu’il constitue aujourd’hui le principal rempart contre les fake news, l’enseignement de l’histoire est menacé par des hommes politiques.

Eric Anceau : Nous avons été trop cloisonnés en disciplines, voire en sous-disciplines, étanches au cours des dernières années, en particulier en France. Même si la croissance exponentielle des connaissances rend peut-être plus difficile que jadis l’interdisciplinarité, celle-ci me semble aussi plus indispensable que jamais.

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big history (8 mars 2008)

extraits : Nous devrions abandonner l’histoire particulière des groupes ethniques particuliers au profit de la big history, une vision à large échelle qui démarre au moment du big bang et se déroule jusqu’au monde contemporain. C’est l’histoire globale qui seule devrait importer, l’histoire commune des humains et des non-humains, une histoire universelle qui ne se limite pas à l’histoire de la race humaine. Il s’agit d’appréhender le monde comme un tout, depuis l’origine de l’univers, des galaxies et du système solaire  jusqu’au sociétés agraires, l’émergence des villes et l’anthropisation de notre monde.

Big History vers le royaume des Ténèbres ?

extraits : Dans les années 1980, le courant de l’histoire globale entendait transcender les cadres historiques nationaux ou régionaux pour mieux penser les dynamiques économiques, technologiques et environnementales du monde actuel. Dans la lignée, Yuval Noah Harari et ses livres appartiennent à un courant appelé Big History (« grande histoire »), sous la bannière duquel on peut ranger l’Américain Jared Diamond, « Effondrement : Comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie ». Pour Harari , « si on ne fournit pas aux gens un grand récit du monde, ils auront une autre vue d’ensemble en tête – une mythologie, une histoire religieuse ou des récits nationaux. La seule chose qui puisse remplacer une histoire est une autre histoire. Et si la vôtre est meilleure, les gens l’accepteront. » Que faut-il entendre par « meilleure »?….

L’histoire humaine, une succession de fantasmes

extraits : Nous n’apprenons rien de notre histoire personnelle. L’expérience est une lanterne accroche dans notre dos et qui n’éclaire que notre passé. De même nous n’apprenons rien de notre histoire collective. Pourtant les sociétés avancent, stabilisées par des imaginaires partagés… qui restent des imaginaires ! Donc la question de la fiction à laquelle s’identifier, identité locale, nationale, européenne ou cosmopolite … se pose. Il nous faut bâtir un nouveau récit collectif car une stratégie de changement naît d’un autre imaginaire… à construire. La difficulté actuelle consiste à amener l’idéologie nationaliste, qui bien souvent est née de la guerre et pour la guerre, à transmettre des valeurs de paix et de réconciliation….

Tout est fiction alimentée par l’histoire

extraits : Pour l’humanité, le problème politique majeur n’est pas de savoir comment nourrir des millions de gens, mais plutôt comment faire en sorte de les mettre d’accord. Il nous faudrait un imaginaire partagé. Il n’y a ni ordre naturel fixant le comportement humain, encore moins de révélations d’ordre divin pour régenter nos idées, il n’y a que des fictions qui se font passer pour émanant de la nature ou de la religion. Cet ordre imaginé va se faire passer pour réaliste et incontournable dès qu’il sera partagé par un groupe humain. C’est cette construction mythique qui va assure la cohésion du groupe. Ainsi le code Hammourabi, un texte juridique babylonien daté d’environ 1750 av. J.C., instaure d’une manière qu’on croyait définitive la hiérarchie noble/homme du peuple/esclave….

Une histoire nationale à dé(re)construire

extraits : Xavier Bertrand dixit : « L’heure n’est pas à la déconstruction de l’histoire mais à la reconstruction d’une cohésion nationale. L’histoire est à une nation ce que la mémoire est à un individu… »La récupération politicienne du résultat des recherches historiques, c’est juste… de la politique. L’histoire « nationale » est une construction du XIXe siècle, on a inventé le choc des nations pour mettre un semblant d’ordre dans la multiplicité des peuples du monde. Cette idéologie réductrice est complètement dépassée par l’histoire à construire….

les profs d’histoire nous manipulent

extraits : Actuellement les différents récits nationaux européens ne sont pas compatibles. Par exemple le 11 novembre 1918 est une victoire pour les Français, mais le début d’un engrenage mortel pour les Allemands. Le panorama actuel est plutôt sombre. Il y a trois catégories de pays : ceux où l’enseignement de l’histoire veut conforter le chauvinisme national, et ces pays sont majoritaires. Ensuite, il y a les pays de l’Europe du Nord où il n’existe pas de programme national car cela pourrait être considéré comme une atteinte à la liberté de penser. Et il y a une poignée de pays, six parmi lesquels la France, l’Italie et l’Allemagne, où l’on vise à renforcer la réconciliation entre les peuples. La moitié des pays européens n’enseigne pas la construction européenne, mais relate guerre fratricide après guerre fratricide…..

Le programme idéal d’histoire n’existe pas encore

extraits : Historiquement les profs d’histoire avaient une fonction identitaire, il fallait fabriquer des petits français. Nous devrions abandonner l’histoire particulière des groupes ethniques particuliers au profit de la big history, une vision à large échelle qui démarre au moment du big bang et se déroule jusqu’au monde contemporain. L’histoire humaine n’est pas celles des ethnies particulières, même pas celle des hominidés, elle est aussi ce qui récuse toute forme d’ethnocentrisme pour se centrer sur les relations de l’humanité et de la Biosphère. Ce qui importe, ce sont les histoires des déséquilibres que les pratiques agro-industrielles ont entraînés dans le passé comme dans le présent et les perspectives d’avenir souhaitable pour les générations suivantes mais aussi pour les non-humains…..

Une histoire de la démographie sur 300 000 ans

extraits : On estime que la transition progressive de la chasse-cueillette vers l’agriculture-élevage a fait passer la population mondiale de quelques centaines de milliers d’humains il y a 12 000 ans à plusieurs millions (voir quelques dizaines de millions) il y a 5000 ans….

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Des crédits carbone douteux, si ce n’est fictifs

L’idée de la compensation carbone est simple : des acteurs économiques cherchent à compenser une partie de leurs émissions de gaz à effet de serre en achetant des crédits carbone là où l’action climatique est moins onéreuse. Il s’agit par exemple de plantation d’arbres ou de remplacement d’énergies polluantes (à l’instar du charbon) par des énergies renouvelables (l’éolien ou le solaire). Chaque quota équivaut à une tonne de CO2 en moins. Le ministère de la transition écologique, complice du business as usual, a surestimé l’impact additionnel, en termes de stockage de CO2, des projets de reboisement « bas carbone », et donc à créer des crédits carbone fictifs. Il respecte « la logique de marché ».

Pour réduire le réchauffement climatique, le marché et la compensation carbone sont inefficaces.

Audrey Garric : L’échec de la compensation carbone est moins dû à « quelques brebis galeuses » qu’à des « problèmes systémiques profondément enracinés », Des failles « probablement insolubles », conclut une vaste revue de littérature sur le sujet.

– Les crédits carbone de mauvaise qualité sont endémiques, ils surestiment les impacts climatiques des projets par un facteur de cinq à dix, voire plus.

– Il est impossible de prouver que le projet générant un crédit carbone est additionnel, c’est-à-dire qu’il n’aurait pas eu lieu dans tous les cas.

– La compensation carbone provoque aussi d’importants déplacements d’émissions. Par exemple, si un propriétaire se voit payé pour ne pas couper ses arbres, les entreprises locales de bois déforesteront ailleurs.

– Difficile de s’assurer que le CO2 évité ou éliminé le sera sur une période assez longue pour ne pas contribuer au réchauffement.

– Les projets peuvent s’accompagner de violations des droits humains, comme un accès à l’eau compromis ou des déplacements forcés de populations.

– Absence de sanctions qui dissuaderaient les parties de vendre ou d’acheter des crédits douteux ou frauduleux. 

Le point des vue des écologistes

– Croire que les crédits carbone c’est efficace, c’est comme croire qu’une simple amende rend vertueux un délinquant professionnel.

– Il s’agit surtout de retarder les véritables mesures climatiques en promettant une fausse solution qui maintient le statu quo.

– Si les entreprises ont vraiment envie de faire des efforts, ils suffit qu’elles agissent sur elle même : c’est quand même le plus direct et plus facile à vérifier.

– Ces systèmes n’ont été mis en place que pour permettre aux pollueurs de continuer comme avant à moindre frais.

– La compensation enrichit au passage de purs financiers, c’est du greenwashing de la plus belle espèce.

– Les cas les plus célèbres en France de cette arnaque: BlablaCar et Total…

– Pendant ce temps là, l’Apple Watch se déclare Carbon Neutral.

– L’hypothèse «  algébrique » selon laquelle x est égal à x est tout simplement fausse. Une forêt ici ou là, ce n’est pas pareil !

– De nombreuses forêts vont de plus en plus mal…

– Les impurs rôtiront dans l’enfer climatique, les justes iront au paradis, partageant éternellement le repas de Sainte Greta.

– Suggestion : Érigeons Diogène partout en modèle à suivre qui incitait ses concitoyens à se détourner du confort il y a 2300 ans. Diogène président.

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Compensation carbone, une mystification (2023)

extraits : Merveilleux cette loi de 2015, diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre de la France d’ici à 2050 ; c’est réduire en effet notre consommation de ressources fossiles. Hélas le Macronisme décide une simple « neutralité carbone » en 2050 : on pourra toujours émettre davantage de gaz à effet de serre, il suffit de compenser par ailleurs ces émissions. Est-ce possible ? La crédibilité de plusieurs programmes de compensation carbone au niveau international est mise en doute par des chercheurs….

Compensation carbone = greenwashing (2023)

extraits : Il y a des différences de temporalités entre le biologique et le géologique. Les arbres plantés aujourd’hui mettront plusieurs dizaines d’années pour séquestrer les émissions actuelles alors que le CO2 a une durée de séjour approximative de cent ans dans l’atmosphère. De toute façon il parait impossible qu’il y ait assez de surface à vocation forestière sans intérêt économique ni écologique actuel pour qu’on puisse fournir massivement de nouveaux puits de carbone ex nihilo. La forêt devient un alibi qui fait passer au second plan la priorité numéro un, c’est-à-dire la décarbonation de pans entiers de l’économie. Il faut en finir avec la voiture individuelle, l’avion pour touristes, le chauffage à gogo et les énergies fossiles…..

Neutralité carbone, compensation, foutaises !(2021)

extraits : Le système thermo-industriel a inventé la « neutralité carbone » pour persévérer dans son être : on pourra toujours émettre davantage de gaz à effet de serre, il suffit de compenser par ailleurs ses émissions de gaz à effet de serre grâce aux arbres. Est-ce possible ? Il y a des différences de temporalités entre le biologique et le géologique. Les arbres plantés aujourd’hui mettront plusieurs dizaines d’années pour séquestrer les émissions actuelles alors que le CO2 a une durée de séjour approximative de cent ans dans l’atmosphère.  Sans compter qu’avec le changement climatique, les forêts sont plus vulnérables aux feux, aux insectes et aux maladies, et qu’à des températures trop élevées, elles relâchent du carbone au lieu d’en stocker. L’objectif international de « neutralité carbone » n’est qu’un des mensonges de ceux qui veulent que le pillage de la planète perdure et tant pis pour les générations futures…

CLIMAT, l’illusoire compensation carbone (2020)

extraits : Pour s’installer au volant d’un véhicule de plus de 9 CV, il suffirait de débourser 70 euros en achetant auprès des magasins Nature & Découvertes une carte de compensation carbone. On nous explique que l’association Climat Mundi, dont l’activité s’exerce au sein du processus défini par le protocole de Kyoto, va participer avec l’argent récolté au financement d’un projet hydroélectrique en Chine. Même si ce principe est reconnu par l’ONU, il ne permet pas de transformer un véhicule brûlant une ressource fossile en véhicule neutre en CO2. En effet, une centrale productrice d’électricité ne fait qu’ajouter une autre source d’énergie pour l’activité humaine, elle ne peut séquestrer les gaz à effet de serre émis non seulement par le véhicule, mais aussi toutes les émissions générées par ce surcroît d’énergie. De plus on sait qu’un barrage est une source de détérioration du milieu et de perturbation de la biodiversité…

Désastre en 2050, neutralité carbone impossible (2019)

extraits : Le réchauffement climatique sera insupportable du fait de l’inertie politique. Le Conseil européen n’a pas adopté l’objectif de zéro émissions nettes en 2050 comme l’y invitaient la Commission et le Parlement. La Pologne et la Tchèquie serait contre l’objectif de neutralité carbone,  l’Allemagne aurait jugé que de délai de 2050 était trop contraignant. Les politiques font écho aux revendications du toujours plus des « Gilets jaunes » qui sont incompatibles avec un scénario de « zéro émission nette » de gaz à effet de serre ! Cela impliquerait un changement important des modes de consommation : insupportable !!! …

Neutralité carbone en 2050, la volonté de ne rien faire (2019)

extraits : Il existe deux systèmes de compensation carbone : l’un est lié au protocole de Kyoto et engage les Etats qui y ont souscrit ; l’autre est le marché des compensations volontaires, dont tout un chacun peut décider d’être acteur. Soit on intervient sur un marché étatique officiel en finançant des projets de réduction d’émission de gaz à effet de serre à l’étranger en échange de crédits carbone, c’est-à-dire de droits à polluer. Soit un acteur quelconque (particuliers, collectivités locales…) fait appel à un intermédiaire pour compenser ses émissions, avec des niveaux de garantie extrêmement variables. La procédure est cependant la même : l’option forestière (planter des arbres), l’investissement dans les énergies renouvelables, l’utilisation rationnelle de l’énergie. Nous écrivions cela sur ce blog en janvier 2008. Douze ans plus tard, les entreprises se ruent sur l’achat de forêts entières en vue de compenser leurs émissions de CO2…

Compensation carbone, l’hypocrisie de l’aviation civile (2016)

extraits : L’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) instaure un mécanisme mondial de compensation des émissions de gaz à effet de serre*. Victoire ? Que nenni ! C’est un leurre, du greenwashing (écoblanchiment). Il s’agit d’achat de crédits carbone par les compagnies aériennes auprès d’autres secteurs via une Bourse d’échanges. D’abord cette démarche est tellement graduelle que le climat aura le temps de chauffer : limiter d’ici à 2027 les émissions carbone sur les niveaux observés en 202 sur une base « volontaire », c’est ignorer le fait que tout accord sans mécanisme contraignant est inopérant. De plus, l’accord de l’OACI ne concerne que l’aviation internationale, alors que 40 % des émissions du secteur du transport aérien émanent des vols intérieurs. Surtout cet accord repose sur une simple « compensation carbone » au lieu d’un objectif réel de réduction d’émissions…

l’illusion de la compensation carbone (2010)

extraits : La compensation carbone pour s’assurer une « neutralité carbone », c’est du vent, ce n’est que du greenwashing. Prenons l’exemple d’une personne en partance pour un long voyage, en plein dilemme, seule face à sa conscience d’écocitoyen. Cet individu doit partir en Amérique Latine : prend-t-il ou ne prend-t-il pas l’avion ? Mais oui, bien sûr, il suffit de s’acheter une indulgence : compenser son émission excessive de gaz à effet de serre en payant quelques arbres, en contribuant à la reforestation de pays dévastés. Ce genre de « compensation carbone » est un luxe que seuls les très riches peuvent se permettre et cela n’a pas d’impact immédiat, ni même réellement efficace sur l’absorption de CO2…

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Des étudiantes face à la surpopulation

Les enjeux de la surpopulation

Par Mélissa Gillot & Perrine Mornand,

étudiantes ESTA Belfort, 06/2020

(résumé) De nos jours, la population ne cesse d’augmenter avec aujourd’hui plus de 7.78 milliards d’habitants (UN.org 2020). Le nombre de naissances toujours supérieur au nombre de morts montre que la tendance mondiale ne va pas changer d’ici peu. Or, la planète possède un nombre limité de ressources et la surpopulation peut avoir de nombreux impacts sur celles-ci. Préserver notre environnement, notre planète, et les futures générations sont maintenant au cœur des discussions et il est nécessaire de trouver des solutions face à la surpopulation pour les années à venir.

Le premier effet majeur causé par la surpopulation est l’épuisement des ressources naturelles. Une des causes de l’épuisement, est, bien évidement la consommation. Si nous ajoutons à cela le facteur que notre démographie mondiale est amenée elle aussi à croître nous pouvons facilement imaginer l’épuisement total [des ressources] dans les années à venir. Le deuxième effet néfaste de la surpopulation est la dégradation de l’environnement. De façon apocalyptique nous pourrions dire qu’avec la surexploitation du charbon, du pétrole, du gaz naturel ainsi que l’augmentation du nombre de véhicules et du nombre d’industries, des effets graves et négatifs ont impacté notre environnement. Un troisième effet dû à la surpopulation peut avoir lieu : les conflits et guerres. Le manque de ressources est amené à se faire sentir et les conflits pour le partage des ressources va s’accroître. Un quatrième effet serait l’augmentation du chômage

Quelles solutions seraient à envisager ?

Le manque de sensibilisation du surpeuplement dans les pays développés ou en voie de développement est à prendre en compte. L’éducation est une des premières solutions bénéfiques à la surpopulation. Une deuxième solution serait de sensibiliser les gens au planning familial. Il faut communiquer sur les méthodes contraceptives disponibles pour éviter toute grossesse non désirée et ouvrir le dialogue sur l’avortement et la stérilisation volontaire.Une troisième solution peut être envisagée, les avantages fiscaux ou concessions. Cela pourrait consister à réduire les taux d’imposition pour les couples qui ont un ou deux enfants.

Ce sujet est très intéressant, mais également très compliqué. Qui sommes-nous pour interdire à un couple de fonder une famille ? Il ne s’agit pas de propagande « contre les naissances », mais de diffuser le message comme quoi la terre est en surpeuplement et les risques que cela engendre. C’est de la prévention. Grâce à des campagnes de prévention contre la surconsommation de viande, il est forcé de constater de plus en plus de gens réduisent ou suppriment cet aliment de leur quotidien. Or, aucune loi n’est en vigueur sur l’arrêt de consommation de viande et pourtant les chiffres et les faits sont là.

Pour conclure, la surpopulation est un phénomène non négligeable à résoudre pour que nous puissions vivre de manière correcte dans les années à venir. Celle-ci est encore trop peu évoquée que ce soit à l’école, dans les réunions des plus grands chefs d’état, dans les campagnes de sensibilisation au réchauffement climatique, dans les organisations écologiques.

source : https://laconsciencedesetudiants.fr/2020/05/27/demographie-quels-sont-les-enjeux-de-la-surpopulation/

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pour une décroissance démographique

Manifeste pour une décroissance démographique

analyse de notre correspondant Marc Gillet

Table des matières

1) Surpopulation : un sentiment généralement partagé, mais peu ressenti

La plupart des français pensent que le monde est surpeuplé. En réalité la question ne leur est jamais posée par sondage. L‘Institut Montaigne (2024) a fait réaliser un sondage à la suite du net recul des naissances (-7 %) annoncé en France pour 2023. La question de la surpopulation n’était pas posée, considérée sans doute comme non pertinente par les commanditaires de cette étude. On observe que peu de nos concitoyens estiment avoir trop de monde autour d’eux, excepté dans des situations particulières, par exemple quand ils sont en vacances et veulent jouir d’une certaine tranquillité. Il semble que le sentiment de surpopulation soit plutôt le reflet de préoccupations plus larges, telles que l’immigration ou la densité de population dans les grandes villes. Les campagnes au contraire, où la densité de population n’a cessé de décroître depuis le début de l’ère industrielle, sont généralement considérées comme sous peuplées.

Pendant la période sacrée des vacances, on se plaindra des embouteillages, des coûts de stationnement (surpopulation automobile !) et de l’envahissement des sites naturels (il faut faire la queue pour monter au Mont Blanc, le chemin de l’Everest est jonché de détritus, …) et historiques (Le Mont St Michel, Venise, …), mais la plupart seront heureux d’aller sur des plages bondées et bruyantes. Le fait que la surpopulation en France ne soit pas personnellement ressentie par beaucoup de nos concitoyens ne constitue pas une preuve qu’elle n’existe pas. En réalité, parmi les autres sujets qui inquiètent les français, la plupart sont liés à la surpopulation, sans que cela ne soit perçu : changement climatique, perte de biodiversité, difficultés à assurer la fin du mois, chômage, immigrations, criminalité, etc. C’est pourquoi il est important de comprendre les conséquences de la surpopulation et d’examiner comment une action sur la démographie pourrait contribuer à améliorer la situation, notamment dans la qualité de la vie.

2) Le monde et la plupart des pays sont surpeuplés

En 2024, la population mondiale était de 8,2 milliards d’habitants, avec environ 140 millions de naissances pour 60 millions de décès, soit une croissance annuelle de 80 millions d’individus, ce qui correspond à un taux de croissance de 1%. L’ONU a présenté en 2024 de nouvelles projections d’évolution de la population mondiale jusqu’en 21001. Selon l’estimation moyenne, la population mondiale atteindrait 10,2 milliards d’habitants en 2100, avec un intervalle de confiance allant de 9 à 11,5 milliards.

Les experts se demandent alors comment concilier, au cours des décennies qui viennent, un tel niveau de population, l’amélioration générale du niveau de vie, l’arrêt des émissions de gaz à effet de serre et la préservation de la nature. Que restera-t-il des ressources naturelles quand ces 9 milliards d’humains auront consommé voracement pendant 75 ans toutes les ressources auxquelles ils auront accès ? Nous avons déjà outrepassé les limites de ce que peut offrir la planète, et cette situation nous conduit à une catastrophe majeure si les choses ne sont pas prises en mains.

De nombreux pays d’Afrique ont de fortes réserves de biocapacité en raison de la faible consommation alimentaire individuelle de leurs habitants due à leur pauvreté. Cela ne signifie pas pour autant que ces pays soient sous-peuplés, puisque leur empreinte écologique augmenterait fortement en cas d’amélioration du niveau de vie de leurs habitants et d’augmentation de leur nombre. De manière générale, les questions de la population, de la consommation et de la production ne peuvent pas être traitées indépendamment.

Il faut ajouter les conséquences de la surpopulation sur les humains eux-mêmes, limitation de certaines libertés, instauration de coûts et de taxes, propagation de pathologies, … La FAO estime que 2,3 milliards de personnes, c’est à dire 28 % de l’humanité, étaient en état d’insécurité alimentaire en 2024, c’est-à-dire ne disposaient pas d’une alimentation suffisante. Peut-on croire que notre système économique libéral permettra une réduction substantielle de l’alimentation carnée, qui est une des premières conditions pour atteindre ces objectifs ? Les classes aisées continueront à demander de la viande, et le marché suivra. Par ailleurs, les agriculteurs auront-ils la capacité et la volonté de se mettre à la permaculture ? Trouvera-t-on des substituts aux engrais azotés et phosphatés ? Saura-t-on mettre un terme à la déforestation exercée par l’agriculture traditionnelle dans de nombreux pays d’Afrique ? Peut-être en viendra-t-on aussi à de nouvelles technologies, comme les cultures hydroponiques, même si elles exigent de l’énergie, et à manger du krill et des insectes !

3) Le déni des organisations écologistes et de la gauche

Comme le constate Didier Barthes2, les partis politiques, les associations, les médias, sont très majoritairement hostiles à l’idée que la planète serait surpeuplée. Ce n’était pas le cas naguère, mais depuis les années 1990, on assiste à un effacement du débat sur la démographie, au moment même où l’écologie en France s’est positionnée à gauche en faveur d’un engagement social. Des organisations comme Greenpeace ou le WWF refusent tout débat sur la question démographique, qu’ils estiment de nature à faire porter la culpabilité sur les pays pauvres et de susciter des réactions racistes. Ils estiment que c’est aux riches de fournir des efforts, en omettant qu’ils sous-entendent par-là que les pauvres doivent rester pauvres.

La gauche reste marquée par les polémiques qui ont eu lieu entre Karl Marx et Malthus au XIXème siècle. Pour Malthus, la croissance exponentielle de la population était une loi naturelle, conduisant inévitablement à la misère et à la faim, à moins d’être freinée par des contraintes morales (retard au mariage, abstinence) ou répressives (guerres, famines, épidémies). Pour Marx et Engels, la misère s’expliquait par l’exploitation capitaliste, qui avait intérêt à maintenir une population surnuméraire afin de faire baisser les salaires. Pour eux, la priorité n’était pas de lutter contre la surpopulation, mais de faire tomber le système d’exploitation capitaliste. Depuis cette époque, de nouveaux éléments sont apparus, que ni Marx ni Malthus ne pouvaient anticiper.

En premier lieu, la disponibilité d’une énergie bon marché avec le pétrole et l’amélioration de la productivité agricole ont repoussé momentanément les limites que Malthus avait prédites. Ces limites se manifestent aujourd’hui de manière aiguë, et rien de laisse espérer que des améliorations techniques permettront de les repousser à nouveau. Contrairement aux espoirs de Marx, le capitalisme a maintenu son emprise sur le Monde, mais conformément à son analyse, il a continué à produire une population indigente par le mécanisme de l’accaparation de la plus-value.

4) Aller à terme vers des populations stables et soutenables

Si l’on estime qu’une population stable, compatible avec une nature préservée et un niveau de vie décent pour tous, devrait constituer un objectif à terme, les seuls paramètres sur lesquels la morale permet d’agir, et encore dans certaines limites, sont le nombre de naissances et le bilan migratoire. Mais il n’existe pas d’évaluation convaincante de ce que serait le nombre optimal d’habitants en France, ni de ce que serait le nombre maximal acceptable. Quelques auteurs se sont risqués à avancer des niveaux de population mondiale acceptables, et Jacques Véron3 analyse les évaluations de la population limite vues par différents auteurs. Le commandant Cousteau (1992) estimait ce nombre à 600 millions. Bertaux (2018) l’estime à 2 milliards, l’association Démographie Responsable à 3 milliards… Si l’on se réfère au Jour du déficit écologique, la population française serait environ deux fois trop nombreuse pour son niveau de consommation actuel, et devrait donc être réduite à 30 millions d’habitants environ.

Il faut compter le temps d’une génération pour que des politiques et mesures dans le domaine de la démographie aient un effet sensible. Les décisions politiques relèvent des gouvernements des États. Ceux-ci devraient assumer leurs responsabilités dans le domaine de la démographie, pour qu’à terme la population de chaque pays soit stabilisée à un niveau raisonnable, en agissant dès aujourd’hui sur la natalité et les migrations, tout en allongeant bien sûr autant que possible l’espérance de vie des personnes dans des conditions dignes. Pour cela, les naissances en trop grand nombre devront être découragées, et les flux de population entre pays maîtrisés dans le cadre d’accords internationaux préservant un équilibre des échanges.

Il est très difficile pour les États d’influer sur certains comportements, que ce soit la démographie ou la surconsommation. Les incitations récentes des dirigeants français successifs en vue d’augmenter le nombre de naissances sont contre-productives.

5) La répartition géographique des situations est à prendre en compte

La plupart des pays du monde sont surpeuplés. Ils sont aussi mal peuplés, puisque les populations s’entassent dans des villes offrant des services de base insuffisants quand ils existent. Dans la plupart des pays développés, dont la France, et certains pays en développement (Chine, Turquie, …), la décroissance de la natalité est déjà amorcée. Dans de nombreux pays moins développés, notamment en Afrique, la natalité est encore très élevée. Dans ces pays, ceux qui souffrent le plus de la démographie galopante sont les plus jeunes, qui le plus souvent n’ont pas accès à l’éducation et à un travail digne.

6) Le risque de sous-population n’existe pas

Aucun pays n’est aujourd’hui sous-peuplé, si ce n’est dans l’imaginaire de ses dirigeants. Les projections démographiques publiées par l’ONU sont construites sur la base d’une diminution progressive de la natalité, avec un taux de fécondité de 2,24 en 2025, décroissant régulièrement pour arriver à 1,84 enfants par femme en 2100. Les prédictions de décroissance de la natalité reposent sur des hypothèses. Mais si ce niveau de 1,84 était appliqué dès à présent, le maximum de population se situerait à 8,9 milliards en 2055 et en 2100, la Terre compterait encore 7,7 milliards d’habitants. Le niveau de population de 1950 (2 ,6 milliards d’habitants) ne se retrouverait que dans plus de 200 ans, vers 2340. Ceci montre qu’il n’existe actuellement aucun risque identifié d’extinction du genre humain à la suite d’une décroissance même très forte de la natalité.

Un développement très intense du planning familial dans le monde ne présenterait donc aucun risque pour la survie de l’espèce humaine et permettrait de réduire le nombre de bouches à nourrir dès les prochaines décennies.

7) Une certaine solidarité intergénérationnelle est-elle encore possible ?

Une des craintes mises en avant par ceux qui souhaitent une augmentation de la natalité est qu’avoir moins d’enfants constituerait une menace pour le financement des retraites. Or cet argument du financement des retraites ne tient pas.

Dans le cas français d’un financement par répartition, les retraites sont financées sur les cotisations sociales. La crainte agitée par les partisans d’une natalité forte est que le nombre de contributeurs aux prestations sociales diminuant, ceux-ci devront payer davantage de charges sociales pour maintenir le niveau de vie des retraités, et risquent de rechigner à payer. Toutefois cette crainte doit être tempérée si l’on tient compte de l’augmentation de la productivité du travail. L’appel aux migrants peut aussi permettre d’augmenter la production à moindre coût.

On remarquera que ce principe de solidarité intergénérationnelle nous vient d’une tradition antique, remontant à des époques où les aides sociales n’existaient pas,.

8) Vers quelle démographie devrait-on tendre ?

Dans le cadre des Nations-Unies, il n’existe actuellement pas de gouvernance unifiée, ni même de dialogue entre les États membres sur des objectifs possibles en matière de populations. La Division de la population de l’ONU se limite à défendre les droits des femmes en matière de procréation, sans s’engager sur des objectifs natalistes.

Pour préparer l’avenir, chaque pays devrait se fixer un niveau de population soutenable à atteindre dans un délai donné puis à conserver par la suite, correspondant à sa capacité d’assurer un niveau de vie satisfaisant à sa population, en préservant ses ressources naturelles et sans avoir recours au pillage des ressources d’autres pays. Les situations sont très variables selon les pays. La plupart des pays européens ont dépassé depuis longtemps le nombre d’habitants qu’ils seraient à même de nourrir en n’utilisant que leurs ressources propres. A l’inverse, beaucoup de grands pays en développement ont encore une capacité de production alimentaire qui dépasse largement leurs besoins, mais se trouvent sous la pression d’un exode rural lié à une très forte natalité dans les campagnes, qui viennent peupler les bidonvilles et se trouvent incapables de développer l’éducation de leur jeunesse pour en faire des travailleurs compétents.

Nous n’avons pas tenu compte ici des flux transfrontières, qui sont importants en nombre. En 2023 l’INSEE4 recensait l’entrée de 347.000 immigrés. Le flux sortant n’est pas encore connu après 2021, année où il était de 123.000 départs. Dans une population stabilisée, le nombre des entrées devrait être identique au nombre des départs.

Pour de nombreux des pays, notamment européens, la population actuelle est très supérieure à la population soutenable. La décroissance implique donc une réduction temporaire (sur une ou deux générations tout de même) du nombre moyen d’enfants par femme et de l’immigration.

9) Quelques propositions

À côté d’autres dispositions visant à préserver l’environnement, l’évolution démographique appelle des mesures draconiennes, qui peuvent heurter certains sentiments de liberté individuelle. L’ONU affirme actuellement que l’essentiel est d’assurer la liberté des femmes en matière de procréation, et ne formule pas de recommandations en vue de diminuer le nombre de naissances. Or comme nous l’avons montré la surpopulation constitue une grave menace non seulement pour le bien-être des générations futures, mais aussi pour leur liberté. Il est donc urgent de promouvoir résolument une diminution de la natalité.

Dans cet esprit, il est hors de question de stigmatiser ou de culpabiliser ceux qui ont des enfants, ni de promouvoir un objectif zéro enfant. La vie doit continuer et s’épanouir.

En respectant ces principes, il est possible d’avancer les propositions suivantes :

  • Obtenir que chaque pays se fixe un objectif de population stable, sachant qu’il ne sera sans doute atteint que dans plusieurs dizaines d’années.

  • Tout en laissant la liberté de choix aux géniteurs, supprimer les avantages familiaux aux ménages comptant plus de deux enfants, tout en accordant une prime et des avantages aux ménages qui n’ont qu’un ou deux enfants.

  • Réorganiser l’aide au développement pour diffuser le planning familial, et accroître l’aide internationale dans les domaines de la santé reproductive et de l’éducation en général

  • Réduire l’immigration, pour arriver à des migrations équilibrées, c’est-à-dire en nombres égaux dans les deux sens pour tout couple de pays.

1 https://population.un.org/wpp/

2 Michel Sourrouille, Surpopulation…Mythe ou réalité ? Edilivre, 2023.

3 Véron, Jacques : Faut-il avoir peur de la population mondiale ? Edition du Seuil, 2020.

4 https://www.insee.fr/fr/statistiques/3633212#tableau-Econtinent_radio1

pour une décroissance démographique Lire la suite »

Surpopulation = disparition de la mégafaune

La disparition des mammifères d’une masse supérieure à 44 kilogrammes, qualifiée de mégafaune, doit-elle être attribué à un changement climatique, aux incendies ou à l’intensification de la prédation humaine ? Cette mégafaune suit généralement une stratégie d’évolution K, présentent une grande longévité et un faible taux de renouvellement démographique, et surtout peu ou pas de prédateurs capables d’attaquer des adultes en bonne santé. Ces caractéristiques rendent cette mégafaune fortement vulnérable face à la pression humaine. La mégafaune australienne a disparu entre 50 000 et 20 000 ans. L’île de Madagascar a connu une mégafaune parmi laquelle l’oiseau-éléphant, la tortue géante, ou le lémurien géant ; toutes ces espèces ont disparu il y a un millier d’années. Alors que l’hémisphère nord sortait de la dernière ère glaciaire il y a 10 000 à 15 000 ans, les mammouths, chevaux, paresseux géants et autres notiomastodon ont aussi collectivement disparu en Amérique du Sud. Les explications diffèrent, mais l’activité humaine est toujours présente.

Une étude de 2009 basée sur les champignons coprophiles constatait que le déclin des grands herbivores en Amérique du Sud, opéré sur la longue durée, précède les bouleversements climatiques et pensait que l’action de l’homme ne semblait pas avoir été déterminante.

Une étude de 2023 émet l’hypothèse que l’activité humaine a favorisé l’apparition de nombreux feux de forêts. La chasse d’herbivores conduit à une accumulation de nombreux combustibles végétaux inflammables puisque moins d’animaux se nourrissent de ces plantes. L’écosystème doté de broussaille devient aride.

Une étude de 2025 montre que que la mégafaune prédominait dans l’alimentation des groupes humains qui ont peuplé le sous-continent. Il procure un meilleur rendement alimentaire que de petits proies. Celles-ci ont été intégrées au menu il y a 12 500 ans, quand la mégafaune a commencé à décliner, puis l’a complètement remplacé.

Qui dit alimentation carnée facilitée dit multiplication des humains, intensification de la chasse et extinction des espèces. Le bison en Amérique du nord a été exterminé en très peu de temps. L’élevage des animaux a remplacé la prédation sur la faune sauvage, ce qui a permis d’accroître encore plus la densité humaine. Nous arrivons au bout de cette logique infernale, certains en arrivent à penser qu’on va être obligé de se nourrir d’insectes et de krill !

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manger des insectes dans un environnement dégradé

extraits : Nous mangerons des insectes. Ils se reproduisent rapidement et « présentent des taux de croissance et de conversion alimentaire élevé tout en ayant un faible impact sur l’environnement pendant tout leur cycle de vie », note l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). En outre, les insectes « sont nutritifs, avec une teneur élevée en protéines, matières grasses et minéraux ». Ils peuvent « être consommés entiers ou réduits en poudre ou pâte et incorporés à d’autres aliments ». De grosses blattes OGM bien grasses nourries au lisier de porc… J’en salive d’avance, rien que du bonheur….

Ensète ou insectes, pas de nourriture miracle

extraits : Demain pas de problème alimentaire, on mangera des algues et de la spiruline « si riches en protéines »… On pense même nous faire ingurgiter du krill, la nourriture des baleines, 500 millions de tonnes de matière vivante. Et maintenant la pulpe abondante et la racine de l’ensète ! On nous fait croire au miracle d’une source illimités de nourriture, ce qui n’empêche pas 800 millions de personnes de souffrir grave de la faim. On ne pense pas du tout au fait de limiter la fécondité humaine alors que nous sommes dorénavant 8 milliards de bouches à nourrir….

Nous mangerons bientôt du krill, des insectes, nos déchets

extraits : Le krill, antarctique, nourriture des baleines, représente 500 millions de tonnes de matière vivante, c’est-à-dire environ 5 fois le volume total des poissons péchés et élevés chaque année dans le monde. Malheureusement les progrès technologiques permettent à l’industrie de la pêche d’armer des bateaux capables de capturer des proies aussi petites. Et bien sûr nous visons au gigantisme. Un chalutier norvégien de 135 mètres de long peut déjà prélever et transformer jusqu’à 250 tonnes de krill par jour. Manger des insectes ou du krill, c’est toujours refuser de maîtrise notre fécondité alors que nous avons dépassé 7,9 milliards d’humains.

Les méduses (et les insectes) seront l’avenir de l’homme

extraits :  Sur terre, les insectes étaient là bien avant l’homme, qui a trop souvent tendance à croire que la planète est pour lui et pour lui seul. Sur 1 200 000 espèces animales connues à ce jour, 830 000 sont des insectes. Petits, voire minuscules, les insectes ont su s’adapter à une infinité de milieux particuliers. L’homme pense dominer la planète. Pourtant, à y regarder de plus près, les vrais maîtres du monde à venir sont les insectes… et les  méduses…..

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Ligue nationale contre la force de frappe

Une  » Ligue nationale contre la force de frappe  » vient d’être créée à l’initiative de soixante personnalités, qui ont signé un appel, dont on lira ci-dessous les principaux passages. La réunion constitutive se tiendra au palais d’Orsay le 19 mars 1963.
in archives du MONDE

 » La politique de la force de frappe, poursuivie par le gouvernement français, aboutit à des conséquences dramatiques, sans que le pays en soit véritablement informé et surtout l’ait explicitement approuvée.

1) Cette politique ne permet pas une défense efficace du pays.

 » L’arme atomique du type de 1945 que nous fabriquons ne représente pas une force de dissuasion réelle. Elle est démodée et sans valeur réelle.

 » Une force de frappe peut servir à attaquer, riposter ou menacer.

 » Attaquer ? Trente têtes thermonucléaires suffisent pour anéantir la France. Si nous nous en prenions à une puissance atomique de plus vaste superficie, nous serions annihilés avant de la mettre hors de combat.

 » Riposter ? Si nous étions attaqués, le délai entre la détection des engins ennemis et leur explosion, de l’ordre de deux à cinq minutes, interdirait tout envol de nos bombardiers et toute riposte efficace.

 » Menacer ? La menace de représailles par notre force de frappe ne pouvant être mise à exécution, ne constituerait pas une arme diplomatique : autant agiter un sabre de bois.

2) Cette politique risque de ruiner le pays.

 » a) Inutile, l’arme nucléaire est incroyablement onéreuse. Son coût dépasse nos moyens.

 » Les 6 milliards de francs 1963 déjà engagés sont une simple amorce n’ayant permis ni de miniaturiser les bombes, ni de passer de l’engin atomique au thermonucléaire, ni de produire des fusées modernes et des avions non démodés.

 » Pour tenter – sans espoir – de rattraper une fraction de notre retard sur les deux Grands, il nous faudrait accepter des charges intolérables. La seule usine de séparation de l’uranium de Pierrelatte, d’un coût prévu de 2 milliards, revient actuellement à plus de 4, et sa partie  » très haute « , indispensable pour la production militaire, n’est pas encore définie…

 » b) La pression financière provoquée par un tel effort est en effet particulièrement dangereuse au moment où le relèvement nécessaire du niveau de vie en France et la compétition économique entre puissances industrialisées devraient nous inciter à des investissements productifs accrus…

 » c) Les crédits affectés à la force de frappe sont en outre détournés des recherches atomiques et spatiales pacifiques, qui sont nécessaires à la grandeur d’un État moderne.

3) Cette politique nous isole sur le plan international…

4) Cette politique est redoutable pour la paix du monde.

 » L’attitude du gouvernement français constitue un précédent grave et contribue, en fait, à la dissémination de l’arme atomique, danger majeur pour l’humanité.  » La force atomique multilatérale comporte également le danger de dissémination de l’arme et, en particulier, la possibilité pour l’Allemagne d’en disposer, alors que la production lui en est interdite par les traités de 1954…

 » Contre une politique de force de frappe nationale, périlleuse pour notre pays et l’humanité entière, sachons associer nos efforts, sans distinction d’idéologie ou de philosophie… « 

Ont signé Jusqu’à présent : Mme Simone de Beauvoir, MM. Pierre Bertaux, André Blumel, Jean Cassou, Georges Casalès, Jacques Chatagner, Claude Chevalley, Gustave Choquet, Pierre Cot, Daniel Curie, J.-T. Desanti, Guy Desson, Dixmier, Jean Dresch, Pierre Ducros, René Dumont, Charles Fert, Paul Fraisse, Pierre Gautier, Dominique Halévy, docteur Georges Harel, André Hauriou, René Heller, Marc Jacquier, Jankélévitch, Charles-André Julien, Alfred Kastler, docteur Klotz, Maurice Kriegel- Valrimont.

MM. Georges Lasserre, Jean Las-serre, Bernard Lavergne, Henri Laugier, Henri Lévy-Bruhl, Philippe l’Héritier, docteur Marcovitch, Daniel Mayer, Jean-Jacques Mayoux, Pierre Meunier, Jules Moch, Gustave Monod, Georges Montaron, Daniel Parker, Marcel Paul, Jean-Claude Pecker, R. Portai, Marcel Prenant, Jean Pronteau, Henri Roser, Jean-Paul Sartre, Camille Soula, Tanguy-Prigent, Mlle Lucienne Taurel, MM. Charles Tillon, René-William Thorp, Vercors, Jean-Pierre Vernant, Jean-Pierre Vigier, Philippe Vigier, Maurice Voge, René Zazzo.

Les adhésions doivent être adressées au professeur Alfred Kastler, 1, rue du Val-de-Grâce, Paris (5e).

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Militarisation du parti dit « écologiste »

La motion « Europe de la Défense » a été adoptée le 10 octobre 2025 par le Conseil Fédéral du parti « Les Écologistes » par 54 voix pour, 24 contre et 4 blancs. Elle est abominable dans son contenu militariste et pro-nucléaire.

La Motion Europe de la Défense (extraits)

Oct 10, 2025 | Cette motion vise à faire de la construction d’une véritable Europe de la défense un point incontournable de toute alliance entre les forces écologistes et de gauche au plan national, en vue d’élections législatives ou présidentielle.

Exposé des motifs

– L’ irruption de la guerre en Europe confirme le besoin d’aller vers une véritable défense européenne, un projet que les écologistes français·e·s défendent depuis des années.

– L’Europe de la défense poursuit un objectif de plus long terme : celui d’atteindre l’autonomie stratégique.
– Le Fonds Européen de la Défense alloue plus d’un milliard d’euros à la recherche et au développement de technologies de défense de nouvelle génération,

– Cette stratégie de réarmement n’est cependant pas encore à la hauteur du défi que représente la construction d’une véritable Europe de la Défense,

– Nous revendiquons que la construction d’une Europe de la Défense ne se fasse pas au détriment des nécessaires investissements dans la transition écologique, l’éducation, la santé et les services publics

– Nous considérons que la mise en place d’une véritable défense européenne doit évidemment avoir une forte dimension écologique. L’innovation doit être mise au service de matériels et d’organisations très performants au plan environnemental.

– Nous appelons à articuler l’ambition militaire d’une Europe de la Défense avec des initiatives de mobilisation de la société civile, par exemple en formant les peuples à la résistance civile.

Motion

La construction d’une véritable Europe de la défense doit apparaître comme un élément fort de la doctrine écologiste en ce qui concerne les relations internationales, la diplomatie et la sécurité globale.

Par Europe de la défense, est entendue, sur la base des pays européens volontaires :

  • Le développement d’une base industrielle et technologique de défense européenne, qui rende les pays européens plus souverains en matière de production d’armements et d’infrastructures, notamment grâce à la standardisation des équipements et matériels, en reconnaissant le besoin d’interopérabilité, de complémentarité et de coopération à travers de nouveaux « champions européens ».

  • La poursuite de la réflexion sur la dimension européenne de la dissuasion nucléaire de la France, en rappelant très clairement que les intérêts supérieurs de la France concernent également l’Union Européenne. Si les écologistes demeurent attaché·e·s à long terme à l’abandon de tout armement nucléaire sur notre planète, qui passe par une trajectoire de désarmement progressif de tous les pays dotés, négociée dans un cadre multilatéral, la France ne doit pas faire de choix unilatéral en ce sens dans le contexte actuel.

  • La constitution d’un noyau de pays volontaires pour mettre en commun des capacités militaires, destinées à constituer, à terme, un véritable corps d’armée européen.

Le point de vue des écologistes pacifistes

Cette motion est une réelle défaite pour les pacifistes, dans les faits elle appelle à ne pas soutenir le TIAN (traité sur introduction des armes nucléaires). A ne pas confondre avec le tian de légumes à la provençale ! Les Écologistes institutionnels disent être favorables au désarmement nucléaire, mais pas maintenant, plus tard… Ils s’alignent ainsi sur la position hypocrite de tous les autres partis. Nous savons très bien que ça ne sera jamais « le bon moment ».

Soudain, la mort massive et l’hiver nucléaire se voient décerner le Label Écologique. Une terrible régression idéologique pour l’Écologie Politique qui accepte, au nom de la pseudo « défense de nos intérêts vitaux », l’idée même du sacrifice possible de toute Vie sur la planète. Incroyable.

De plus l’augmentation importante du budget militaire se fera au détriment des besoins de la population. Quelle démission ! La question de la défense “nationale” et “européenne” réclame un débat extrêmement important et sérieux… qui n’a pas eu lieu chez les écologistes et ne se règle pas avec une “Motion” qui entérine la « dissuasion nucléaire » comme l’ont fait avant et par ordre chronologique inversé Génération.s , LCI, les Socialistes , les communistes, les centristes… Ignorant au passage cette majorité d’États qui à l’ONU, avec le soutien du CICR, en appellent de toute urgence à soutenir et rejoindre le TIAN…

Il y a sans doute une question de génération. Les porteurs de cette « motion défense » sont d’une génération qui n’a pas connu les combats antinucléaires des années 70-80, notamment la forte mobilisation européenne sur les missiles Pershing et SS20. Mais ce qui m’inquiète le plus, c’est la perte d’un élément essentiel de l’Écologie Politique, la capacité à avoir une vision de vraiment long terme. Or nous le savons, toutes les grandes conquêtes ont été précédées par une vision qualifiée d’utopiste dans un premier temps. Nous avons oublié l’appel plus que jamais d’actualité du pacifiste René DUMONT dans son programme de 1974 : « L’écologie ou la Mort… »

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Parti dit écolo, du pacifisme au militarisme

extraits : Tournant historique, le parti dit « Les Ecologistes » se lance dans un militarisme décomplexé alliant « écologie de guerre » et arme atomique. Pour le cofondateur de l’Observatoire des armements, Patrice Bouveret, « cela traduit une coupure entre les élus du parti et sa base qui se retrouvait dans les valeurs “pacifisme, féminisme et écologie”. » L’expert pointe un manque de réflexion collective à l’intérieur des Écologistes sur les questions de défense. « Les parlementaires écologistes deviennent de plus en plus proches des positions officielles de la France sans qu’il n’y ait remise en cause ou interrogation sur ces questions-là. Ils perdent le côté novateur qu’avaient les écologistes sur ces questions », regrette Patrice Bouveret….

L’écologie entre pacifisme et remilitarisation (7 avril 2025)

extraits : Depuis l’invasion de l’Ukraine, deux visions de la militarisation avancent en parallèle au sein du parti renommé « Les Ecologistes » : créée très récemment en 2024, une commission défense (militariste) cohabite désormais avec la commission Paix et désarmement, créée en 1984 lors de l’AG fondatrice des Verts. Lors des journées d’été des Verts, la commission défense a présent publiquement son point de vue sans qu’il y ait approche contradictoire. Cyrielle Chatelain en était la présentatrice. Elle préside le groupe écologiste à l’Assemblée nationale. À l’Assemblée nationale, elle siège au sein de la commission de la Défense nationale et des Forces armées. Cyrielle a mis fin au pacifisme traditionnel des Verts : « L’Union européenne doit s’affirmer comme une force politique, ce qui implique aujourd’hui dans ce contexte de s’affirmer comme une force militaire. »….

L’écologie entre pacifisme et remilitarisation

extraits : Cyrielle Chatelain a mis fin au pacifisme traditionnel des Verts : « Pour la première fois depuis 1945, la peur de la guerre s’insinue en chacun de nous. La menace russe se concrétise et la protection américaine s’étiole. » Fustigeant la passivité de l’Europe qui s’en est « paresseusement remise aux États-Unis », et « a renoncé à s’imposer comme un acteur majeur sur la scène internationale », elle a souligné l’attachement de sa famille politique à une défense européenne : « L’Union européenne doit s’affirmer comme une force politique, ce qui implique aujourd’hui dans ce contexte de s’affirmer comme une force militaire. » L’aide militaire à l’Ukraine doit passer « par la fourniture d’équipements de défense avancée », « la formation des forces ukrainiennes » et le « renforcement de troupes européennes dans les pays frontaliers de l’Ukraine »….

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Monique Barbut, ministre de l’écologie !

Monique Barbut a joué un rôle clé pendant les négociations financières du Sommet de la Terre de 1992 à Rio de Janeiro. Elle a également occupé la fonction de secrétaire exécutive de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, de 2013 à 2019. Elle a été aussi présidente du Fonds mondial pour la nature (WWF) en France jusqu’en 2023. Elle est donc rompue à des négociations internationales. Beaucoup moins aux arcanes de la politique franco-française.

Matthieu Goar : Le 12 octobre 2025, Monique Barbut, a été nommée ministre de la transition écologique. Cette femme de 69 ans, diplômée d’économie, arrive à un moment charnière des négociations internationales sur le climat, sa spécialité. La 30e conférence des parties (COP) s’ouvre à Belem au Brésil le 6 novembre. Cette COP montrera si les pays ambitieux sont capables de résister à l’offensive climato-sceptique du président américain, Donald Trump, et de rehausser leurs objectifs de décarbonation pour tenter de maintenir en vie l’accord de Paris pour l’année de son dixième anniversaire. Elle a une grande expérience de la diplomatie environnementale, secrétaire exécutive de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, envoyée spéciale d’Emmanuel Macron sur le climat de 2013 à 2019… Mais Mme Barbut va devoir très vite se frotter à un monde qu’elle connaît beaucoup moins bien, celui des arbitrages ministériels et des discussions budgétaires. Notons qu’avec la nomination d’une ministre déléguée, Catherine Chabaud, l’énergie reste une nouvelle fois à Bercy.

Le point de vue des écologistes

Monique Barbut a tout pour plaire étant donné son curriculum vitae d’écologiste politiquement efficace. Mais son prédécesseur lui aussi issu de la société civile, Nicolas Hulot, a mesuré le fait que son ministère était celui de l’impossible, celui de l’impuissance. Nommé ministre de l’écologie en 2017 par Macron, il a démissionné le 28 août 2018. Ayrault, un premier ministre socialiste, a viré ses deux premières ministres de l’écologie (Nicole Brick et Delphine Batho) parce qu’elle voulaient faire leur travail d’écolo. Brice Lalonde, Corinne Lepage, Dominique Voynet, Yves Cochet, Barbara Pompili… tous et toutes ont largement échoué par manque de soutien politique. Quant à Macron, il a toujours préféré la chasse et le business as usual aux contraintes de l’environnement.

Rehausser des projets de décarbonation sans argent ne fait pas une politique efficace. L’Accord de Paris était mort-né sans engagement ferme des Etats signataires : limiter la hausse des températures à 2°C, c’était juste un objectif pas une obligation ! La COP30 ne changera rien aux chacun pour soi. La Chine a construit des centrales à charbon pour 76 GW en 2023 et 96 GW en 2024.

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écologie, le ministère de l’impossible

extraits : L’écologie à l’épreuve du pouvoir, c’était le titre de mon livre de 2016 aux éditions Sang de la Terre. C’est aussi le sous-titre du livre de Léo Cohen paru début 2024. Le constat est le même, la considération de l’écologie dans un gouvernement est faible, parfois même inexistante. Il est vrai aussi que le traitement médiatique de l’urgence écologique n’a émergé que tardivement. C’est seulement à partir de 1969 que LE MONDE ouvre un dossier « Environnement » au service de documentation, il n’y a pas encore de journaliste spécialisé. LE MONDE n’a commencé à traiter spécifiquement d’environnement qu’en 1971, lorsque le ministère de la protection de la nature et de l’environnement a été crée….

Écologie, le ministère de l’impossible

extraits : Robert Poujade (1928-2020), le premier titulaire du portefeuille de l’environnement en 1971, avait qualifié son poste de « ministère de l’impossible » ; la formule reste d’actualité. Michel Sourrouille avait publié un livre en octobre 2018, « Nicolas Hulot, la brûlure du pouvoir ». Dès la nomination de Nicolas comme ministre de l’écologie, il avait prévu qu’il démissionnerait, un écologiste sincère, même très motivé, ne peut pas grand-chose au gouvernement. Mais ce n’est pas seulement la faute des politiciens en place et d’un système économique croissanciste. Comme l’exprimait Nicolas Hulot, « il n’y aura pas de sortie de la myopie démocratique si les citoyens ne sont pas eux-mêmes les défenseurs d’une conscience élargie du monde dans le temps et dans l’espace. » Un ministre de l’écologie a besoin de l’engagement de chacun d’entre nous, sinon il ne peut pas faire grand chose. Nous sommes tous co-responsables face à l’urgence écologique….

L’écologie à droite toute avec Pannier-Runacher ?

extraits : Septembre 2024, Michel Barnier vient d’annoncer le contenu de son tout nouveau gouvernement. A la transition écologique, Agnès Pannier-Runacher arrive en terrain miné. Depuis le début de l’année, le manque d’allant d’Emmanuel Macron et de Gabriel Attal puis les campagnes électorales ont paralysé la planification. Après de premières restrictions en février, Bercy a encore prévu, dans le prochain budget, des coupes importantes dans le fonds vert, dans la protection de la biodiversité ou dans l’électrification des transports… Bon courage à Agnès pour son séjour au ministère de l’impossible….

Écologie : rendre possible l’impossible

extraits : Robert Poujade, dans son livre-témoignage de 1975, « Le ministère de l’impossible », explique : « Avec 300 fonctionnaires et un budget minuscule, il me fallait infléchir – essayer d’infléchir ! – la politique d’une douzaine de ministères, disposant d’administrations puissantes, et de très grands moyens…J’ai eu trop souvent le sentiment de lutter presque seul contre des entreprises que tout aurait dû condamner… On accepte de subventionner n’importe quelle activité sous la pression des intérêts privés, mais beaucoup plus difficilement de prélever une part très modeste de profits, faits au détriment de la collectivité, pour lui permettre de réparer des dommages… La civilisation industrielle a préféré le rendement immédiat à la protection des ressources naturelles. »….

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Techno-discernement contre techno-lâtres

Éviter de détruire la nature pour sauver ce qui peut l’être, ou parier plutôt sur des technologies de réparation à grande échelle ? Cette question a été posée à Abou Dhabi, où se tenait jusqu’au mercredi 15 octobre le congrès mondial de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

question 1 : « Faut-il réguler la technologie pour limiter ses effets, ou lui lâcher la bride pour qu’elle répare les dégâts qu’elle a déjà occasionnés ? »

Stéphane Foucart, journaliste au MONDE : Deux motions lors de ce congrès de l’UICN.

– L’une propose de faire des biotechnologies un instrument de conservation des espèces sauvages. Les forêts boréales sont menacées par les ravageurs poussés vers le nord par le réchauffement ? Replantons des forêts d’essences modifiées génétiquement pour résister à cette pression. Les bases théoriques de plus de 80 projets d’édition génétique d’espèces sauvages ont déjà été posées. Les promoteurs de ces technologies mettent en avant leurs avantages face aux dégâts des pesticides de synthèse.

L’autre motion demande au contraire un moratoire sur les usages de ces nouvelles technologies dans les écosystèmes naturels. Car « éditer » le génome d’espèces sauvages pourrait avoir des conséquences à la fois dommageables, imprévisibles et irréversibles. Le risque est grand qu’au plus haut niveau des Etats et des administrations ces perspectives de réparation à grande échelle soient surtout une puissante incitation à ne rien faire.

La civilisation thermo-industrielle entre dans une période où de tels choix vont s’étendre à d’autres sphères que la protection de la faune sauvage. A la santé humaine, par exemple, si l’on songe à la progression des maladies chroniques, ou encore au climat. Comment les perspectives du forçage génétique ou de la géo-ingénierie, et ces promesses intenables de lendemains technologiques qui chantent, sont-elles comprises et accueillies dans les cerveaux de Trump, de Poutine ou de Xi Jinping ?

Question 2 : « La technologie peut-elle sauver la planète ? »

Perplexity à partir des articles du Monde : La technologie seule ne peut pas sauver la planète, et miser uniquement sur l’innovation technologique constitue même une illusion dangereuse selon plusieurs experts. Si certaines technologies peuvent contribuer à atténuer la crise climatique, elles ne constituent pas une solution miracle et doivent s’accompagner d’une transformation profonde de nos modes de vie.

L’ingénieur Philippe Bihouix souligne que davantage de technologie signifie plus de matières premières, plus d’énergie, et donc plus d’impact sur la planète. Il conteste l’idée qu’on puisse maintenir notre niveau de consommation actuel en remplaçant simplement les énergies fossiles par des énergies renouvelables. Le déploiement massif de l’éolien, du solaire et des batteries nécessite des quantités considérables de métaux dont l’extraction pose des problèmes de soutenabilité et d’impact sur la biodiversité. Plutôt qu’un rejet total de la technologie, Bihouix propose la notion de « techno-discernement », qui consiste à reconnaître que toutes les technologies ont un impact et à se poser systématiquement la question de l’utilité de leur usage. Les solutions techniques restent insuffisantes face à l’ampleur du défi : au 24 juillet 2025, l’humanité avait déjà consommé toutes les ressources que la Terre peut produire en un an, nécessitant l’équivalent de 1,8 planète pour subvenir à nos besoins.

La véritable solution réside dans la combinaison entre sobriété et technologies appropriées : plus on réduit la consommation à la source, plus la transition devient réalisable. La voiture électrique, par exemple, reste aujourd’hui la meilleure réponse pour réduire les émissions de CO₂ liées aux transports, mais les carburants de synthèse et biocarburants présentés comme alternatives ne sont ni produits en quantités suffisantes, ni compétitifs, ni véritablement écologiques.

Des abonnés au MONDE qui n’ont rien compris

Jdkleke : Poser une question pareille montre que certains sont déjà entrés dans le Moyen Âge et voudraient nous contraindre à y entrer également.

technicon : Père Foucart égal à lui-même dans l’obscurantisme. Comme pour tout suppôt religieux, il voit dans la science le diable. Il peut toujours réciter ses cantiques à la gloire de Dame Planète et se repentir dans la privation (publique mais dans le privé c’est une autre histoire), les scientifiques continuent leurs travaux de recherche sans tenir compte des arbitres des élégances autoproclamés.

jea.vie : Comment peut on sous entendre que la technologie n’a fait que des dégâts au XXIe siècle ? Il veut revenir au moyen âge Foucart? Avant l’automobile , le train, l’électricité , les scanners , les tracteurs , les machines outils , le chauffage central , les ordinateurs … ? Les bras m’en tombent d’un tel obscurantisme dans un journal comme le Monde.

Jean Kaweskars : Les Winners approfondissent en permanence les recherches scientifiques et développent de nouvelles technologies. Les Loosers ont peur de la science et du Peuple et militent pour la dictature woke.

Techno-discernement contre techno-lâtres Lire la suite »

Nobel d’économie au croissanciste Ph. Aghion

Pourquoi parler de Prix Nobel, avec l’aura de ce prix, alors que la vraie dénomination est : « Prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel. » Certes ce n’est pas la Banque de Suède qui décide du lauréat, mais le comité Nobel comme pour les autres prix. Mais la Banque de Suède finance le million d’euros de récompense et elle en veut pour son argent. Le 13 octobre, Philippe Aghion reçoit le prix Nobel d’économie 2025 pour une idée ringarde : Le facteur-clé de la puissance économique, c’est le leadership technologique. Emmanuel Macron en saute de joie sur X : « Bravo à Philippe Aghion. Par sa vision de la croissance par l’innovation, il éclaire l’avenir et prouve que la pensée française continue d’éclairer le monde. Fierté française, inspiration mondiale. »

Philippe Aghion : « La puissance économique s’appuie sur plusieurs éléments, mais le facteur-clé c’est le leadership technologique. Les Etats-Unis sont les plus innovants. Ils dominent les autres pays en matière d’innovations de rupture et dans les secteurs high-tech : numérique, intelligence artificielle (IA), biotechnologies. D’où l’urgence pour la France et l’Europe d’endiguer leur déclin technologique par rapport aux Etats-Unis… Les politiques et les fonctionnaires ne sont pas les mieux placés pour sélectionner les bonnes entreprises, et le danger est que l’on biaise la concurrence… L’UE est plutôt un empêcheur de tourner en rond, avec la limitation du déficit public à 3 % du PIB imposée par Maastricht. Les bâtisseurs de l’Europe ont fait d’elle un géant réglementaire et un nain budgétaire… »

Le point de vue des écologistes

La différenciation entre techniques appropriées et technologie trop complexe mérite d’être politiquement diffusée. Il n’y a pas les technophiles d’un côté et les technophobes de l’autre. Il y a différentes techniques entre lesquelles nous devons faire des choix. Ce dualisme de la technique a été abordé par certains auteurs. Les appellations diffèrent, mais il y a la même idée directrice, « techniques conviviales » contre « technologie non durable ». Lewis Mumford distingue technique démocratique et technique autoritaire (1962). Ivan Illich parle d’outil convivial ou non. Teddy Goldsmith, qui s’appuie sur Wolfgang Sax, utilise d’autres termes, techniques « enchâssées » contre techniques « branchées ». Ted Kaczynski parle de technologie cloisonnée et de technologie systémique. En termes plus simples, on peut parler de techniques douces et de techniques dures.

Un parti qui se veut écolo doit apprendre à trier entre les différentes technologies. Au congrès mondial de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), on pose la seule question qui importe : Faut-il réguler la technologie pour limiter ses effets, ou lui lâcher la bride pour qu’elle répare les dégâts qu’elle a déjà occasionnés ?

Autres points de vue

– J’ai l’impression qu’Aghion pourrait nous vendre une guerre mondiale puisque la dernière a été suivie d’une croissance et d’un plein emploi jamais vus. Il pourrait aussi nous vendre une accélération du pillage des ressources naturelles puisque ça a si bien réussi jusqu’à présent. Mais qui veut d’une planète mourante avec la guerre partout ? Certaines entreprises et certains détenteurs de capitaux, oui, on les connaît.

– Il ne vient pas à l’ esprit de ce prix Nobel que les nouvelles technologies vont bouleverser le système lui-même et que parler de croissance (infinie?) n’ a pas de sens quand on voit que les américains s’ étripent déjà entre-eux pour se répartir dans le futur les ressources en électricité qui risquent de devenir un bien rare. –

– Pas un mot sur le climat de la part d’Aghion ! On doit pas être sur la même planète.

– Sortant de la fac de sciences économiques en 1972, je venais de lire le rapport sur les limites de la croissance. Aghion n’a pas du lire ce rapport qui montrait que si on continuait sur la lancée, l’effondrement aurait lieu au cours du XXIe siècle. J’avais appris la destruction créatrice de Schumpeter, mais je savais déjà que la destruction d’emplois par la technologie n’entraînait pas suffisamment de création d’emplois, d’où un chômage structurel depuis cette époque. Aujourd’hui s’ajoutent les contraintes écologiques, déplétion des ressources fossiles, réchauffement climatique, dépassement de plusieurs limites planétaires. Aghion semble l’ignorer.

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Le prix Nobel va à 3 économistes orthodoxes (2022)

extraits : Le prix de la Banque de Suède en sciences économiques a été attribué le10 octobre 2022 à Ben S. Bernanke, Douglas W. Diamond et Philip H. Dybvig, « pour leurs recherches sur les banques et les crises financières ». Juste un truc sur Bernanke, le patron de la Réserve fédérale (Fed) entre 2006 et 2014 : Il avait tellement l’habitude d’émettre des déclarations illisibles, tant par les experts que par leur auteur, que sa femme a dit un jour:  » il m’a demandé en mariage – je n’ai pas compris. » Il faut bien rigoler un peu par rapport à des analyses orthodoxes qui nous ont poussé à la crise écologique….

Trois Nobel pour lutter contre la pauvreté ! (2019)

extraits : Le 51e « prix Nobel » d’économie a été attribué, lundi 14 octobre 2019, à la Franco-Américaine Esther Duflo et aux Américains Abhijit Banerjee et Michael Kremer pour leurs travaux sur la réduction de la pauvreté dans le monde. Ils se partageront le prix de 9 millions de couronnes (environ 830 000 euros), on se demande avec qui ils vont partager cette somme à leur tour…

Croissance durable, un oxymore obtient le prix Nobel ! (2018)

extraits : Un bon économiste est d’abord un bon écologiste. Mais la Banque de Suède, qui a attribué le « prix Nobel » d’économie aux Américains William Nordhaus et Paul Romer, ne le sait pas encore. Les colauréats ont paraît-il « mis au point des méthodes qui répondent à des défis parmi les plus fondamentaux et pressants de notre temps : conjuguer croissance durable à long terme de l’économie mondiale et bien-être de la planète ». Comme chacun devrait savoir, une personne qui croit encore qu’une croissance à long terme est possible dans un système planétaire clos (dont on a déjà transgressé toutes les limites) est soit un fou, soit un économiste.

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Le Danemark vent debout contre les écrans

Lorsque l’arsenal des outils numériques actuels (tablettes, smartphones, consoles, ordinateurs, etc.) est mis à disposition des enfants et des adolescents, les pratiques ne s’orientent pas vers l’idéal positif fantasmé dont on nous rebat les oreilles (3,8 heures par jour de Wikipédia, tu parles !), mais vers une orgie d’usages récréatifs dommageables. En moyenne, les 8-12 ans consacrent treize fois plus de temps à se divertir qu’à étudier. Les gouvernements commencent à en prendre conscience

Mette Frederiksen, première ministre du Danemark :« Nous avons accepté les téléphones portables dans la vie de nos enfants avec les meilleures intentions. Pour qu’ils puissent appeler à la maison et communiquer avec leurs amis. Mais, en réalité, nous avons libéré un monstre… Jamais auparavant autant d’enfants et d’adolescents n’ont souffert d’anxiété et de dépression … Beaucoup ont des difficultés à lire et à se concentrer… Sur leur écran, ils voient des choses qu’ils ne devraient pas… 60 % des garçons âgés de 11 à 19 ans ne voient pas un seul de leurs amis physiquement pendant leur temps libre au cours d’une semaine… »

Caroline Stage Olsen, ministre du numérique : « Nous avons été trop naïfs. Nous avons confié la vie numérique de nos enfants à des plateformes qui n’ont jamais eu à cœur leur bien-être. Ils ont été les pions d’une gigantesque expérience dans laquelle des algorithmes et des fonctionnalités addictives ont été autorisés à contrôler leur quotidien. Cela doit cesser maintenant. »

Publiée en décembre 2023, la dernière enquête du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) montrait que les élèves danois passent 3,8 heures par jour devant un écran à l’école contre une moyenne de deux heures dans les autres pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Un projet de loi vise donc à empêcher les moins de 15 ans de créer un profil sur les réseaux sociaux. A partir de 13 ans, les enfants pourront avoir accès aux plateformes comme Tiktok ou Instagram, mais seulement avec le consentement des parents.

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« Pas d’écrans avant 13 ans », c’est un minimum

extraits : Auparavant, les enfants vivaient des aventures, ils circulaient librement à vélo, exploraient les bois. Le jeu libre était un espace où ils pouvaient s’amuser et grandir de façon autonome. Ils vivaient des expériences essentielles au développement du cortex cérébral frontal et de leurs aptitudes sociales. Plus aujourd’hui avec les écrans. Les contenus créés par des intelligences artificielles les rendra encore plus accros aux écrans. Tout cela se terminera mal, très mal….

Les écrans menacent la santé mentale

extraits : Le smartphone prend son essor, en 2007, et au moment où apparaissent les réseaux sociaux, en 2009. Après l’apparition en 2010 d’Instagram, un réseau social où l’on partage des photos et des vidéos, les jeunes filles interrogées considèrent que cette plateforme est néfaste pour elles, car elles y sont incitées à se comparer sans cesse aux autres. Leur miroir ne leur renvoie pas une image digne de ce que l’on voit sur Internet, ce qui est source d’anxiété. La diffusion des tablettes tactiles s’est traduite par le fait que les garçons pouvaient désormais passer toute une journée accrochés à des jeux vidéo, ou à consulter des sites pornographiques. Ils ont moins tendance que ceux des générations précédentes à avoir fait des études supérieures, à avoir un emploi, à avoir quitté le domicile parental….

La génération des écrans, dégénérescence

extraits : Lorsque l’arsenal des outils numériques actuels (tablettes, smartphones, consoles, ordinateurs, etc.) est mis à disposition des enfants et des adolescents, les pratiques ne s’orientent pas vers l’idéal positif fantasmé dont on nous rebat les oreilles (quatorze heures par jour de Wikipédia, tu parles !), mais vers une orgie d’usages récréatifs dommageables. En moyenne, les 8-12 ans consacrent treize fois plus de temps à se divertir qu’à étudier. Constater cela n’est en rien technophobe. Ce n’est ni une opinion personnelle, ni une hypothèse ouverte à controverse ; c’est un fait scientifique aujourd’hui établi.…

Démence digitale, l’addiction des petits aux écrans

extraits : Voilà vingt ans que les effets délétères de la surexposition des enfants et adolescents à la télévision ont été démontrés : retard de communication et de langage devenant patent vers 18-30 mois, prosodie particulière, centrage d’intérêt de plus en plus exclusif sur les écrans, difficulté de contact avec les autres enfants, conduites d’allure agressive, agitation et instabilité d’attention, manque d’intérêt pour les jeux habituels… Chez les moins de 3-4 ans, c’est un phénomène nouveau, massivement amplifiée du fait de la multiplication des écrans qui sont présents à tout moment dans la vie quotidienne : dans les magasins, les salles ­d’attente, les transports et même lors du repas ou de l’endormissement. Pour certains, l’écran devient un « compagnon de vie ». Une évidence doit être rappelée : tous les écrans exercent une puissante attractivité qui entraîne une captation/fascination du regard chez le tout-petit. Devant la tablette, son corps est immobile, ses yeux grand ouverts et son visage souvent inexpressif, voire figé ! Ce pouvoir hypnotique s’explique par le fait que, dès la naissance, l’œil est attiré par le mouvement. Or, les vidéos programmées pour les enfants offrent un mouvement permanent….

Les écrans menacent la santé mentale

extraits : Auparavant, les enfants vivaient des aventures, ils circulaient librement à vélo, exploraient les bois. Le jeu libre était un espace où ils pouvaient s’amuser et grandir de façon autonome. Ils vivaient des expériences essentielles au développement du cortex cérébral frontal et de leurs aptitudes sociales. Plus aujourd’hui avec les écrans. Les contenus créés par des intelligences artificielles les rendra encore plus accros aux écrans. Tout cela se terminera très mal. Les adolescents ne devraient pas avoir accès à un smartphone avant 14 ans. Les écoles ne devraient pas admettre de téléphone dans leur enceinte….

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L’IA, dévoreuse d’énergie, entraîne la pénurie

Outre-Atlantique, la demande d’électricité devrait progresser de 25 % d’ici à 2030 en raison de l’utilisation croissante de l’intelligence artificielle. Or le réseau ne suit pas et l’électricité utilisée restera largement produite par des énergies fossiles. Un humain sans nourriture meurt de faim un ordinateur sans électricité connaît l’électroencéphalogramme plat.

Arnaud Leparmentier : Elon Musk a construit un supercalculateur baptisé « Colossus », 260 mégawatts de puissance, soit un quart de réacteur nucléaire. « De même que nous serons les premiers à mettre en ligne un gigawatt de calcul d’entraînement, nous serons également les premiers à mettre en ligne 10 GW, 100 GW, 1 TW, … », a posté Elon sur X le 22 septembre. Délirantes, un térawatt équivalant à 1 000 réacteurs nucléaires. De leur côté, Nvidia et OpenAI ont annoncé des investissements de 100 milliards de dollars pour construire des centres de données consommant 10 gigawatts, soit dix centrales nucléaires. L’IA s’annonce comme un véritable trou noir engloutissant l’électricité. Plus de la moitié des centres de données fonctionnent à l’électricité carbonée. Le scénario est écrit : hausse des prix, puis black-out, comme en ont connu New York, la Californie et le Texas.

Éditorial du MONDE : La contribution à la croissance économique et à la prospérité suffisait à placer au second plan la finitude des ressources et les externalités potentielles sur l’humain et la nature. L’IA, annoncée comme une révolution majeure, est en passe d’aggraver ces erreurs du passé. Le « technosolutionnisme » consistant à faire croire que l’IA permettra d’obtenir suffisamment de gains énergétiques pour rendre le processus durable est un leurre ; L’augmentation exponentielle des usages est telle qu’il est peu probable qu’elle soit compensée par l’innovation. Le Shift Project propose de fixer des plafonds de consommation d’électricité et d’étudier les usages « au cas par cas », en privilégiant ceux jugés prioritaires. Il est malheureusement peu probable que Donald Trump et Xi Jinping soient sensibles à cet appel à la sobriété.

Le point de vue des techno-sceptiques

– Celui que les dieux veulent perdre, ils commencent par l’aveugler.

– Chez ces gens-là, la protection de la nature n’intéresse personne. Seul le « toujours plus de fric » les anime.

– On peut aussi s’inquiéter pour l’emploi. Il suffit de tester un traducteur IA. 30 mns à 3 heures (selon l’ordi) pour traduire un livre technique de 300 pages contre 15 jours à un mois pour un humain.

– Hélas nous allons dans le mur en chantant (des chants de plus en plus guerrier cela dit).

– On va faire joujou encore quelques années en accélérant la survenue de l’effondrement. Après quoi on aura tout le temps nécessaire pour tenter de survivre

On peut regretter la douceur des lampes à huile, la splendeur de la marine à voile, le charme du travail collectif local.

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« jobs apocalypse », IA et chômage massif

Point de salut sans l’IA ? Les géants de Silicon Valley investissent des milliards de dollars dans les serveurs de l’IA ; toute firme soupçonnée de ne pas l’adopter assez rapidement est attaquée en Bourse. L’intelligence artificielle va remplacer littéralement la moitié des “cols blancs” aux Etats-Unis, et pas seulement. Mais un avenir sans électricité mettra l’Intelligence Artificielle dans le cimetière des techniques sans lendemain.

Arnaud Leparmentier : Le patron de la chaîne américaine de supermarchés Walmart, le plus gros employeur des Etats-Unis, avec 1,6 million de salariés sur le territoire : « Il existe peut-être un métier dans le monde que l’IA ne changera pas, mais il ne me vient pas à l’esprit. » Entrepôts, services clients, achats : toute l’entreprise est concernée. Les offres d’emploi pour les professions exposées à l’IA progressent déjà moins vite que pour celles moins exposées, et cet écart se creuse.  Marc Benioff, patron du géant des services aux entreprises Salesforce : « Nous sommes la dernière génération de PDG à ne gérer que des humains. Je pense que chaque PDG à l’avenir va piloter à la fois des humains et des agents d’IA. »

Le point de vue des écologistes

N’oublions jamais que seul le travail des paysans et de quelques artisans est nécessaire à la bonne marche d’une société, tout le reste n’est qu’emploi parasitaire : la quasi totalité des employés, au service ou non de l’État, la plupart des ouvriers, sans compter tous les intermédiaires et autres cadres supérieurs vivent au crochet de ceux qui travaillent dans le secteur primaire. Jusqu’au premier choc pétrolier, les emplois perdus dans un secteur étaient compensés par les emplois créés ailleurs. Avec la mondialisation des procédure de production, il n’y aura plus de destruction créatrice au sens de Schumpeter. Déjà le chômage de masse est une réalité dans la plupart des pays, même en Chine. L’idéologie croissanciste et le pillage de la planète ne font au final que retarder la guerre de tous contre tous. Elle ne sera plus commerciale, il s’agira pour un pays de capter au détriment des autres les dernières ressources naturelle accessibles. Non seulement la planète se réchauffe, mais les mentalités vont virer au rouge.

Une seule pensée positive. En fait les progrès technologiques dont l’IA n’est qu’une facette nous font oublier que toute application mécanique remplaçant la force physique par l’énergie exosomatique a un coût énergétique. Il faut de électricité pour faire fonctionner l’IA, beaucoup d’électricité, beaucoup plus que ce qu’on peut produire durablement. Or la descente énergétique est programmée par la diminution des ressources fossiles, l’absence d’alternatives crédibles (fusion…) et le réchauffement climatique qui oblige à la sobriété.

C’est pourquoi l’IA disparaîtra lors des grandes pannes d’électricité, ce qui ne saurait tarder… en Espagne ils ont déjà connu cela, dans les pays pauvres on s’habitue aux coupures de courant. Retour à la terre et au travail manuel…

Des commentaires perspicaces sur lemonde.fr

Lucy : « Nous sommes la dernière génération de PDG à ne gérer que des humains. Je pense que chaque PDG à l’avenir va piloter à la fois des humains et des agents d’IA. » Mais pas du tout, les PDG sont très facilement remplaçables par de l’IA. Qu’est ce qu’il croit !

Marius Albufera : Quiconque a utilisé correctement l’ IA dans son domaine professionnel s’ il touche au traitement de l’ information -la plupart des métiers intellectuels- a vite compris que l’ IA va massivement et rapidement supprimer une grande partie de ces emplois.

JANKOVIC : La Banque Mondiale évalue à 600 millions les emplois effacés à cause de l’IA dans les 10 qu iviennent…

Z0rgl0ub : Je vous invite à lire les papiers du workshop du NBER « Economics of Transformative AI » qui s’est tenu le mois dernier à Stanford.
Les conclusions sont sans appel. Le coût du travail va tendre vers zero. La destruction de travail ne sera par partielle mais massive. Avec les impacts tant sur l’emploi que les retraites.

Corrigō : Le gros bug, c’est que l’IA va bientôt être condamnée à acheter ses propres produits et services. Faute de client(s). Et à verser son obole aux actionnaires. C’est ballot. Sans demande, pas d’offre, l’IA est la maladie auto-immune du capitalisme !

Fab : Chômage de masse, montée des fascismes, concentration de la richesse. Possible que 2030 ressemble à 1930. Avec un soupçon de 1984.

B_risss : Un ami m’avait prédit, il y a quelques années : un jour viendra, nous serons tous sans emplois, soumis un salaire universel, constitué de bons d’achat !

Arthus : C’est pour cela que E.Musk, J.Bezos & Co commencent à parler d’un revenu universel, promouvant maintenant une idée provenant des partis les plus à gauche du spectre politique…

PhilouXera : Tout le monde se foutait de la gueule de Benoît Hamon lorsqu’il disait que tôt ou tard il faudra percevoir des cotisations sociales sur les machines pour financer le chômage de masse.

AlexRey : La crise énergétique qui s’annonce remettra un jour l’IA a sa place de béquille, si le soufflé techno-fanatique ne retombe pas de lui-même… Je prédis une apocalypse technologique avec de fortes retombées sociales : crises financières et bancaires, bavures administratives majeures, politiciens dépassés… Avec une humanité zombifiée incapable de faire face car revenue à l’état de dépendance d’un enfant de 4 ans. Le tout sur une terre dévastée par la sécheresse. En attendant, je vais envoyer mon fils en CAP car on ne sait jamais.

Multatuli : Il semble que les professions manuelles, autrefois largement dévalorisées par l’école, soient moins menacées par la révolution IA.

Klaatu Vanuatu : Plombier, serrurier, cuisinier, voire maçon ou terrassier, sont des activités qui vont être de plus en plus rémunératrices par rapport aux bureaucrates réduits à la misère.

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Un modèle porcin qui coûte cher

Un modèle porcin qui coûte cher

De 2000 à 2020, le nombre de fermes porcines a dégringolé de 78 %, au profit d’exploitations plus grandes et plus intensives. Dans le secteur de la charcuterie, 13 % d’emplois ont été perdus en quarante ans alors que, sur le même intervalle, la production a augmenté de 87 %. En parallèle, le nombre d’abattoirs a été divisé par dix en l’espace de cinquante ans. Si 7 % des éleveurs de porcs ont un revenu négatif, 5 % des exploitations génèrent un revenu courant avant impôt de plus de 237 000 euros par an par associé.

Mathilde Gérard : La filière est très inégalitaire, perd des emplois et génère des impacts sur la santé et l’environnement. Alors que 63 % des Français dépassent les recommandations sanitaires de consommation de charcuterie (pas plus de 150 grammes par semaine, soit l’équivalent de trois tranches de jambon), l’étude évalue à 1,9 milliard d’euros par an les dépenses publiques pour la prise en charge des maladies liées à ces produits. Le diabète représente la majorité de ces coûts (1,3 milliard d’euros), suivi par le cancer colorectal (152 millions d’euros). Le Supermarché, les systèmes de fil d’attente lors des grands événements, etc… sont de la même veine que les unités de production de protéines, dont l’élevage des porcs fait partie.

Une transition agroécologique est la seule à même de limiter la perte d’emplois et de permettre une résilience face aux crises. Une telle transition passerait notamment par une baisse de moitié de la consommation de produits porcins, plafonner le nombre d’animaux selon les bassins de production.

Le point de vue des écologistes

Le cochon est un des mammifères dont on a pu prouver sans discussion possible qu’il avait conscience de lui-même : il sait qu’il existe, il sait qu’il est un individu unique, il sait qu’il peut interagir avec le monde qui l’entoure. Ce sont des animaux propres, leur octroyer si peu d’espace est une vraie torture, les cochons ne font pas leurs besoins là où ils dorment. Ils bougent, ils sont actifs, parfois d’une surprenante vélocité, ils sont affectueux, se laissent gratouiller le bidon. Bref, ils devraient avoir le droit à leur pré. Quand on voit des cochons en plein champ, ils sont adorables ! Les porcelets jouent comme des petits chiens, viennent vous flairer les mains avec curiosité, dorment avec délice en fratrie… une vie heureuse au pré, ça n’a pas de prix !

Philippe Logeay a fait le choix doublement risqué, il y a vingt ans, de se lancer dans le porc bio. Ses cochons sont élevés sur paille, avec accès à l’extérieur et à de l’espace pour fouisser, et les fratries de porcelets disposent de cabanes en paille pour se terrer. On s’interdit les pratiques mutilantes.Ce secteur représente moins de 0,5 % du marché porcin. Pourtant, depuis 2022 et la crise des matières premières, la filière est en grande difficulté, et la production porcine bio s’est contractée de 30 %.

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en Chine, les cochons vivent en HLM

extraits : Pour empêcher une nouvelle épidémie de fièvre porcine, la Chine a transformé ses élevages traditionnels en fermes-usines géantes. A Hongqiao (« Pont arc-en-ciel »), un bâtiment d’élevage de 26 étages est opérationnel depuis octobre 2022. Chaque étage compte 10 000 gorets pour à peine une poignée de vétérinaires et d’agents d’entretien. En juillet, un deuxième bâtiment sera inauguré. La capacité de l’élevage sera doublée pour atteindre 540 000 cochons. …

Virus humain, virus porcin, virus des végétaux

extraits : L’Allemagne, la Belgique, la Chine, la France, le monde entier est concerné par la peste porcine. C’est une maladie animale qui touche exclusivement les porcs domestiques et les sangliers. Faute de traitement efficace connu, les porcs et autres suidés malades doivent être abattus, enterrés ou incinérés dans les conditions sanitaires appropriées. Comme pour la pandémie humaine, le confinement devient obligatoire et le contrôle aux frontières omniprésent. L’élevage en batterie des humains et des animaux ne présage rien de bon, la concentration accentue les risques de contamination….

L214, contre la maltraitance animale

extraits : Dans toutes les études prospectives sur le climat ou la transition du système agricole, une baisse des cheptels et de la consommation de viande fait figure de condition indispensable, avec des variations dans les ordres de grandeur. Mais l’association se démarque de ces scénarios, dans lesquels la question du bien-être animal entre rarement en ligne de compte, en plaçant l’intérêt des animaux au cœur de sa démarche. Parmi les mesures présentées, L214 défend un moratoire sur les élevages intensifs, « c’est-à-dire des élevages où les animaux ne sortent pas à l’extérieur ». En parallèle, L214 propose une réorientation des subventions pour développer les légumes et les légumineuses. Enfin, l’association insiste sur les actions à mener sur les « récits », en régulant notamment la publicité….

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Le prix Nobel de la paix… à Trump ?

Pour décerner le prix, les membres du comité Nobel se décident généralement plusieurs jours, voire semaines avant l’annonce, prévue aujourd’hui 10 octobre 2026. On ne dit jamais quand le comité prend sa décision. Le gouvernement norvégien n’a aucune influence sur ce comité, composé de cinq membres, nommé par le Parlement et entouré d’experts, dont le choix est encadré par le testament de l’inventeur de la dynamite, Alfred Nobel, mort en 1896. D’après ce texte, le prix doit être attribué à « la personnalité ou la communauté ayant le plus ou le mieux contribué au rapprochement des peuples, à la suppression ou à la réduction des armées permanentes, à la réunion et à la propagation des progrès pour la paix ». Cette année, 244 individus et 94 organisations ont été nominés.

Donald Trump Trump est unique dans l’histoire du prix, car il a mené lui-même une campagne ouverte et agressive pour sa propre candidature. « Tout le monde dit que je devrais recevoir le prix Nobel de la paix pour chacune de mes réussites », affirmait-il le 23 septembre. Devant les généraux et amiraux américains, réunis le 30 septembre, il s’est fait menaçant : ne pas le choisir serait « une grande insulte » faite aux Etats-Unis. Mais le président américain n’a aucune chance d’obtenir le prix Nobel de la paix à moins que le comité Nobel ne subisse un effondrement mental. Ses chances ne se sont pas améliorées après son discours devant l’ONU, il continue d’attaquer l’ordre international, soutient toujours Nétanyahou à Gaza et, bien qu’il apporte son soutien verbal à l’Ukraine, il ne met pas à exécution les sanctions contre Poutine. 

La Cour pénale internationale et la Cour internationale de justice, visées par les attaques du président américain, pourraient faire de bons lauréats. Le Nobel de la paix avait récompensé en 2024 Nihon Hidankyo, un groupe de survivants des bombardements de Hiroshima et Nagasaki, en croisade contre l’arme nucléaire.

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Le prix Nobel de la paix, Nihon Hidankyo (2024)

extraits : Les titulaires du prix devraient être connus du grand public, ce n’est pas le cas. Prenons le dernier prix Nobel de la paix, attribué en 2023 à la militante iranienne Narges Mohammadi. Qui se rappelle de son nom ? Elle est actuellement emprisonnée « pour son combat contre l’oppression des femmes en Iran et sa lutte pour la promotion des droits humains et la liberté pour tous ». Narges Mohammadi a été arrêtée treize fois et condamnée cinq fois à un total de trente et un ans de prison et 154 coups de fouet….

Qui mérite le prix Nobel de la paix ? (2019)

extraits : Qui connaît Denis Mukwege et Nadia Murad ? Ils ont pourtant obtenu le prix Nobel de la paix 2018 pour leurs efforts afin de mettre fin à l’utilisation de la violence sexuelle comme arme de guerre. Le mahatma Gandhi n’a jamais eu le Nobel de la paix, mais Barack Obama oui, en 2009, un pacifiste en guerre ! Il est vrai qu’en termes d’idéologie militariste, pour avoir la paix, il faut préparer la guerre. C’est d’ailleurs le seul discours qu’Obama était capable de tenir pour recevoir sa distinction le 10 décembre 2019 : « Je suis le commandant en chef d’une nation engagée dans deux guerres. J’ai juré de protéger et de défendre mon pays…

Nobel aux GES (2007)

extraits : Le comité Nobel a décerné le 12 octobre 2007 le prix Nobel de la paix à la fois au groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) et à l’ex-futur président des USA, Al Gore. Le comité cherche ainsi à « attirer l’attention sur les processus et les  décisions qui paraissent nécessaires pour protéger le futur climat du monde, et ainsi réduire la menace qui pèse sur la sécurité de l’humanité ». Il est vrai que des régions entières vont devenir inhospitalières et que leurs populations seront contraintes de se déplacer. Cette redistribution géographique va entraîner de nouvelles tensions, donc des conflits et des guerres….

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Madagascar : 3,87 enfant pas femme

Madagascar : 3,87 enfant pas femme en 2023, 400 000 jeunes arrivent sur le marché du travail chaque année, pour la grande majorité sans formation. L’accaparement de rentes de situation par une minorité de dirigeants aux intérêts mêlés entre l’Etat et le secteur privé entrave le développement du pays… LE MONDE parle de tout, sauf de la surpopulation !

Laurence Caramel : Le revenu annuel par habitant est passé de 459 dollars en 2018 à 448 dollars en 2023. La pauvreté urbaine a fortement augmenté au cours de la dernière décennie, laissant une jeunesse, de plus en plus nombreuse, désemparée. La Jirama – la compagnie nationale de distribution d’eau et d’électricité, ne peut assurer les services essentiels. Dans les quartiers de la capitale, les femmes attendent des heures durant devant les bornes-fontaines dans l’espoir de remplir leurs bidons. « Comment fait-on pour s’occuper dignement de ses enfants quand, pendant quatre jours d’affilée, pas une goutte d’eau ne sort du robinet ». La collusion entre l’Etat et quelques intérêts privés alimente la colère de la population. 400 000 jeunes arrivent chaque année sur le marché du travail.  Seulement 2,7 % des élèves poursuivent des études supérieures. Et, malgré leur diplôme, ils ont très peu de chances de trouver un travail. Les gouvernements successifs n’ont rien fait, les condamnant à n’avoir aucun avenir. Ils ont fabriqué une bombe à retardement et elle explose aujourd’hui.

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Madagascar, trente femmes à l’origine

extraits : Madagascar était une île magnifique, dotée de richesses naturelles immenses, peuplée il y a quelque 1 200 ans d’un groupe très restreint, comptant une trentaine de femmes. Mais 5 millions d’habitants en 1960, 10 millions en 1985, plus de 25 millions aujourd’hui… avec une croissance démographique annuelle moyenne de 3,01 %. À ce rythme, la population va encore doubler d’ici 2040 : plus de 50 millions d’habitants ? Très peu de femmes ont accès la contraception. L’interdiction de l’IVG, même pour des motifs thérapeutiques ou en cas de viol ou d’inceste, maintient les femmes dans l’insécurité. Le mot « hypocrisie » s‘impose. Car dans chaque famille, on connaît au moins une femme qui a dû avorter et une pour laquelle cela s’est mal passé…

Madagascar, en route vers l’enfer

extraits : Si vous voulez faire du tourisme off shore, faites preuve d’une grande prudence à Madagascar en raison du taux de criminalité élevé et du risque d’instabilité politique. Même les manifestations qui se veulent pacifiques peuvent soudainement donner lieu à des actes de violence. Méfiez-vous des personnes qui se font passer pour des « guides ». Des bandes armées se livrent à des cambriolages de domicile et à des enlèvements, et opèrent dans des secteurs fréquentés par les étrangers. Des attaques se produisent sur les principales autoroutes. Les crimes sont courants. Etc, etc…

Pour en savoir encore plus, lire le livre de Michel Sourrouille,

SURPOPULATION

Afghanistan, France, Royaume Uni…

aucun pays n’est à l’abri

https://librairie.edilivre.com/essai/33438-surpopulation-9782414634231.html

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Fin de vie, à chacun sa responsabilité

La famille d’un homme de 64 ans hospitalisé à l’Institut Gustave-Roussy pour un cancer de la gorge avait introduit un référé-liberté pour s’opposer à la décision d’arrêt des traitements et à la sédation terminale conduisant à sa mort.

Béatrice Jérôme : L’équipe médicale du service de réanimation avait informé sa fille de son intention d’arrêt des traitements et d’une sédation terminale conduisant à la mort, considérant que son maintien sous ventilation mécanique relevait de l’« obstination déraisonnable ». La famille de M. Teboul a introduit un référé-liberté pour s’opposer à cette décision d’arrêt des traitements et à la sédation terminale conduisant à sa mort. Dans une décision rendue le 30 septembre 2025, un tribunal a donné gain de cause à la famille : « En entendant son prénom murmuré à son oreille par sa fille Henia, Chabane Teboul a tourné vers elle sa tête posée sur l’oreiller. » Et la famille de M. Teboul a produit une lettre signée par lui indiquant : « Je souhaite que tout soit entrepris pour me soigner et prolonger ma vie. »

Le point de vue des écologistes réalistes

Nos sociétés modernes ont été conditionnées à refuser la mort. Or celle-ci faisait partie du quotidien de l’humanité dans les temps anciens et dans d’autres pays aujourd’hui.

Si on peut se réjouir des traitements qui nous permettent d’éviter une maladie grave, d’en guérir ou d’obtenir un maintien en vie dans des conditions acceptables, l’acharnement de cette famille est choquant.

– La décision du patient est un absolu, elle doit donc être respectée. Mais soyons logique. Cette décision individualiste entraîne un poids supplémentaire pour les autres, injustifié dans le cas présent. Chabane Teboul en rédigeant sa lettre aurait donc du considérer que sa famille devrait normalement supporter les charges de sa fin de vie sous ventilation artificielle et autres techniques coûteuses. Plutôt que d’être une charge, les habitants de l’île de Kéa (IIIe siècle avant Jésus-Christ) préféraient boire de la ciguë dans une atmosphère festive ; l’acte était considéré comme héroïque.

– Le Titanic de la solidarité collective bercé par l’orchestre jouant l’air de l’abondance à crédit heurte une nouvelle fois l’iceberg de l’égoïsme individuel figé dans ses certitudes.

Je plains le jeune accidenté de la route ou toute personne ayant besoin d une place de réanimation en urgence qui devra accepter de mourir, faute de place, pour qu’une famille puisse faire tranquillement souffrir l’un des leurs dans son agonie finale.

– La question est donc malheureusement posée : Doit-on continuer à dépenser pour une situation sans issue au détriment d’autres situations qui ouvrent une perspective de guérison ?

Le cas d’Ariel Sharon est significatif. Il végétait depuis une attaque cérébrale en 2006. Il coûtait cher, 296 000 euros par an. Contre l’avis médical, les enfants refusaient le débranchement. Sharon a été maintenu en vie par les médecins jusqu’à ce que l’hôpital demande à la famille de payer les soins… il a fini par être débranché en 2014. Huit années d’acharnement qu’on ne peut plus appeler « thérapeutique ».

Il faut savoir reconnaître la mort qui vient car elle est par nature notre lot commun. Prolonger une vie qui n’en est plus une est indigne, cela paraît incompatible avec notre faculté de penser et de juger la réalité des faits.

Rappelons que la loi Macron (toujours en suspens) ne privilégie pas l’essentiel de la fin de vie, respecter la libre volonté des personnes qui veulent en finir avec une vie jugée par eux insupportable. Laissons la pilule létale en vente libre en pharmacie et le problème sera résolu une fois pour toutes, que ce soit d’ailleurs pour le grand âge, les malades au bout du rouleau ou les petits jeunes qui en ont marre de vivre ce qu’on leur fait vivre. L’État doit s’abstenir dans tous les cas de se permettre de juger de leur propre sort à la place des citoyens.

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Ariel Sharon est mort-vivant, Pauwels vivant est mort (2014)

extraits : Ariel Sharon survit depuis le 4 janvier 2006 sous respiration artificielle, à la suite d’un grave accident cérébral. Ariel Sharon est un patient qui coûte cher : 1,5 millions de shekels (296.000 euros) par an*. Son état vient de s’aggraver récemment, mais aux dernières nouvelles il est toujours « vivant », à savoir « en danger de mort imminente ». Emiel Pauwels, un Belge de 95 ans, qui était considéré comme « le plus vieil athlète » du royaume, est mort mardi par euthanasie après avoir « célébré » la veille son départ avec une centaine de proches : « Qui ne voudrait pas en finir avec du champagne en compagnie de tous les siens ? »…

Nous sommes 7 milliards, Ariel Sharon est de trop (2011)

extraits : Le 26 septembre 2000, Ariel Sharon annonce son intention de se rendre sur l’esplanade des mosquées… il déclenche volontairement la deuxième Intifada.Ariel Sharon aurait mieux fait de défendre la décision de l’Assemblée générale des Nations-Unies du 29 novembre 1947 qui recommandait l’établissement d’un Etat juif, mais aussi d’un Etat arabe. Ariel Sharon survit depuis le 4 janvier 2006 sous respiration artificielle. Beaucoup de raisons pour débrancher Ariel Sharon ! Le judaïsme reste intransigeant sur le thème de la défense de la vie « jusqu’à son terme naturel ». Mais Ariel Sharon n’était pas du tout religieux (dans un Etat juif !). Et qu’appelle-t-on « naturel » ?….

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Macron, un incapable doublé d’un borné

A nouveau la France sans gouvernement. S’accrochant à une lecture classique de la Constitution alors que la situation est exceptionnelle, le chef de l’Etat a laissé trois premiers ministres manœuvrer sur une voie très étroite, les condamnant à promettre des « ruptures » qu’ils ne pourraient mettre en œuvre et à rédiger des lettres aux engagements très flous. Emmanuel Macron se retrouve là où il a voulu aller, dans une impasse. Tous ses soutiens le lâchent.

– Sébastien Lecornu est courageux, il a lui-même présenté sa démission de son poste de premier ministre à Emmanuel Macron, qui l’a acceptée. Dans son allocution à Matignon, Sébastien Lecornu a expliqué avoir remis sa démission au président de la République, estimant que les conditions n’étaient plus réunies pour exercer sa fonction. Emmanuel Macron lui a ensuite demandé de conduire des négociations de la dernière chance jusqu’à mercredi soir, mais la décision de démissionner vient bien de Lecornu lui-même.

– Edouard Philippe est sorti de sa réserve pour lancer à son tour une déflagration. L’ancien premier ministre (2017-2020) appelle le chef de l’Etat à programmer sa démission afin d’organiser une élection présidentielle anticipée après l’adoption d’un budget.

L’ancien premier ministre Gabriel Attal (janvier-septembre 2024) a, lui aussi, accéléré sa prise de distance d’Emmanuel Macron, décidant de s’en prendre non pas aux oppositions, mais au chef de l’État : « Je ne comprends plus les décisions du président de la République. Il y a eu la dissolution, et il y a depuis des décisions qui donnent le sentiment d’une forme d’acharnement à vouloir garder la main »

Le seul gouvernement que Macron aurait du mettre en place est un gouvernement de professionnels et non de politiciens. En 1976 Raymond Barre devient premier ministre sous Giscard. Le premier choc pétrolier a fait des effets. Il met en œuvre une politique monétaire visant à réduire la pression de la monnaie sur les prix et une politique budgétaire stricte du fait de la hausse de la dette. Raymond Barre, professionnellement économiste, est l’une des rares personnalités politiques contemporaines à avoir occupé d’aussi hautes fonctions sans jamais avoir été membre d’un parti politique.

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Ultime liberté, celle de mourir

En 2009, avec son compagnon et un ami psychiatre, Claude Hury fonde l’association Ultime Liberté, qui milite pour la légalisation du « suicide assisté ». Depuis le 15 septembre 2025, douze cadres de cette association, tous âgés de plus de 70 ans, assument d’aider ses adhérents à se donner une mort choisie. Ils comparaissent devant le tribunal correctionnel de Paris. Ils risquent jusqu’à cinq ou dix ans de prison. Il leur est reproché d’avoir monté au profit des adhérents de l’association une filière d’approvisionnement clandestine en pentobarbital, un barbiturique interdit à la vente en France. Aucun enrichissement personnel n’ayant été relevé, ils ne sont pas soupçonnés de trafic. Ils ne sont pas jugés non plus pour exercice illégal de la pharmacie ou propagande au suicide : les adhérents s’étant procurés du pentobarbital sont censés s’administrer le produit eux-mêmes

Claude Hury, 76 ans : « Après les premières grandes causes ayant traversé mon existence, liberté de sexualité, liberté de grossesse et liberté de métier, la dernière échéance, c’est la liberté de la mort. Un slogan féministe n’a cessé de me guider : « Mon corps m’appartient. ». Au sein de l’Association pour le droit à mourir dans la dignité, j’ai été secrétaire générale en 2006. Mais cette organisation, centrée sur l’objectif d’un changement de la loi, est trop timorée à mon goût. On m’accuse : Complicité d’importation, contrebande ! Non, c’est de l’aide. Mon grand principe reste le respect absolu de la liberté de l’individu. L’association ne cherche pas à dissuader, ne cherche pas l’approbation d’un entourage, ne demande pas de dossier médical. On n’est pas médecins, je ne suis pas gendarme, chacun prend ses responsabilités. »

Le point de vue des écologistes libres de leurs choix

Bobo parisien : Bravo à cette femme courageuse et engagée, et à cette association, à soutenir sans réserves.

C. SAUVAGE : Pour les croyants ils rejoignent plus vite leur Dieu et pour les non croyants dont je fais partie, je préférerais en finir avant de devenir ce légume ou ce puits de souffrance physique ou psychologique… Que ceux qui ne veulent pas ce choix ne nous l’enlève pas !!!

O. Pinion : Pourquoi empêche-t-on aux personnes d’en finir dignement plutôt que de se jeter sous un train ou sous camion, de se tirer un coup de fusil dans la tête ou de se pendre ?

Benkium : L’efficace suicide par le train crée des retards dont les coûts économiques directs et indirects sont une perte significative de PIB. Les sauts d’un immeuble créent des risques de dommages collatéraux significatifs. En cas de survie du suicidant, un surcoût déraisonnable pour l’hôpital public et contraire à la volonté du patient.

Mrs Octopus : Une amie proche a eu recours à cette association, et s’est procuré ce produit létal il y a plusieurs années, pour des raisons qui lui appartiennent. Elle ne l’a jamais utilisé à ce jour. Elle a à présent 90 ans. Rien, de la part de l’association Ultime Liberté, n’a constitué un encouragement au suicide.

Arthur K. : Quand une personne demande un accompagnement, les bénévoles de l’association le rencontre, l’écoutent, le re-rencontre, parlent avec lui, et c’est un cheminement qui prend du temps. On a le droit de vouloir mourir quand on est en dépression. Notre vie nous appartient.

Achille Patacha : D’un côté le droit à l’avortement inscrit dans la loi, de l’autre la poursuite judiciaire de vieillards voulant aider d’autres personnes à terminer volontairement et dans la dignité leur vie. Ce procès c’est l’équivalent exact du procès de Bobigny il y a un peu plus de 50 ans. Même aveuglement et retard des lois.

JPG53 : Cette association devrait être reconnue d’utilité publique, ses fondateurs innocentés et même félicités pour leur courage et leur humanité

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Pour le suicide assisté en libre service

extraits : « J’ai aidé des personnes à se procurer à l’étranger du pentobarbital, le produit permettant de quitter la vie dignement. J’ai été mis en examen. Pourtant l’assistance au suicide est légale en France. D’abord pour des raisons de principe : le suicide n’étant pas un délit, l’assistance à un acte qui n’est pas un délit ne saurait en être un. C’est pourquoi les poursuites à ce sujet ont toujours recouru au subterfuge juridique d’un autre article du code pénal : celui qui punit la « non-assistance à personne en danger »…. (François Galichet)

Suicide assisté et Euthanasie volontaire

extraits : un texte du 18/01/2023 que nous a envoyé Marie-Laure et Jacques : « Le suicide assisté et l’euthanasie volontaire ne sont pas une question médicale et le corps médical n’est concerné qu’à la marge, et non de façon centrale comme dans la loi actuelle ou comme dans les réflexions sur une éventuelle évolution telles qu’elles paraissent s’engager. C’est une pure question de liberté dont devrait disposer chacun d’entre nous, liberté moralement limitée par le précepte « ne pas nuire à autrui », délimitée par la loi et si possible garantie par la Constitution. Nous demandons l’institution d’une aide légale à mourir (et non une aide dite ‘médicale’, ou dite ‘active’). Cette terminologie est plus globalisante et « rassurante », et fédère les expressions utilisables: suicide assisté, euthanasie demandée, mort délibérée (François Galichet), mort choisie, IVV (interruption volontaire de vie par analogie avec l’IVG)…. »….

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Léon XIV appelle à la « conversion écologique »

Le 1er octobre 2025, le souverain pontife a renouvelé le vœu du Vatican d’être en première ligne du combat contre la crise climatique. Léon XIV s’exprimait lors d’une conférence de trois jours sur le climat à l’occasion du dixième anniversaire de l’encyclique Laudato si’ du pape François.

Léon XIV : « Il n’y a pas de place pour l’indifférence ou la résignation. La sauvegarde de la maison commune n’est pas une simple mode passagère ou, pire, un sujet de division. Lors de la COP30 à Belem au Brésil, il faut écouter le cri de la Terre et le cri des pauvres… Il faut lire Laudate Deum du pape François… Dieu nous demandera des comptes de ce qu’on a fait pour la création. »

Le point de vue des écologistes sur la conversion écologique des papes

– Dommage que nous n’ayons pas en France un authentique mouvement écologiste qui pourrait abonder dans ce sens.

– Comment Bolloré, catholique fervent, peut-il continuer à vivre tel qu’il le fait, en pleine dissonance cognitive ?

– Réchauffement climatique, l’escroquerie du siècle pour Donald Trump, infaillibilité pontificale de l’autre… et si on s’en remettait à la science ?

– A quand un message clair sur l’incompatibilité entre surconsommation et chrétienté ?

– Une déclaration sur la limitation des naissances serait importante car plus de 2 enfants /femme, c’est vraiment contraire à la préservation des ressources.

– Vous croyez vraiment que le chef des catholiques va prôner publiquement l’usage de la contraception et de l’avortement ?

NB : Le 23 septembre 2025, lors d’une allocution devant l’Assemblée générale des Nations unies, le président étatsunien Donald Trump a déclaré que le changement climatique était « la plus grande arnaque jamais menée contre le monde ». Il n’a pas manqué de traiter aussi la communauté scientifique travaillant dans le domaine de « personnes stupides » qui auraient fait des prévisions qui se seraient avérées fausses.

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Laudate Deum contre les climatosceptiques

extraits : Le 4 octobre 2023, un texte du pape François éreinte les climatosceptiques. Intitulé Laudate Deum (à toutes les personnes de bonne volonté, sur la crise climatique) :  Je suis obligé d’apporter des précisions à cause de certaines opinions méprisantes et déraisonnables que je rencontre même au sein de l’Église catholique. On ne peut plus douter de l’origine humaine – “anthropique” – du changement climatique. Nous avons beau essayer de les nier, de les cacher, de les dissimuler ou de les relativiser, les signes du changement climatique sont là, toujours plus évidents. Ces dernières années, de nombreuses personnes ont tenté de se moquer de ce constat. Mais nul ne peut ignorer que nous avons assisté ces dernières années à des phénomènes extrêmes, à de fréquentes périodes de chaleur inhabituelle, à des sécheresses et à d’autres gémissements de la Terre qui ne sont que quelques-unes des expressions tangibles d’une maladie silencieuse qui nous affecte tous….

lire, Laudato Si, lettre encyclique du pape François (2015)

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