Transformons notre ville en jardin potager

Un livre* nous donne des recettes pour mettre en œuvre le monde de demain. Ainsi de l’expérience des Incroyables comestibles (Incredible Edible) à Todmorden, 14 000 habitants, qui démarre en 2008. En résumé :

Il n’est plus possible d’attendre, le cul sur une chaise ou bavassant de colloque en colloque. L’idée ? Encourager les habitants à planter des fruits et des légumes partout dans la ville, à s’en occuper ensemble et à partager les récoltes, gratuitement. Car la nourriture, c’est une des rares choses à propos de laquelle vous pouvez avoir une conversation avec un parfait étranger. Le second pilier des Incroyables comestibles, c’est de ne pas attendre l’autorisation de qui que ce soit pour commencer à agir. Dans la politique, il y a des rapports, des comités, des votes, qui déclenchent de nouveaux rapports… c’est du baratin ! Si on se soucie de nos enfants, il ne faut plus attendre que d’autres fassent les choses à notre place. La stratégie est de faire des jardins de propagande qui suscitent les conversations, de coloniser la ville, de faire des routes potagères. Pour commencer, Mary Clear et une équipe de bénévoles abattent le mur de son propre jardin, arrachent les rosiers, y plantent du chou frisé, de la menthe, des baies, des salades… et la pancarte « Nourriture à partager ». Par la suite les habitants de Todmorden plantent un peu partout, cours d’école, jardins de la mairie, devant la gare, l’hôpital, le commissariat et même à l’agence pour l’emploi. En sept ans, plus de 1000 fruitiers sont disséminés aux quatre coins de la commune. On instaure une Incredible Farm sur un terrain marécageux, on forme à la permaculture des centaines de personnes…

Le type d’agriculture que nous avons aujourd’hui, c’est un minimum de personnes pour un maximum de machines. Ici on veut le contraire, plus de fermes, plus d’emploi. Ce que les exploitations industrielles font parfaitement, c’est produire de l’argent, Mais ce n’est pas d’argent dont nous aurons besoin dans le futur, ce n’est pas l’argent qui nous permettra de survivre, c’est la nourriture. Il faut savoir cultiver la terre, Incredible Farm produit maintenant l’équivalent de 14 tonnes de nourriture à l’hectare. Passé le premier moment de surprise, les autorités locales répertorient dans le comté de Calderdale (200 000 habitants) tous les terrains vacants et inconstructibles ; désormais chaque habitant souhaitant cultiver une parcelle n’a qu’a en prendre une photo, déposer sa demande et payer un montant symbolique pour obtenir le droit de l’exploiter. Une organisation, Locality, travaille à promouvoir ce programme à travers le pays. Plus de 80 villes ont emboîté le pas de Todmorden en Grande Bretagne ; en France, des initiatives sont lancées dans plus de 400 villes et villages ; l’initiative se répand dans le monde entier… En 1943 pendant la guerre, les Victory Gardens cultivés par plus de 20 millions d’Américains, produisaient 30 à 40 % des légumes du pays.

* Demain, un nouveau monde en marche (partout dans le monde des solutions existent)

 Domaine du possible 2015, 360 pages pour 22 euros (d’après le film de Cyril Dion et Mélanie Laurent)

2 réflexions sur “Transformons notre ville en jardin potager”

  1. Il est impératif de contraindre les grands patrons milliardaires de permettra une forte réduction du temps de travail sans perte de salaires, afin que les gens puissent se consacrer à l’activité de plantage de fruits et légumes que l’article propose, laquelle activité est indispensable à la lutte contre l’usage massive de pesticides

  2. Il est impératif de contraindre les grands patrons milliardaires de permettra une forte réduction du temps de travail sans perte de salaires, afin que les gens puissent se consacrer à l’activité de plantage de fruits et légumes que l’article propose, laquelle activité est indispensable à la lutte contre l’usage massive de pesticides

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