L’aspartame va nous servir d’exemple emblématique d’une science imprudente et d’un pouvoir politique irresponsable, tous deux soumis aux impératifs marchands et financiers des Multinationales de l’industrie. Célèbre édulcorant artificiel intense, l'aspartame (APM) est un dipeptide composé de deux acides aminés naturels, l'acide aspartique et la phénylalanine dérivant du méthanol. On le trouve dans plus de six mille produits alimentaires consommés principalement par les enfants et les femmes.
- La dose journalière admissible (DJA) en vigueur pour l’aspartame est fixée actuellement à 40 mg/kg de poids corporel/jour. Le CSAH, Comité scientifique de l'alimentation humaine de la Commission européenne, a réévalué ce seuil successivement en 1989, 1997 et 2002. C’est dire si la DJA a une indiscutable portée scientifique !
C’est aux États-Unis que l’aspartame a été inventé en 1965 par le chimiste J. Schlatter. Plusieurs rapports rédigés par des scientifiques de la FDA (Food and Drug Administration) recommandèrent dans les années 1970 de ne pas mettre en circulation l’aspartame en raison de sa probable dangerosité. Après l’arrivée de Ronald Reagan à la Maison blanche, l’aspartame fut autorisée pour les
aliments solides (juillet 1981) et pour les liquides (1983).
C’est en 2005 que le Centre Ramazzini de Recherche sur le Cancer (Bologne) publia les résultats d'une étude chez le rat dont les résultats mettaient en évidence une augmentation de l'incidence des lymphomes, leucémies et autres types de cancer chez les animaux exposés à l'aspartame. En décembre 2010, l’équipe Ramazzini de Bologne ont publié dans la revue American Journal of Industrial une troisième communication démontrant un effet cancérogène. Elle révèle que l'administration d'aspartame ajouté à la nourriture, de la période prénatale à la fin de la vie, provoque le cancer du foie et du poumon chez la souris Swiss mâle. Une étude prospective menée chez près de soixante mille femmes danoises enceintes est parvenue à la conclusion que la consommation quotidienne
durant la grossesse de boissons gazeuses ou non gazeuses sucrées artificiellement pourrait augmenter le risque d'accouchement prématuré. On attend avec impatience l’avis de l’EFSA et de son homologue française.
L’argument suprême des experts – l’espérance de vie continue de croître – ne tient plus qu’à un fil.
Il est temps que le consommateur citoyen se dresse !
Cadoudal