Durban, le lundi 12 décembre 2011. La 17ème Conférence des Parties sur les changements climatiques se solde par un consensus autour du plus petit dénominateur commun. Le « Paquet de Durban » ne répond pas aux dernières alertes scientifiques sur les tendances du réchauffement climatique.
Dans le meilleur des scénarios, un accord mondial sur le climat n’entrera en vigueur qu’à partir de 2020, sans certitude sur son caractère juridiquement contraignant.
1. Financements
Très attendu par les pays en développement, le Fonds vert est enfin opérationnalisé. Mais il reste une coquille vide. Rien n’a été précisé sur les sources qui vont l’alimenter. En particulier, aucune référence aux financements innovants (taxation sur les transactions financières et taxation des émissions de transports aériens et maritimes) n’est faite dans les textes de Durban.
2. Agriculture
Les modalités de discussions sur l’agriculture sont reportées à l’année prochaine.
3. Forêts
Le mécanisme de réduction des émissions issues de la déforestation et de la dégradation des forêts (dit « REDD+) ne garantit pas que REDD+ devienne un outil au service du développement dans les pays du Sud , sans compter que les sources de financement à long terme du mécanisme ne sont toujours pas identifiées.
4. Adaptation
L’adaptation est l’un des sujets qui ont le plus avancé à Durban. La COP17 opérationnalise le Comité pour l’adaptation décidé en 2010, en précisant son rôle et sa composition en tenant compte des principes d’équité et de représentativité. Mais tous ces efforts d’adaptation au changement climatique seront vains sans augmentation de l’ambition des pays en termes d’atténuation des émissions et sans financements adéquats.