Le dévoiturage, c’est l’abandon du véhicule individuel, c’est une nécessité avec l’augmentation prévisible du prix des carburants. Le covoiturage ou l’auto-partage sont une première étape à l’abandon de la voiture dans chaque ménage. Voici un communiqué FNE :
Sondage « voiture » : les Français sont prêts à la louer pour la payer moins chère
Alors que s'ouvre aujourd'hui son 37e congrès, France Nature Environnement dévoile un sondage consacré au thème de la mobilité. Parmi les enseignements qu’il délivre, on peut noter le changement de rapport au véhicule particulier et la difficulté, pour les citoyens, de réduire la distance entre le logement et le lieu de travail. Explications
La mobilité coûte cher
Sans surprise, les « actifs » et les « ruraux » sont les plus nombreux à considérer que le budget qu’ils consacrent à leurs déplacements est trop lourd. D’un côté, une population tributaire du véhicule individuel pour assurer ses déplacements professionnels et de l’autre, un ensemble de citoyens ne disposant pas d’une offre suffisante en transports collectifs pour pouvoir se passer de leur voiture.
Louer pour payer moins
Avec la moitié des personnes sondées qui se déclarent prêtes à louer leur véhicule plutôt qu’à le posséder si cela leur permet de faire des économies, ce sondage permet de mesurer l’évolution du rapport qu’entretiennent les citoyens avec la voiture. Ces résultats montrent que l’opinion publique est mûre pour envisager la fin de la propriété du véhicule individuel.
Michel Dubromel, Vice-président responsable du dossier Transports : « Ce résultat doit faire réfléchir les constructeurs confrontés à de graves difficultés financières. Ils doivent prendre conscience de la mutation qui s’opère actuellement. Passer d’une logique de production à une logique de service, c’est la possibilité de relancer une industrie moribonde et de créer les emplois de demain.»
De la nécessité d’améliorer l’offre en transports collectifs
Là encore, l’attente des citoyens concernant l’amélioration de l’offre en transports collectifs est particulièrement forte : ils sont prêts à renoncer à la voiture, à condition que l’offre alternative soit fiable et attrayante. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’attente est particulièrement grande chez les populations les plus aisées. Cette demande des catégories sociales supérieures démontrent que la voiture n’est plus forcément le signe extérieur de richesse qu’elle pouvait être jusqu’à récemment.
Le poids de l’aménagement du territoire
Les réponses apportées à la question concernant un possible déménagement pour réduire la distance entre le lieu d’habitation et celui du travail soulignent le peu de mobilité des citoyens en activité malgré l’allongement des temps de déplacement, liée à une politique d’aménagement qui favorise toujours autant une concentration des activités et un prix du foncier prohibitif.
Jean-Baptiste Poncelet, chargé de mission Transports : « Il n’y a pas encore de prise de conscience concernant le lien entre coût de la mobilité et coût du foncier. Il est essentiel que les citoyens comprennent que l’augmentation forte des prix des carburants va faire chuter la valeur des logements éloignés des transports collectifs. »
Pour une nouvelle politique de la mobilité
Bruno Genty, président de FNE : « A travers ce sondage, les Français, dans une très grande majorité, déclarent attendre une action significative du gouvernement en matière de tarification des transports collectifs. Il faut bien comprendre que le prix d’un billet ne couvre pas le coût réel des transports. Il relève donc d’un choix politique. Abaisser le prix des transports collectifs a un coût mais celui-ci sera compensé par les économies réalisées sur le budget de la santé. Rappelons que les coûts sanitaires liés à la pollution de l’air se situent entre 20 et 30 milliards par an."
Alors que s’ouvre, aujourd’hui à Clermont-Ferrand, le congrès de FNE consacré aux mobilités de demain, ce sondage vient confirmer une nouvelle prise de conscience des Français et leurs attentes. Nous demandons au gouvernement qu’il soit à leur écoute et agisse en conséquence.