La classe globale utilise l’aide des femmes de ménage alors qu’elle se devrait d’entretenir elle-même sa propre maison. En effet l’heure de serviteur n’est justifiée par aucun gain d’efficacité ; ces emplois n’existent que parce que, du point de vue des rémunérations, une heure du temps des puissants rapporte davantage qu’une heure de serviteur ; donc, plus les inégalités de revenus sont élevées, plus les emplois de serviteurs se développent. On pratique ainsi l’échange inégal en achetant bon marché une heure de travailleur qui produit pourtant la même valeur d’usage qu’une heure d’activité de la classe globale. Le fait d’acheter un bien ou un service plutôt que de le produire soi-même n’a en fait qu’une seule justification : celle du temps gagné. Si autrui réalise ce dont j’ai besoin mieux et plus vite que moi, lui abandonner cette production est rationnel du point de vue de la collectivité tout entière. Mais comme cet accroissement de la division sociale du travail s’accompagne d’un éparpillement des spécialisations qui déstabilise la société et d’un investissement qui pèse sur les ressources naturelles non renouvelables, il n’y a là aucun avantage du point de vue de la Biosphère.
Si toutes les familles filaient leur laine, cuisaient leur propre pain et entretenaient leur maison,
il n’y aurait plus de problème de temps libre à occuper,
d’inégalité croissante entre les humaine
ni d’impact négatif sur la nature.