La production que réalise une entreprise est mesurée par le chiffre d’affaires ou production vendue par l’entreprise auquel on enlève les consommations intermédiaires (ce que l’entreprise a acheté à d’autres entreprises). Alors cette entreprise va être libre de distribuer à sa convenance ses revenus entre les différents acteurs qui ont contribué à la formation de cette valeur ajoutée : le salaire aux travailleurs, une partie du bénéfice aux machines à remplacer et le solde aux actionnaires. Pourtant, considérer que la valeur ajoutée d’une entreprise est seulement rattachée aux participants directs de la production ne considère nullement que tout organe particulier d’un corps social ne peut se justifier que par rapport à un ensemble. Une entreprise peut aussi répercuter une part de la valeur ajoutée en baissant les prix, ce qui profite aux consommateurs, ou payer davantage d’impôts et de cotisations sociales, ce qui permet la solidarité sociale. Une telle approche n’est pas exhaustive, toute entreprise a besoin de la participation des ressources naturelles et elle devrait donc redonner au milieu ce qu’elle lui a pris. Il est nécessaire de reboiser dans la même proportion que la destruction des forêts, il est indispensable de ne pas utiliser ce qui n’est pas renouvelable et il est obligatoire de favoriser ce qui permet la coexistence des différentes formes de vie. Alors on se rend compte que les entreprises de la révolution industrielle se sont seulement intéressées aux humains, pas du tout à la Biosphère.
Arrêtez de calculer la valeur ajoutée,
Mesurez la valeur des choses que vous avez personnellement produites.