Une expansion de la population supérieure aux ressources alimentaires conduit non plus à une autonomie du groupe tribal ou social, mais à des migrations, à l’invasion, à la guerre. Comme il est rare que l’humanité accepte de régler sa démographie sur ses ressources, elle essaye de régler les ressources sur sa démographie. Vers 10 000 ans avant l’ère chrétienne, l’agriculture sur abattis-brûlis est apparue pour « améliorer » les techniques de survie opérées par la chasse et la cueillette. Grâce à cette première révolution, la densité démographique a pu atteindre entre 10 et 30 habitants au kilomètre carré. Pour nourrir 50 millions de terriens, un déboisement gigantesque fut opéré par cette agriculture, et l’humanité a souffert d’une crise alimentaire chronique, ce qui explique à la fois la pratique de l’esclavage et la conquête de colonies par les peuples les mieux armés. Au premier millénaire de notre ère, le système à jachère et à culture attelée lourde se met en place en Europe ; la population de l’Europe occidentale est multipliée par 3 ou 4 de l’an 1000 à 1300, la densité atteint 55 habitants au km2. Les techniques sont devenues par la suite de plus en plus efficace, les rotations de culture avec les plantes fourragères suppriment la jachère. Les surplus agricole sont tels qu’une partie de la population peut se consacrer à l’industrie, ce qui rend possible en retour la motorisation et la mécanisation de l’agriculture. Le rapport entre l’agriculture manuelle la moins productive et l’agriculture motorisée la plus productive est de l’ordre de 1 à 500, les prix agricoles baissent en proportion et cela encourage à nouveau l’accroissement de la population. Alors la planète s’épuise, la biodiversité disparaît, le climat est modifié. La seule issue, c’est de mettre en œuvre la décroissance démographique.
Plutôt que de continuer à vouloir modifier le milieu naturel.
Chaque couple se doit d’adopter le modèle chinois d’un seul enfant par famille.