La productivité détruit par définition des emplois puisqu’elle permet de produire autant avec moins de main d’œuvre. Mais il peut se produire un système de compensation, des emplois induits correspondent aux emplois perdus. C’est l’extension du secteur industriel qui a ainsi permis d’intégrer l’exode rural dans les pays en croissance. Puis l’extension du secteur tertiaire permet de créer de nouveaux emplois alors que le nombre d’ouvriers décroît. Mais ce mécanisme de déversement d’un secteur à l’autre n’a fonctionné que pendant les Trente glorieuses dans un nombre limité de pays : on ne voit plus aujourd’hui apparaître d’activité créatrice d’emplois qui puisse résorber un chômage devenu structurel. En effet le lien entre la croissance et l’emploi ne fonctionne plus quand le rythme de la productivité est toujours supérieur à celui de la croissance. Il n’existe donc pas de solution au chômage puisqu’il est exclu de réduire le productivisme dans un contexte de concurrence mondialisée et de persévérer dans l’impasse de la croissance économique quand on considère l’état de la Biosphère. Il est donc nécessaire de changer les modes de pensée et les modes de vie, refuser la productivité en refusant la mondialisation, retourner travailler la terre.
Soyez agriculteurs ou artisans,
Tout le reste est futile ou dangereux.