Avec les désobéissants, en finir avec le sentiment d’impuissance
On a tous manifesté des dizaines de fois, pétitionné des centaines de fois. Mais combien sommes-nous à nous être demandés, lucidement, ce qu’il en était de l’efficacité. Pourtant nous devons gagner parce que nous ne voulons pas être les victimes de ce qui nous fait souffrir. Il a suffi d’à peine un millier de faucheurs volontaires pour neutraliser la plupart des parcelles d’OGM plantées en France. Il a suffi de quelques dizaines de militants anti-pub pour commencer à déboulonner la publicité de son piédestal. Participer à un stage, lire un manuel, connaître l’Histoire des victoires politiques obtenues jadis permet d’accélérer l’apprentissage de l’esprit de révolte. Il s’agit aussi de dissuader le recours à la violence chez les participants à une lutte, et de les préparer à la violence de l’adversaire. La formation et l’entraînement sont au cœur de l’action non-violente.
Le collectif des désobéissants est né en novembre 2006 d’un traumatisme profond : l’arrêt brutal d’une campagne que Greenpeace menait depuis près de deux années contre la relance de l’arme nucléaire en France, à travers le programme d’essais du futur missile balistique français, le M51.Nous décidons quand même d’empêcher le tir prévu le 9 novembre, nous ne parvenons à retarder le tir que de 20 minutes! Nous devons nous former, les désobéissants sont nés. Le premier stage de formation à l’activisme non violent est organisé dans le Vercors en décembre 2006. Nous faisons appel à des formateurs de Bombspotting, le collectif belge qui organise des actions spectaculaires contre le militarisme et la bombe nucléaire. Suivent des dizaines de stages…toujours dans un esprit de convergence des luttes, en opposition aux guerres de chapelle qui nous paralysent trop souvent.
Contact Internet : http://www.desobeir.net/
Lire aussi le Petit manuel de désobéissance civile (à l’usage de ceux qui veulent vraiment changer le monde) de Xavier Renou