Préface de Daniel Cérézuelle : « Très jeune, Bernard Charbonneau (1910-1996) fut convaincu que son siècle serait celui du saccage de la nature et du totalitarisme. La puissance industrielle qu’il voyait triompher partout sur la planète sous diverses formes de droite ou de gauche prive l’homme non seulement de nature, mais aussi de liberté. Car plus la puissance grandit, plus l’ordre doit être strict. Tout collectif humain tend à se constituer en ce que, dans le livre VIII de La République, Platon appelait « le gros animal » : un être qui réagit plus qu’il ne pense. Le fait de se retrouver ensemble contre peut-il être autre chose qu’un exutoire réconfortant à la difficulté de vivre ? L’entreprise écologique la plus modeste ne demande rien moins qu’à l’homme que de vaincre sa nature, qui est sociale. »
Voici quelques extraits recomposés d’un livre dont nous aurions aimé un autre titre : Nature et liberté
La dénaturation de la politique
Nous vivons dans une société qui pousse à l’extrême la division des tâches. Elle y trouve un double avantage : la parcellisation des fonctions lui permet d’assembler ces éléments en un tout rationnel bien plus efficace, d’autre part, isolés et mutilés, ces rouages ne peuvent rien d’eux-mêmes. La science, l’industrie et la culture, à leur tour divisées en sous-secteurs, fonctionnent ainsi dans leur domaine au profit d’un organisme qui se développe alors de lui-même. En principe, la politique reste liée à la volonté du peuple et non au jugement des spécialistes. Mais elle devient de plus en plus une fonction spécialisée gérée par les professionnels des partis qui contrôlent le gouvernement. Ainsi se recrute une classe de professionnels du pouvoir, de droite ou de gauche. Ces spécialistes du pouvoir pour le pouvoir restent enfermés dans leur monde clos, incapable, et d’ailleurs n’ayant pas le temps, de jeter un coup d’oil sur l’en dehors et l’avenir tant soit peu lointain.
Le politicien est enchaîné à un parti dont le principe n’a rien à voir avec la liberté et l’égalité. La nécessité d’assurer les campagnes et la propagande électorale, la discipline de vote au parlement, figent les tendances. La démocratie électorale où en droit tout va de la base au sommet fonctionne ainsi à partir d’institutions de fait dont le principe est exactement l’inverse. Comme dans l’armée, un chef et ses lieutenants, recrutés par cooptation ou au suffrage restreint, y commandent une troupe disciplinée dont les militaires sont qualifiés de militants. Et comme l’armée le parti n’a qu’un but : la victoire sur l’ennemi. Pour y arriver, tous les moyens sont bons. Les partis, leurs militants et leur général n’ont qu’une fin : leur moyen. Comme pour le parti rien d’autre n’existe que le parti, celui qui mérite son nom tend à devenir totalitaire.
D’une autre façon que dans les monarchies absolues, dans les démocraties le trône est presque inaccessible. Celui qui y prétend doit suivre des détours, notamment l’élection et la montée dans la hiérarchie du parti, que l’attention aux moyens finit par lui faire oublier les fins qui étaient la raison d’être de son engagement politique. La dureté de la concurrence sélectionne les plus doués, ceux qui ont le sens de la manipulation des masses. Cette forme d’intelligence peut être le fruit d’un esprit borné qui ne s’interroge pas sur la valeur des stéréotypes et des moyens nécessaires à son succès : si tel slogan se révèle efficace, il sera le premier à y croire. En politique, comme dans d’autres domaines, la sélection se fait à l’envers : l’individu ayant un minimum d’exigence intellectuelle se détourne de la « politique » en la laissant aux mains de médiocrités incapables de tout autre talent.
L’engagement politique a toujours mélangé de façon ambiguë le désir de servir Dieu, le bien public ou le peuple, et la volupté de se hisser à la direction des affaires et au commandement des hommes. Trop souvent qui dévoue sa personne au peuple dévoue le peuple à sa personne et l’y sacrifie. Reste le mouvement écologique. Mettant en cause la totalité du monde industriel au nom de la préservation de la nature et de la liberté, il peut redonner contenu et sens à la politique.
Je suis devenu écologiste
Ecologiste ? Non, l’auteur n’a pas sa licence. Puis certain jour de 1970, le feu vert fut donné, et il se trouva soudain pris dans le flot du mouvement écologique. Si la croissance de ses moyens a permis à l’homme de refouler la souffrance et la mort, elle a déchaîné le déséquilibre sur la totalité des continents. Et, ça et là, tel provincial anonyme, attaché à son arbre ou à sa rivière, prêt à se battre parce que s’ils disparaissent la vie n’aurait plus ni joie ni sens. Au train où vont les choses, il n’y aura bientôt plus de pollueur qui, pour défendre son environnement, ne fasse partie d’un comité de défense contre la pollution… des autres.
L’écologie est la marraine de la révolte contre la société industrielle. En se vulgarisant, l’écologie a perdu son sens scientifique pour en prendre un autre. On le doit en partie à un homme, Pierre Fournier, journaliste à Charlie Hebdo. Les associations écologiques se multiplient. Rien qu’en 1970, la section française des Amis de la Terre, les Journalistes et Ecrivains pour la protection de l’environnement, etc. Les médias se précipitent : l’information, ou plutôt le spectacle, c’est leur affaire. Et la nature est une star photogénique. En 1971, les écrans de la télé sont pollués par les dépotoirs de « la France défigurée » ; mais on reste discret quand il s’agit de dénoncer les méfaits de la politique agricole ou de l’aménagement du territoire. On passe du projet à l’exécution pour les autoroutes et le nucléaire. Le remembrement s’étend, l’agriculture disparaît devant l’agrochimie et l’agroalimentaire. Le mur de béton progresse sur les côtes. Au fur et à mesure que le progrès se développe, il faut payer de plus en plus cher des avantages de plus en plus minces. La médecine sauve à peu de frais des millions de personnes de la variole puis de la tuberculose ; mais poussée trop loin au prix d’un outillage qui ruine les hôpitaux, elle ne sert plus qu’à prolonger l’agonie des mourants.
Si l’on réduit le mouvement écologique à l’essentiel, il se ramène à ces deux mots : la nature et la liberté
Nature et liberté
A la catégorie nature appartiennent la protection de l’environnement, celle des espèces menacées, la lutte contre la pollution, le remembrement abusif, contre la menace d’une catastrophe nucléaire, etc. A la catégorie liberté, la revendication d’autogestion, la libération des femmes et de la sexualité, l’antimilitarisme, l’anti-étatisme, le régionalisme, etc. Reste à établir la relation de l’un et de l’autre.
La destruction de la nature et de la liberté serait humainement insupportable si elle n’était compensée par un mirage que rien n’empêche d’être purement séduisant, à la différence de la réalité quotidienne. C’est pourquoi la technocratie économique se complète d’une organisation du spectacle qui elle aussi, sous le masque de la fantaisie, est une industrie lourde contrôlée par les trusts et par l’Etat : la télé en est le meilleur exemple. La société est dissociée par la dichotomie du travail/loisir. Pour certains cadres suroccupés, le loisir devient aussi frénétique que le travail. Ils volent en avion jusqu’aux antipodes, puis s’abattent soudain sur le sable au soleil. Fabricant d’un superflu qui peut être indéfiniment accru, l’industrie du loisir est l’un des moteurs du développement, et comme la nature est son objet, la première cause de son ravage. Ce loisir standardisé et concentré parce qu’organisé n’a pas de raison d’être, n’était-ce les profits des tours operators. Car sa justification est de fournir ce qu’il anéantit : la nature et la liberté. Il est donc urgent de dés-organiser le loisir en le rendant à lui-même, c’est-à-dire la nature et la liberté. Sans cela, avant dix ans, il aura souillé les derniers lieux de notre terrestre paradis. Le loisir sera abandonné à l’imagination et au risque : libre à vous de vous tuer en montagne ou en mer, le sauvetage ne vous serait pas garanti. Quant aux zones touristiques, au lieu de prostituer leur beauté et leur originalité, elles redeviendraient des territoires comme les autres, vivant d’agriculture et d’artisanat.
Le ravage de la terre et des mers va de pair avec la prolifération désordonnée des techniques de contrôle social sur les peuples et les individus. L’homme est nature, mais il est aussi surnature. Un démon le pousse à sortir sans arrêt du cercle que l’univers lui trace. Comment la nature pourrait-elle supporter longtemps un tel démon ? Toute puissante et muette, la nature nous supporte un instant ; et si nous méprisons ses lois qu’elle n’a même pas pris le temps de nous dicter, elle nous effacera d’un battement de paupières.
La liberté est imagination et la nature nous enseigne nos limites. En dénonçant les abus du développement à tout prix, le mouvement écologique, cependant issu de l’explosion libertaire de mai 1968, rappelle que pour des hommes sur terre tout n’est pas possible. Notre paradoxe est de devoir nous hâter lentement, sommés de réfléchir dans une maison qui prend feu. Mais on ne force pas plus le développement d’un changement humain que celui d’une plante. Rappelons quand même qu’il n’est pas de motif plus fort qui puisse réunir les hommes les plus divers que la menace d’une destruction totale de la nature et de la liberté.
Le risque d’écofascisme
Si la crise énergétique se développe, la pénurie peut paradoxalement pousser au développement. Le pétrole manque ? Il faut multiplier les forages. La terre s’épuise ? Colonisons les mers. L’auto n’a plus d’avenir ? Misons sur l’électronique qui fera faire au peuple des voyages imaginaires. Mais on ne peut reculer indéfiniment pour mieux sauter. Un beau jour, le pouvoir sera bien contraint de pratiquer l’écologie. Une prospective sans illusion peut mener à penser que le virage écologique ne sera pas le fait d’une opposition dépourvue de moyens, mais de la bourgeoisie dirigeante, le jour où elle ne pourra plus faire autrement. Ce seront les divers responsables de la ruine de la terre qui organiseront le sauvetage du peu qui en restera, et qui après l’abondance géreront la pénurie et la survie. Car ceux-là n’ont aucun préjugé, ils ne croient pas plus au développement qu’à l’écologie : ils ne croient qu’au pouvoir.
Pour contrôler les dangers de moyens de plus en plus puissants et fragiles parce que complexes, gérer un espace et des ressources qui s’épuisent, prévoir et maîtriser les réactions humaines qui empêcheraient de le faire, on est obligé de renforcer l’organisation. L’écofascisme a l’avenir pour lui, et il pourrait être aussi bien le fait d’un régime totalitaire de gauche que de droite sous la pression de la nécessité. En effet, les gouvernements seront de plus en plus contraints. Déjà commence à se tisser ce filet de règlements assortis d’amendes et de prison qui protégera la nature contre son exploitation incontrôlée. Que faire d’autre ? Ce qui nous attend, comme pendant la seconde guerre totale, c’est probablement un mélange d’organisation technocratique et de retour à l’âge de pierre : les intuitions de la science-fiction risquent d’être plus près de la réalité à venir que la prospective progressiste de M.Fourastié.
A chaque instant l’écologie rencontre le nationalisme sur sa route, soit qu’il détruise la nature locale au nom de l’intérêt de la nation, soit qu’il refuse les lois européennes ou mondiales de protection de la planète au nom de la souveraineté nationale de la France ou du Burundi. Si les écologistes veulent qu’un jour toutes les ethnies du globe fédèrent leurs différences pour les sauver ensemble, ils feront bien de ne pas les identifier aux particularismes nationaux. La fonction d’une autorité n’est pas le pouvoir, mais la réflexion, l’information et la communication, le jugement.
La constitution du mouvement écologiste
L’écologie ne sera sauvée que le jour où, sortant des discours, des facultés et des colloques, elle gagnera la rue. Elle naquit au grand air, qu’elle ne se laisse pas enfermer dans quelque bureau. En défendant leur arbre ou leur maison, les citoyens réapprennent ce minimum vital de la communauté civique qui consiste à se grouper pour défendre ses intérêts. Les comités de défense de l’entreprise écologique lui sont aussi nécessaires que le furent les syndicats pour le socialisme. Mais les comités de défense ont les vices de leurs vertus. Ils ne défendent pas des entités universelles et abstraites, seulement des intérêts immédiats et concrets, donc bornés. L’action locale peut cependant mener à des vues d’ensemble, alors que les idéologies périmées des partis ne sont que des oeillères.
Dans un mouvement de révolte, les personnalités sont fortes et le refus des chefs se distingue mal du désir d’en être un. D’où la multiplication des groupuscules qui s’excommunient mutuellement (cf. les querelles à l’intérieur de Survivre et de la Gueule Ouverte). Ce qui sépare fait parfois oublier ce qui nous unit. Le mouvement écologique rassemble des participants très divers par le caractère, l’âge, le milieu et les préoccupations. C’est son intérêt et sa difficulté. Si chacun ne sort pas de sa spécialité ou de son petit coin, l’action écologique se dispersera en institutions parallèles et concurrentes. On n’évitera cette divergence qu’en ayant bien conscience de l’unité du phénomène industriel et des raisons qui poussent à le combattre.
Celui qui s’identifie à son organisation comme la social-démocratie allemande en 1933 se dissipe comme un fantôme au premier choc. Par contre un mouvement écologique s’enracine d’abord dans les convictions personnelles de ses membres. Si pour chacun le motif d’agir est vraiment une question de vie ou de mort pour laquelle les chances de réussite ne sont que secondaires, alors il résistera aux échecs et à l’usure du temps. Le for intérieur de chacun est le dernier réduit en cas de troubles. On ne défend que ce pour quoi l’on est prêt à se faire tuer ; et la planète humaine le mérite au moins autant que la religion ou l’Etat-nation.
Comme pour la première fois l’état social prend un caractère totalitaire, qui le refuse se voit obligé de rejeter la société en bloc. Les vraies catastrophes ne sont connues qu’à la longue ; quand les dégâts sont irrémédiables. Il en est peut-être ainsi du pétrole et des innombrables déchets qui s’accumulent. Le catastrophisme a raison d’annoncer l’apocalypse pour demain, mais ce demain n’est pas celui du sensationnel journalistique, c’est celui de l’histoire cumulant en silence pollutions et restrictions de liberté. Il ne s’agit pas de faire mieux, il s’agit d’abord de rompre.
Quelques caractéristiques de l’écologisme
La vraie catastrophe, c’est le développement. C’est le point central à quoi tout le reste se ramène, qu’il s’agisse du nucléaire, de la disparition des forêts, du bétonnage des côtes ou de la pollution, etc. Dans le système Sauvy-Debré, il faut de plus en plus de jeunes pour augmenter la production, et de plus en plus de production pour fournir des emplois aux jeunes, il faut encore plus d’actifs pour payer les retraites des vieux, mais comme les jeunes sont de futurs vieux, il faudra… Médor court de plus en plus vite après sa queue. On ne pourra rien faire si l’on se refuse à mettre en cause le mythe du développement indéfini de la production et du rendement, de la multiplication des emplois par le progrès exponentiel de l’industrie. Il vaut mieux parler d’équilibre, terme écologique par excellence. La poursuite d’un équilibre économique est particulièrement urgente après plusieurs décennies de croissance incontrôlée. Une telle politique suppose un équilibre démographique.
Pas de société conviviale sans technique douce, mais pas de technique douce sans science douce. Si l’on veut changer la vie, il ne suffit pas de s’en prendre à l’économie, il faut changer la technique en adoptant des techniques douces et décentralisées. La technique est déterminante dans la société industrielle en la rendant toujours plus massive et centralisée. Toute technique est plus ou moins dure. C’est la prudence et la volonté humaines de ne pas en abuser, l’imagination, qui la rendent douce. En choisissant le train contre l’auto sans mettre en cause le développement, on en arrive à soutenir le TGV, donc un pas de plus vers la destruction de la Bourgogne. Tandis que si l’on pose la vraie question, pourquoi Paris-Lyon en deux heures au lieu de quatre ? la réponse devient très claire. Le soleil photovoltaïque lui-même, dans le cadre du développement, devient technique dure en recouvrant tout un canton d’un linceul funèbre. Et bien entendu cette technique plus ou moins concentrée tombera aux mains des trusts ou de l’Etat. D’ailleurs cela commence. Un bon usage de la science et de la technique suppose un renversement copernicien : créer les moyens de sa société au lieu de la société de ses moyens.
La protection de la nature, de la variété et de la liberté humaines ne sera assurée que si l’on dissocie l’économie nationale ou multinationale en petites unités autarciques et autogérées. Cet éclatement contribuerait à diminuer la pression d’un marché de taille planétaire tout en atténuant l’une des plaies de la société industrielle : le Transport, l’une des principales causes de destruction de la nature et des sociétés. Mais l’on retombe alors dans les problèmes des sociétés locales. Certains intégristes de la nature prennent volontiers pour modèle les sociétés rurales traditionnelles. Mais il suffit d’être assez vieux pour savoir que les vertus de la tribu catholique bretonne ou basque – menée par ses notables et son curé – étaient payées d’un pesant conformisme doublé d’hypocrisie. L’autre critique que l’on peut faire aux fondateurs de communautés, outre leurs illusions sur la vie rurale, c’est que la campagne française n’est pas le Far West de l’époque des phalanstères : cet espace désertifié par les technocrates est quadrillé par les pouvoirs des administrations et des SAFER. Bientôt pour faire la Révolution, il faudra demander des subventions.
On en revient toujours à la véritable raison d’être du mouvement écologique : non pas établir le paradis sur terre, mais y éviter l’enfer. L’écologie est implacable, elle vous mène jusqu’aux questions finales concernant le sens de la vie et le contrat social. Rappelons le principe : small is beautiful. Cela implique non seulement la priorité de la personne sur le groupe mais aussi celle de la petite société sur la grande. Parce que celle-ci est plus proche de son environnement, sa gestion sera plus simple et les rapports interpersonnels plus faciles. Si la révolution écologique ne change pas le microcosme personnel ou social, elle ne changera rien au macrocosme.
Quelques citations
- L’homme, le prédateur par excellence, organise la mise à mort de tout ce qui n’appartient pas à son espèce, ou même à son groupe social. Sans doute faut-il échapper à cette seconde nature inscrite dans la première, la société.
- Les rapports sociaux sont pour une part des rapports de force. S’il n’y avait que la lutte de classes ! Il y a celle, encore plus dures, entre les Eglises, les nations, les clans et les familles et même les individus. La violence est partout dans la société.
- La liberté du citadin a de fortes chances d’être négative et sociale, au milieu de la foule. Tandis qu’à la campagne, elle devient une réalité. Elle donne la force joyeuse de s’y dresser. Retourner à la nature pour un citadin, c’est se ressourcer.
- En réclamant le respect de l’écosystème terrestre, par cela seul l’écologie met en cause l’état social bien plus que le socialisme et le communisme, héritiers des valeurs de la société industrielle.
- Selon la Genèse, l’homme reçoit en propriété la terre que la Providence a crée pour lui. Mais il n’est pas dit qu’il ait le droit de détruire l’œuvre de Dieu.
- La religion n’est pas une question, c’est une réponse que vient nous livrer à domicile le gourou du coin.
- Comme les sacrifices nécessaires au salut de la terre et de l’homme ne peuvent guère trouver de justifications dans nos intérêts immédiats, l’appel à un renouveau religieux paraît bien fondé.
- Peut-il y avoir protection de la nature par la société qui la détruit ? Poser la question, c’est y répondre.
- Par principe l’union écologique ne peut être ni un système ni une église mais une alliance.
- Qu’on le subisse ou l’impose, on n’échappe pas au pouvoir : le seul moyen de le faire et de l’exercer sur soi-même.