C’est la mort douce, un acte simple quand il s’agit de faire piquer son chat ou son chien, un acte illégal pour la vie humaine dans la plupart des pays. Dans l’encyclique Evangélium vitae, il est écrit que l’euthanasie est une grave violation de la loi de dieu en tant que meurtre délibéré d’une personne humaine. Pourtant cette pratique a pour objectif de soulager les douleurs physiques de la personne, qu’elle soit atteinte d’une grave maladie évolutive ou en phase terminale. Il est urgent que les parlements délibèrent alors que les techniques de soins palliatifs multiplient les cas d’acharnement thérapeutique : la quasi-totalité des dépenses médicales consacrée à des malades dont on sait la mort proche n’ont aucun effet sur leur bien-être. Lorsque certains soins curatifs ne sont plus adaptés, il faut savoir reconnaître que la mort est en train de venir. Le métier de médecin est d’adoucir les peines et les douleurs lorsque cet adoucissement peut conduire à la guérison, mais aussi de procurer une mort calme et digne quand il n’y a plus d’espoir ; une vie ne vaut que si elle utile, toutes dépenses superflues implique un appauvrissement de la Biosphère. L’aide à mourir est inscrite dans la loi des Pays-Bas depuis 1994 et un jour prochain le testament de fin de vie sera la règle :
Sain de corps et d’esprit, je déclare ce jour
que je n’accepte pas les soins palliatifs qui ne serviraient qu’à me maintenir en vie
et non à me réinsérer dans la société.
Je déclare accepter par avance une euthanasie passive
si la conscience morte de mon cerveau m’empêche de percevoir mon état de légume humain.
J’exige le droit à l’euthanasie active
si j’estime en toute conscience que ma vie ne vaut plus la peine d’être prolongée.