La standardisation du mode de vie occidental implique l’élimination de tout risque bactériologique alors que les procédés employés provoquent parfois la difficulté de lutter contre les causes d’infection. Ainsi la listéria est une bactérie parmi d’autres, elle se présente dans tous les milieux et n’est pas pathogène en petite quantité. La vie qui l’entoure habituellement est saturée par d’autres bactéries qui empêchent son expansion. Mais comme elle est assez insensible aux mesures d’hygiène, après désinfection elle se retrouve seule dans un milieu et peut proliférer sans concurrentes. Trop d’hygiène nuit. Pour les humains, c’est l’exposition précoce aux infections qui protège contre les allergies au cours de la vie ultérieure. On a montré que les enfants dont l’hygiène (bains et douches, lavage des mains et du visage) a été trop surveillée avant l’âge de quinze mois sont souvent victimes d’une respiration asthmatiforme et/ou d’un eczéma. Dernier exemple, les risques alimentaires ne sont pas les mêmes pour un produit fermier commercialisé à proximité de son lieu de production et sur un temps limité, mais on veut lui appliquer les normes d’hygiène appliquées pour les circuits de distribution plus longs. L’hygiène est cette partie de la médecine qui étudie les moyens de favoriser la santé, mais on constate que trop de propreté devient néfaste au maintien de la santé.
Les bactéries sont aussi respectables que les baleines,
La vie est un tout.