la nature originelle a depuis longtemps disparu dans la plupart des régions du monde, elle est devenue un paysage façonné par la main des humains. Mais dans une économie de marché, l’homo oeconomicus raisonne à court terme, pour son profit immédiat, il n’a plus l’esprit du jardinier qui renouvelle les qualités de sa terre d’une génération à l’autre. Avec l’accélération de la catastrophe industrialiste, les tensions sociales et les destructions de la Biosphère se multiplient. C’est un moindre mal que de revenir à l’esprit du jardinier pour qui le potager ou le verger est un lieu d’artifice sans doute, mais un espace végétal où les humains composent avec la nature et s’allient avec elle sans vouloir d’asservir ; il ne s’agit plus de briser la nature, mais de s’appuyer sur elle. Tous les agriculteurs peuvent devenir des jardiniers de l’espace et non plus des chefs d’entreprise performants qui côtoient des paysans sans terre. Cela veut dire une humanité qui détruit ses villes pour aménager des jardins. Cela ne veut pas dire une uniformisation du monde, chaque biotope nécessitant sa configuration particulière.
Le meilleur du jardin se trouve dans la transmission de la vie à travers un écosystème,
C’est respecter la Biosphère de limiter ces jardins à une toute petite partie de la planète,
Car l’humanité doit partager l’espace avec la biodiversité.