La séquence du passage après la mort commence de manière interne. Les enzymes du système digestif commençant par manger les tissus, ce qui engendre la putréfaction, puis le corps entame sa décomposition. Les insectes vont y avoir accès, leurs œufs donnent naissance à des larves qui mangeront la matière et après quelques semaines passées dans un bois, il ne reste plus d’un jeune enfant que les os et les dents. Même si l’herbe ne repoussera pas avant deux ans en raison des acides gras qui vont empoisonner le sol, tout corps humain est un écosystème recyclable et ce passage d’un état organisé à un autre n’est qu’un évènement naturel que les humains transforment pourtant en croyances sociales. Pour les uns c’est la vie dans l’au-delà, pour d’autres la métempsycose et pour le système occidental la réparation monétaire : 470 millions de dollars pour les 6500 morts dans le nuage noir de méthyl-isocyanate (pesticides) de l’usine de l’Union Carbide en Inde, 5 milliards de dollars pour les 2000 Américaines qui se sont plaint des désagréments causé par leurs implants mammaires, et aucun centime pour chaque cadavre sur les trottoirs du tiers-monde. Ne crois pas que, tué sur le sentier d’Allah ou victime d’un accident industriel, tu vas accéder à la vie éternelle : ta mort n’est rien, l’argent n’est rien, ce que tu as fait de ta vie est tout et cela reste sur terre.
Tu es poussière et tu retourneras poussière,
la mort n’est qu’un épiphénomène des grands cycles naturels,
Célèbre le recyclage des corps.