La loi française du 10 juin 1971 donnait statut aux objecteurs de conscience :
Article L.41 du Code du service national – Les jeunes gens qui, avant leur incorporation, se déclarent, en raison de leurs convictions religieuses ou philosophiques, opposés en toutes circonstances à l’usage personnel des armes, peuvent être admis à satisfaire aux obligations du service national soit dans une formation militaire non armée, soit dans une formation civile assurant un travail d’intérêt général.
Nous avons une définition plus générale des objecteurs de conscience, les anti-guerres. Nous pensons que c’est l’usage collectif des armes et non l’usage personnel qui doit être combattu. Nous croyons à la disparition des armées. Nous sommes en accord avec la philosophie d’Albert Einstein (Comment je vois le monde, Flammarion – 2009) : « La pire des institutions grégaires se nomme l’armée. Je la hais. Si un homme peut éprouver quelques plaisir à défiler en rang au son d’une musique, je méprise cet homme… Il ne mérite pas un cerveau humain puisqu’une moelle épinière le satisfait. Je hais violemment l’héroïsme sur ordre, la violence gratuite et le nationalisme débile. La guerre est la chose la plus méprisable. Je préfèrerais me laisse assassiner que de participer à cette ignominie. Je soutiens que le moyen violent du refus du service militaire reste le meilleur moyen. Il est préconisé par des organisations qui, dans divers pays, aident moralement et matériellement les courageux objecteurs de conscience.
Dans tous les pays du monde, de groupes industriels puissants fabriquent des armes ; et dans tous les pays du monde, ils s’opposent au règlement pacifique du moindre litige international. Mais contre eux les gouvernants atteindront l’objectif de la paix entre les nations quand la majorité des électeurs les appuiera énergiquement. »