Autrefois on pouvait pêcher les cabillauds (ou morues) avec des seaux tellement ils étaient nombreux. Maintenant c’est la pénurie. Lorsqu’une zone de pêche commence à être exploitée, les prises sont d’abord abondantes, puis les gains que réalisent les premiers pêcheurs en attirent d’autres ; un nombre croissant d’utilisateurs récoltent une part en diminution rapide. Certains peuvent investir dans des bateaux plus gros, des filets plus longs, des moyens techniques plus sophistiqués ; très vite le rendement optimal est dépassé. Alors les Etats côtiers veulent étendre encore plus loin vers le large leur juridiction, mais cela ne suffit pas et ils doivent instaurer des quotas de pêche, puis subventionner une partie de leurs pêcheurs pour les empêcher de pêcher. Il y a bien longtemps que les humains auraient du comprendre que l’ami des pêcheurs et l’ami des poissons fréquentent le même océan et que l’essentiel n’est jamais la dynamique de la croissance, mais la gestion collective de la stabilité. Sinon c’est la situation actuelle, l'humanité consomme la ressource elle-même, l'humanité fait diminuer le patrimoine naturel, l'humanité va à sa perte. Les chiffres de la FAO montrent que les prises mondiales annuelles sont passées de 20 à 86 millions de tonnes entre 1959 et 1989 pour décliner ensuite. En 1996 les 125 millions de Japonais ont consommé 10 millions de tonnes de produits de la mer : si les Chinois consommaient dans la même proportion, ils en mangeraient 100 millions de tonnes, soit plus que la totalité des poissons pêchés dans l’année.
Quotas, hausse des prix, réglementation de la taille des filets, de la durée de la pêche...
tout est bon quand on limite l’emprise humaine sur la Biosphère