Le premier amendement de la constitution américaine (1787) stipule que « la liberté de la presse est l’un des remparts de la liberté. » Pendant la révolution française, le journal des Cordeliers baptise la presse « quatrième pouvoir », mais dès 1792 les gouvernements n’ont cessé d’interpréter la libre communication des pensées dans un sens restrictif. Ceux qui ont le pouvoir jugent en effet qu’eux seuls sont dignes d’être lus et approuvés. En France il faudra attendre la loi de 1881 pour mettre en pratique ce principe : « Tout journal ou écrit périodique peut être publié sans autorisation préalable et sans dépôt de cautionnement ». La liberté de la presse, en informant les citoyens, devient alors véritablement un contre-pouvoir. Si dans les pays pauvres l’information est encore souvent contrôlée par le pouvoir, il existe une autre dérive dans les pays occidentaux, vers le divertissement et la société de consommation : les médias dépendent en effet le plus souvent des recettes publicitaires, donc de l’audience qu’ils récoltent. Un journal qui dénoncerait les effets néfastes de la civilisation thermo-industrielle verrait alors se détourner à la fois les lecteurs et l’argent en provenance des entreprises. Le système médiatique consiste à codifier ce qui est important et ce qui ne l’est pas, tous les codes actuels sont formatés par la culture techno-industrielle, ils sont tous à revoir.
Les humains doivent lire le moins possible pour économiser les arbres et les forêts,
Ils doivent lire l’essentiel, l’appel de la Nature
Qui ne s’apprend pas dans les journaux.