L'exploitation des gaz et des huiles de schistes n'a rien à voir avec l'exploitation gazière traditionnelle.
Il ne s'agit pas au demeurant de démontrer les dégâts environnementaux, qui paraissent être de notoriété publique: Produits nocifs tenus secrets par les industries, fuites de méthane, d’hydrocarbures, contamination des eaux souterraines, puits de forage tous les 400m, mise en danger des travailleurs… . C'est d'ailleurs la raison qu'a invoquée NKM pour suspendre les forages: pas question de reprendre les techniques américaines.
Elles sont d’ailleurs tellement mal en point que « Le congrès américain a réservé en 2010 un budget pour ces questions et l'EPA a confié à son Bureau de recherche et développement (Office of Research and Development ou ORD une étude scientifique à lancer en 2011, après des ateliers de travail et consultations d'experts (de juillet à septembre 2010) et appel public à expertise sur les effets possibles de la fracturation hydraulique sur les ressources en eau potable. L'EPA prévoit une évaluation de l'étude par des pairs. »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gaz_de_schiste
Toujours aux Etats-Unis « 62 présidents de sociétés scientifiques américaines viennent de demander au gouvernement Obama de soumettre l'exploitation des gaz de schiste à une évaluation écologique avant d’aller plus loin avec cette filière » http://www.rqge.qc.ca/content/gaz-de-schiste-les-faits-parlent-d%E2%80%99eux-m%C3%AAmes
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L'ABC du schiste: combien de fuites?
http://www.sciencepresse.qc.ca/actualite/2011/01/28/labc-schiste-combien-fuites
"Selon l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA), les fuites de méthane dans les puits de forage de gaz en général seraient le double de ce qui avait été estimé en 2010. Et si on n’analyse que les opérations autour du gaz de schiste —la « fracturation hydraulique »— les fuites de méthane seraient 35 fois supérieures à ce que l’EPA avait précédemment estimé."
Le problème est qu'au prix d'une augmentation des GES et du massacre de l'environnement (eau, air), il semble que les réserves soient suffisantes pour assurer l'autonomie énergétique de l'Europe durant des dizaines d'années. C'est dire, si cela s'avère exact, les intérêts en jeu et les difficultés qu'il va y avoir à s'y opposer.