Le livre « Un nouveau monde en marche (vers une société non-violente, écologique et solidaire), sous la direction de Laurent Muratet et Etienne Godinot, est édité en juin 2012. Cet ouvrage à plusieurs voix présente les défis du troisième millénaire : l’écologie, la lutte contre le mal-développement, la nécessité de la non-violence, la transformation personnelle pour mieux transformer la société. Un livre qui pousse à la méditation et à l’action. Voici par exemple quelques extraits de l’intervention de Bernard Boisson, auteur en particulier de Nature primordiale, des forêts sauvages au secours de l’homme :
« Il est évident que la recherche de la supériorité sur l’autre, que ce soit sur une autre personne, un autre peuple, une autre entreprise, une autre espèce ou la nature a toujours été le père de tous les déséquilibres planétaires, tout comme la recherche d’un état de complétude peut être la mère de tous les équilibres. L’écologie profonde oblige l’humanisme à se recentrer, à se réapprofondir, à engendrer un humanisme profond. L’écologie profonde repose sur un fond expérientiel. Nous nous libérons de l’esprit technocrate, nous quittons la suprématie des facultés rationnelles, logiques, discursives qui étouffent l’éveil sensitif. Contempler, c’est se donner le droit d’être inutile à qui que ce soit, à quoi que ce soit. Nous pouvons alors entrer dans une respiration entre le vital de l’humain et le Vivant de la Terre. Pour retourner vers la nature, le vivant, le vital, il importe de savoir quitter l’expression pour revenir vers l’impression.
La préservation de l’Ailleurs sauvage de la Terre est nécessaire pour que les dispositions contemplatives des êtres humains ne se dévitalisent pas, et que les êtres humains comprennent la nécessité de rendre à cette nature son droit d’exister en elle-même et pour elle-même, indépendamment de l’humanité, pour perdurer dans ses équilibres. C’est en ce sens que je vois l’union accomplie d’une écologie profonde et d’un humanisme profond. La raréfaction du pétrole et le réchauffement climatique venant à restreindre nos mouvements, nous ne pourrons plus chercher de plus en plus loin la nature que nous avons fortement altérée à nos abords, d’où l’importance de développer une gradation du sauvage dans nos environnements exploités. Mais comment cela peut-il être reçu par quelqu’un qui n’est pas passé par cette expérience de dissolution du sentiment de séparation entre le dehors et le dedans ? »
L’éditeur Yves Michel est indépendant et se consacre à la transformation personnelle et sociétale depuis 1983. Il s’agit d’une démarche coopérative pour un comportement responsable et écologique :
• Accompagner la prise de conscience des enjeux collectifs dans une vision altermondialiste non dogmatique ;
• Inspirer la vie de chacun par des témoignages positifs ;
• Fournir des pistes d’action concrète dans les domaines de la société civile, de la santé, de l’écologie, de l’alter-économie.