A priori, l’obligation en France de détenir deux éthylotests dans son véhicule, à partir du 1er juillet, apparaît comme une bonne nouvelle sur le plan de la sécurité routière. Et pourtant. Chacun de ces alcootests renferme près d’un à deux miligrammes de chrome VI, une substance classée cancérogène, mutagène et reprotoxique (CMR). Les éthylotests usagés représentent donc un autre danger, que la réglementation a oublié.
Le fabricant français Contralco (numéro un mondial des éthylotests à usage unique, certifié NF) préconise seulement de jeter les dispositifs «dans les poubelles» ou «dans les collecteurs de déchets plastiques pouvant être recyclés». Dans l’hypothèse de leur incinération, ces éthylotests chargeraient donc les fumées et les mâchefers en chrome hexavalent. En cas de mise en décharge, ils seraient susceptibles de polluer les eaux souterraines et de surface, alors que ces composés chimiques sont hautement toxiques pour la faune aquatique. Selon Contralco lui, l’éthylotest n’est pas un produit dangereux au sens du règlement européen Reach. Mais la Société chimique de France insiste toutefois sur la nécessité de prévoir le recyclage de ces produits usagés et périmés.
Même s’il ne s’agit pas de déchets dangereux « au sens européen », la question de l’élimination des éthylotests reste à régler en raison de leur impact potentiel sur l’environnement.