La Semaine européenne de la réduction des déchets, organisée par l'ADEME du 17 au 25 novembre, est l’occasion pour FNE et ses associations membres d’attirer une fois de plus l’attention sur la lutte contre le gaspillage alimentaire et de présenter le bilan de l’opération « coaching anti-gaspillage ».
Hier, le grand public a découvert notre food-truck[1] « gaspillage ». Cette opération a été conduite avec la gracieuse collaboration de Babette de Rozières qui a accepté de préparer des plats à partir d’aliments fournis par Monoprix qui a apporté son soutien opérationnel à cette opération. Il s’agit d’aliments qui, sans cette opération, n’auraient pas été vendus…
Une responsabilité partagée
Lors de cet évènement, FNE a souhaité sensibiliser les citoyens au fait que nous sommes tous responsables et victimes du gaspillage alimentaire. L’agriculture, les industries agroalimentaires, la distribution (magasins et marchés), la restauration et les consommateurs : tous les acteurs de la chaîne peuvent agir et certains ont déjà commencé à faire.
Coaching « anti-gaspillage » : des marges de progression pour tout le monde
Le principal enseignement de l’accompagnement de foyers, de restaurants et d’organismes de restauration collective, réalisé avec le soutien de la Fondation MACIF, est la marge de progression identifiée pour toutes les cibles, y compris les plus vertueuses. Benoît Hartmann, porte-parole de FNE : « L’enjeu est de faire prendre conscience du gaspillage alimentaire. 82% des Européens pensent qu’ils ne gaspillent pas ou peu[2]. Le but des opérations témoins est de rendre visible le gaspillage. Une fois qu’il est visible, les solutions pour le réduire émergent facilement. »
Production, transformation, distribution : la grande inconnue du gaspillage
Les informations concernant le gaspillage généré par les foyers sont disponibles. Par contre, sur l'ensemble de la chaîne qui va de l'agriculture au consommateur beaucoup d'informations manquent. Il y a sans doute aussi des effets méconnus dans le jeu entre les acteurs. L’Etat pourrait demander aux différentes organisations professionnelles de s'impliquer en collectant et rendant disponible les informations manquantes. Un observatoire des pratiques pourrait être créé entre tous les acteurs de la chaîne.
Le coût environnemental du gaspillage
Irrigation, pesticides, engrais, consommation d’espace, heures de travail…Les intrants contribuant au fonctionnement de l’agriculture sont nombreux et ont un impact environnemental lourd. Le recours massif aux pesticides est une aberration pour France Nature Environnement en temps normal. Il devient un scandale si cette consommation de ressource sert à produire des déchets !
Bruno Genty, président de FNE : « l’opération que nous avons conduite apporte des éléments d’informations qui sont précieux pour aider les citoyens à lutter contre le gaspillage partout où ils mangent. Maintenant, l’Etat doit jouer son rôle, coordonner les acteurs et faire en sorte qu’on sache d’où l’on part pour réduire de moitié le gaspillage d’ici 2025. »
Gaspillage alimentaire : tout le monde peut mieux faire !
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[1] Camion ambulant proposant de la restauration rapide
[2] Selon le dernier « Eurobaromètre » sur « Les attitudes des Européens face à la bonne utilisation de la ressource », publié en février 2011, 11% des Européens affirment ne jeter aucune nourriture, et 71% jeter moins de 15% de nourriture.