Un copwatcher refuse sa condamnation pour refus de fichage biologique après avoir filmé légalement des policiers, et fait appel
Il sera rejugé ce jeudi 28 février 2013 à la Cour d’Appel d’Aix-en-Provence.
Michel D. témoigne avoir assisté a une interpellation musclée de deux très jeunes immigrés par les forces de l’ordre, qui l’a beaucoup inquiété.
« C’est quoi ton origine ? Tu me réponds ! … c’est quoi ton origine ?! » entend-il d’un policier. Son sang ne fait qu’un tour : Inquiet pour les jeunes, il se met aussitôt à filmer l’interpellation avec son appareil photo, ce qu’il savait légal. Les policiers ont réagi très vivement, et illégalement, attrapant le copwatcher par les cheveux, lui saisissant l’appareil photo, et le mettanten garde à vue après l’avoir accusé de « violences volontaires sur agent » !
En garde à vue, on lui réclame son ADN, sa photo, ses empreintes… Il refuse, pour de multiples raisons qu’il liste dans un document, mais ce refus donne lieu à un deuxième chef d’inculpation.
En première instance, le tribunal a reconnu qu’il était effectivement dans son droit en filmant des policiers, que l’intervention des policiers pour l’empêcher de filmer était illégale, et n’a pas cru en l’accusation des policiers selon laquelle il aurait brutalisé l’agent E. Pourtant, les policiers n’ont pas été inquiétés, la plainte déposée contre eux ayant simplement été classée sans-suites.
Michel D. a pourtant tout de même été condamné à 1000€ avec sursis pour le refus de fichage. Une décision qu’il conteste en appel, la trouvant particulièrement injuste au vu de la gravité des abus policiers restés impunis qu’il a subis ; et considérant qu’elle n’est pas de nature à réellement défendre notre droit légal de se porter témoin d’éventuels abus policiers par le fait de filmer leur action.
Michel espère que les juges le dispenseront cette fois de peine, et même qu’ils le reconnaîtront victime. Et ajoute : « Si la justice ne le fait pas, qui nous protège de la police ? »
Son témoignage :
http://resistons.lautre.net/spip.php?article498
ou encore plus détaillé sur :
http://www.millebabords.org/spip.php?article20963
Convocation :
Le jeudi 28 février 2013 à 14h00 en cour d’appel d’Aix-en-Provence,
chambre 7ème B