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Ø Samedi 1er Juin / Saint-Mihiel (14H30 salle J.Berain/Mairie) / Colloque public « essais nucléaires / projet BURE »
Ø Lundi 3 Juin / BURE (20H30 salle des fêtes) / « Questions et réflexions sur les enjeux ETHIQUES d’un enfouissement »
Une séance inaugurale qui explose au décollage (Bure jeudi 23 mai), les deux réunions publiques suivantes reportées sine die (Saint-Dizier jeudi 30 mai et Joinville jeudi 6 juin), voilà un dit « débat public » qui révèle pour le moins un profond malaise dans cette frénésie à enfouir les pires déchets nucléaires. Un malaise qui oblige à une sérieuse analyse, et de là à des propositions concrètes.
Hier soir mardi et par communiqué de presse, la ‘Commission nationale du débat public’ annonçait la suspension des deux réunions les plus proches, s’offusquait de la tournure des évènements, et signalait la mise en place d’une table ronde :
- « l’insertion [de la méga poubelle nucléaire] dans le territoire », voilà le thème sous-tendant la réunion qui devait se dérouler à Saint-Dizier. Insertion ? Comment accepter que ce soit à l’aide d’une débauche d’argent, de promesses mirifiques d‘emplois… ? et comment comprendre qu’au 3ème millénaire et au dit pays des « droits de l’Homme » on utilise encore de tels subterfuges, et que nombre succombent à de telles sirènes ? Nous y reviendrons prochainement en détail, tant nous avons affaire là à une clé capitale utilisée pour acheter l’acceptabilité du projet d’enfouissement
- offusquée, la Commission, soulignant que le processus du débat public est « un droit », « un progrès démocratique considérable », « une liberté considérable ». Cette Commission serait-elle sourde et aveugle, handicapée au point de n’avoir pas saisi combien les populations et leurs élus sont méprisés, bafoués, ici depuis 20 ans ? sourde et aveugle au point de n’avoir rien intégré du message distillé par le CEDRA à l’occasion d’une rencontre qui a duré plus de 2H ? Sidérant, pitoyable ! Autant que la ci-devant ministre D.Batho qui, à travers un communiqué de presse (le lendemain de la réunion avortée de Bure), s’emmêle les pinceaux en défendant le « débat public » pour tout ce qu’il peut apporter, alors qu’elle assène ensuite que la loi qui émergera ultérieurement ne remettrait nullement en cause l’option enfouissement puisqu’elle ne traiterait que des aspects de la « réversibilité » d’un stockage souterrain. Ainsi, on octroie au peuple un beau « débat public » alors que l’avenir est déjà plié. Superbe déni de démocratie. Nos gouvernants seraient-ils à ce point indécrottables ?
- une table ronde ? dans l’attente de ce que sous-entend la Commission, tentons une prospective : on invite tout le monde autour d’une table, pour quoi faire ?
o pour rafistoler le mutilé « débat public Cigéo » ? pour lui mettre quelques sparadraps dans l’idée de le remettre sur les rails ? dans ce cas prédisons que les choses n’iront pas bien loin
o pour, enfin, reprendre le problème des déchets nucléaires par le bon bout, traiter les causes :
· reconnaître que ce projet comporte des risques et des nuisances qui ont été escamotés
· qu’il est à présent acté, avec ces manifestations contre ce débat, que la population ne veut pas de ce projet
· qu’il est nécessaire de déclarer un moratoire dans le projet d’enfouissement et la suspension du calendrier du projet
· d’étudier réellement toutes les alternatives, et avec toutes les parties
· le CEDRA pourra alors, dans ces conditions, apporter sa contribution à une solution pragmatique, réaliste, et validée scientifiquement par toutes les parties.