L'enseigne Castorama, qui axe pourtant sa communication sur une stratégie de Développement durable, avait jusqu'alors refusé de rencontrer les militants afin d'envisager un retrait du pesticide. Le collectif Roundup Non Merci a mené plusieurs actions de sensibilisation des clients de Castorama au danger sanitaire que représente le Roundup en région parisienne et en Bretagne. Lors d'une action au magasin de La Défense, plusieurs militants s'étaient fait moléstés par des vendeurs et la caméra d'une journaliste détériorée. Face au refus manifeste de dialogue de la part de Castorama, les militants ont décidé de se rendre directement au siège de l'entreprise afin de rencontrer un interlocuteur fiable - peut-être Christophe Lamat de la Direction de l'Environnement qui avait jusqu'alors refusé de répondre aux sollicitations des écologistes. Manque de chance, les principaux cadres du groupe étaient soit-disant partis en vacances! Dès lors, les militants ont décidé d'aller eux-mêmes à la rencontre des salariés de Castorama dans leurs bureaux afin de connaître leur avis sur la commercialisation d'un produit cancérigène par leur entreprise... Et surprise: plusieurs salariés nous ont affirmé être d'accord avec nos revendications concernant les produits toxiques en vente chez Castorama. Certains nous ont même dit militer en interne pour l'arrêt de la comercialisation du Roundup (notamment au service marketing produits jardin) mais que la décision ne dépendait évidemment pas d'eux. Finalement, au hasard d'un couloir, les écologistes ont fini par croiser Monsieur Lavielle, Directeur commercial pour Castorama France. Enfin un interlocuteur sérieux, puisque il nous a lui même confirmé être responsable de la commercialisation des produits et donc du Roundup!
Devant la caméra d'un journaliste de la TéléLibre, les militants ont donc amorcé une discussion avec ce responsable de Castorama concernant les dangers sanitaires du Roundup, et l'éventualité d'un retrait. Ils ont commencé par rappeller le danger sanitaire et environnemental avéré que représente ce produit - notamment à travers de l'étude du professeur Séralini - alors que Monsieur Lavielle tendait à affirmer que "le danger du Roundup n'avait pas été prouvé scientifiquement". Le Directeur commercial a ensuite expliqué que Castorama continuait à vendre du Roundup car les clients en demandaient, tout en affirmant être en train de mettre en place une gamme de produits alternatifs "moins dangereux" que le Roundup. Les militants ont conclu en affirmant que le retrait du Roundup était loin d'être utopique, puisque une enseigne comme Leclerc en Bretagne s'est engagée a abandonner les pesticides chimiques.
Afin de continuer la discussion avec Castorama amorcée grace à Monsieur Lavielle, les militants de Roundup Non Merci ont pris rendez-vous pour le 12 juillet afin de rencontrer les principaux cadres du groupe en charge de la commercialisation du Roundup. A suivre!
La fin des pesticides chez Leclerc en Bretagne: http://bretagne.france3.fr/2013/06/11/plus-de-pesticides-dans-42-magasins-leclerc-268157.html