Communiqué de presse FNE : Pour FNE, l’enterrement de la taxe carbone – projet mal ficelé – n’est pas une surprise. L’urgence est aujourd’hui de ne pas jeter toute idée de fiscalité verte et le Grenelle avec l’eau de la taxe carbone. Explications.
Sébastien Genest, Président de FNE, déclare : « l’abandon de la taxe carbone n’est pas une surprise : c’est juste le résultat inévitable d’une partie mal engagée dés le mois de septembre dernier, lors de la présentation du projet de loi de finances. Nous ne pleurons pas l’enterrement aujourd’hui de la taxe carbone. Nous pleurions hier l’enterrement de la contribution climat énergie ».
Quand fallait-il pleurer ? Pour FNE ce n’est pas aujourd’hui qu’il faut pleurer alors que le Gouvernement vient de mettre un terme aux souffrances d’un projet bien mal ficelé et censuré par le Conseil constitutionnel. C’était en septembre 2009, lorsque le Gouvernement a fait le choix d’une taxe carbone EDF plutôt que d’une contribution climat énergie conforme aux conclusions de la Commission Rocard.
FNE rappelle qu’en septembre 2009, elle avait déclaré qu’il était préférable de retirer le mauvais projet de taxe carbone inscrit dans le projet de loi de finances plutôt que de le voter au risque de dégoûter les français confrontés à une mesure illisible. L’histoire lui donne malheureusement raison.
Qui a tué la taxe carbone ? FNE s’est toujours battue, depuis 2007, même dans les moments difficiles, pour une fiscalité verte. Ce qui a tué la taxe carbone c’est la confusion entre vitesse et précipitation et un « léger » coup de pouce de certains représentants de l’industrie lourde qui ont poussé ce projet vers le gouffre.
Alors que Jean-Louis Borloo avait déclaré en juin 2009 qu’il faudrait deux ans pour expliquer et affiner ce projet, le Chef de l’Etat a malheureusement écouté ceux qui lui ont conseillé de faire un coup à la veille de Copenhague et des élections régionales. Ratage total. Quant au prétexte européen pour justifier le report de la mesure, il vaut mieux en sourire...
Le Grenelle dort mais n’est pas mort Sébastien Genest souligne : « le bug de la taxe carbone et la montée de l’écolo-scepticisme démontrent, non pas que le Grenelle est mort mais qu’il dort. Il est urgent de le réveiller. Tout comme le dialogue social est un impératif en période de conflit sociaux, le dialogue environnemental est la clé pour sortir de l’écolo-scepticisme ».
FNE demande une réunion urgente des acteurs du Grenelle de l’environnement pour relancer sans tarder le dossier de la fiscalité verte.