Le "développement durable" repose sur la transformation d’une économie de rejet après usage en une économie de recyclage et de réutilisation. Le petit Etat de New Jersey a très peu de forêts et aucune mine de fer. Il possède cependant 13 papeteries qui n’utilisent que des vieux papiers et 8 mini-aciéries qui utilisent presque exclusivement des ferrailles. De même on économise de la matière première et de l’énergie en faisant fondre le calcin (verre récupéré et broyé) plutôt que de fabriquer à 1500° du verre à partir des éléments naturels qui rentrent dans sa composition (sable, calcaire et carbonate de soude). Si elles pratiquaient le recyclage total, les populations industrielles mûrissantes, à population stable, pourraient aisément fonctionner grâce aux stocks d’acier, d’aluminium, de papier, de verre, etc., qui existent déjà. Mais le geste du tri sélectif avec le récipient particulier pour le compost, la poche transparente pour le recyclage, la poche ordinaire pour les déchets ultimes, le conteneur à l’extérieur spécialisé pour le verre ou le plastique, les récipients dédiés aux piles usagées ou aux huiles de vidange, tout cela entraîne un coût en énergie qui n’a pas d’avenir. Les boues d’épuration des centres urbains ne trouvent plus à se recycler, toute concentration d’activité sur un territoire pose des problèmes insolubles. L’avenir du déchet, c’est donc sa disparition à la source, le compost dans son propre jardin, le cabas à provision au lieu de la poche plastique, les objets réutilisables directement par l’usager.
Economisez les déplacements et les ressources,
ignorez les villes et les outils industriels,
re-utilisez tout ce dont vous vous servez
pour laisser à la biosphère ce dont elle a besoin.