Selon la thèse de Darwin, une partie seulement des naissances dans une espèce végétale ou animale atteint l’âge de la reproduction car seuls les mieux adaptés résistent. Mais comme les humains modifient le milieu à leur avantage, ils étendent indûment leur capacité à s’adapter et à se reproduire ; il leur faut donc construire socialement leur propre conception de la sélection. En empêchant la nature de faire son œuvre, on devient en effet responsable de son expansion démographique et de ses dérives. Suite à la légalisation de l’avortement par un arrêt de la Cour suprême de 1973, on a constaté une baisse de la criminalité aux Etats-Unis à partir de 1991 : le fait d’avorter aurait permis à des générations entières de ne plus arriver à l’âge où se commettent les crimes. Il ne s’agit là que d’un raisonnement statistique, mais le fait de vivre une existence qui se détériore dans un environnement dégradé est une réalité qui se généralise sur toute la surface de la planète. La multiplication des atteintes à la Biosphère par le mode de vie des catégories favorisées est absolument inacceptable, mais la multiplication des problèmes humains et environnementaux dans l’ensemble des sociétés actuelles empêche tout équilibre durable, sauf à réduire la population.
L’humanité, à l’abri d’une grande partie de la sélection naturelle,
doit trouver les moyens de sa décroissance démographique.