Dans le domaine politique, les constructeurs du paradigme productiviste se sont focalisées autour de l’Etat-nation. Afin de protéger les populations de la catastrophe écologique et d’établir plus d’égalité entre les humains, les formes politiques émergentes devront être de type fédératif, fondées sur des sociétés territoriales pluralistes de petite extension, tendues vers l’autosuffisance énergétique et alimentaire des biorégions, centrées sur l’humain dans toutes ses dimensions, de moindre empreinte écologique, et protégeant l’intégrité de la biosphère et des écosystèmes locaux. Je m’efforce de vous entraîner vers la croyance qu’il est possible d’agir, de trouver des issues, ensemble, au moins à l’échelon local. (in Antimanuel d’écologie d’Yves Cochet)
Sans relocalisation, chaque acte nécessite une pléthore de déplacement et d’énergie. Sans sobriété, on renonce à remettre en question son mode de vie et on se limite à la « chasse au gaspi » qui atteint vite ses limites. Enfin, sans coopération, les individus sont voués à la compétition et la tendance à rivaliser (théorisée par Thorstein Veblen) joue à plein, interdisant de fait toute avancée conséquente en matière de sobriété. D’où l’importance du triptyque « relocalisation, sobriété et coopération ».