La classe globale bénéficie d’un régime spécial, l’art de vivre sans travailler à partir d’un certain âge. Alors se pose le problème du financement, capitalisation ou redistribution, solidarité entre les générations ou pari sur la bonne santé future de la bourse. Le montant effectif des retraites va donc dépendre des règles du jeu de la période d’inactivité, du rapport de force qui existe entre actifs et retraités et du niveau de richesse créé qui peut être distribué à ce moment-là. Comme la civilisation thermo-industrielle va s’effondrer demain, les droits à la retraite ne sera plus que chiffons de papier. De toute façon le système d’allocation-retraite n’est applicable qu’à une partie de la population mondiale, celle qui a pu bénéficier de la prospérité factice des Trente Glorieuses. Dans le monde, 80 % des personnes ne disposent pas d’un système de sécurité sociale, leur retraite repose sur leur emploi quand il existe, dans les solidarités de proximité ou sur la mort assurée. Seules les familles paysannes qui assurent leur autonomie peuvent garantir dans l’absolu la pérennité de la prise en charge des anciens.