Le RMA ou revenu maximal admissible est un thème récurent des discours de la décroissance. Des partis d’extrême-gauche le prônaient pour des raisons d’égalité sociale, les décroissants le prônent pour des raisons écologiques : les riches polluent plus que les pauvres. Même si les riches peuvent acheter des appareils plus "respectueux de l’environnement", l’effet-rebond est tel que leur pollution s’avère finalement plus importante. En réalité, raisons sociales et raisons écologiques sont liées : non seulement les riches polluent plus, mais ils offrent aussi un modèle social frustrant, mensonger et suicidaire, en laissant croire que ce mode de vie est généralisable. Le RMA est aussi pensé comme un outil de redistribution, et donc comme une réponse "décroissante" à la question sociale.
L’assistanat (le RMI en France) a été impossible de financer sur la durée. La mentalité d’assisté que cela a entraîné a été aussi une cause de l’échec. De toute façon après 2050, dans une société où la paysannerie et l’artisanat deviennent prépondérant, le salariat est en voie de régression ; les professions autonomes (les non salariés) se multiplient. Chaque territoire contrôle l’éventail des revenus (écart entre revenu maximal ou minimal) qui ne dépasse par l’échelle de 1 à 3.