(Aux derniers temps de l’empire romain), les problèmes posés par les réseaux qui ne cessent de s’étendre ne sont pas nouveaux. Non seulement l’empire romain avait épuisé les sols de sa périphérie, mais aussi ceux de l’Egypte, de la Tunisie et même de la Gaulle, pour nourrir sa population urbaine. L’effondrement de Rome fut d’abord un effondrement des villes, de l’approvisionnement, des transports, de la sécurité. La migration se fit très vite des villes vers les campagnes. Après la chute de Rome, au Ve siècle après Jésus-Christ, les paysans du nord de la France firent naître des petites communautés à la place des villas des nobles gallo-romains. Ils connurent un changement de mode de vie, sans doute pas désagréable. Ce n’était pas un retour en arrière mais simplement un aller-ailleurs, et cela dura jusqu’aux Carolingiens et l’invention du vassal et du suzerain. (Alain Gras, Le choix du feu)