Le Titanic va bon train…
26 mai 2014. La concentration en CO2 dans l’hémisphère nord atteint 400 ppm, un taux critique qui annonce de façon probable un réchauffement global supérieur à 2° au cours de ce siècle.
Malgré cette alerte inquiétante, l’aveuglement de nos sociétés persiste, incapables, comme des lapins éblouis, de faire l’indispensable bond de côté pour éviter l’écrasement. L’urgence de réagir n'est pas perçue, alors que les conséquences du réchauffement vont s’imposer non seulement aux générations futures mais à notre propre génération.
L’idéologie dominante refuse ce constat, amalgame les « crises » et nous présente la récession actuelle comme un phénomène cyclique, une simple épreuve à surmonter. Il semble bien que la pensée unique soit la chose au monde la mieux partagée puisqu'elle maintient l’illusion de lendemains qui chantent sans changer le refrain. Elle nie la finitude de la planète, la raréfaction des ressources fossiles, la déplétion énergétique, les réfugiés climatiques, les émeutes de la faim, la question démographique,… et, finalement, est incapable d’anticiper un probable effondrement économique et social.
Dans un tel contexte, les propositions dites « alternatives » s'enlisent dans l’illusion d’un possible maintien du modèle économique actuel en s’appuyant sur l’irréelle substitution énergétique « renouvelable », la croissance verte, la relance grâce aux biotechnologies...
Notre « mode de vie » ne semble négociable pour personne, y-compris pour EELV qui développe un discours antiproductiviste sans avoir le courage de promouvoir un modèle de prospérité sans croissance.
Gauche /Droite … quand le cap est le même.
Le désaveu électoral qui s’est exprimé par l’accroissement des abstentionnistes ne fait que confirmer un constat : les joutes électorales entre les conservateurs de droite comme de gauche sont désormais perçues comme une illusion théâtrale dont le seul objet est de maintenir le pouvoir des acteurs en place. C'est dire à quel point notre 5e république et ses institutions sont à bout de souffle.
Le contexte climatique, énergétique économique et social qui est le nôtre, parce qu’il implique en responsabilité l’ensemble des citoyens, impose une nouvelle constitution, une 6e république, une république écologiste à l’image de notre bio-diversité citoyenne.
Le mythe d’une « vraie » gauche, qui seule pourrait incarner l’écologie, ne s’appuie sur aucune base historique ou idéologique : qu’il s’agisse du nucléaire, du dogme de la croissance, de la compétitivité ou de la relance par l'offre ou la consommation, le clivage gauche droite n’a pas l’épaisseur d’une feuille de cannabis.
Vingt ans d'accompagnement de la sociale démocratie : un fiasco pour l'écologie !
En faisant le choix de s’associer, par principe, avec le Parti Socialiste sur la base d’accords politiques « réformistes », EELV a pris place à bord du navire social démocrate qui s'accommode de l'alternance au détriment de l'alternative. Cette stratégie n'a produit aucun impact sur la trajectoire mortifère de nos sociétés, ni sur la logique gestionnaire productiviste et libérale dont le PS est depuis 1981 un des meilleurs garants. Le bilan de 20 ans d’accompagnement de la sociale démocratie est sans appel : la crise écologique est en pleine croissance et la crise sociale qu’elle inclut met en danger désormais la démocratie.
Pouvons-nous encore être dupes des stratèges internes à notre parti qui, refusant Valls après avoir soutenu Ayrault, se vantent d’avoir pris les canots de sauvetage pour ne pas participer au naufrage ? Comment croire celles et ceux qui, lorsqu’ils étaient à bord, défendaient avec ferveur l’urgente nécessité de faire « pression » et qui, à l’occasion d’un changement de quart ont préféré quitter le navire au seul motif inavoué de reprendre en main une base militante davantage soucieuse de l’autonomie que des alliances pour des postes.
Ce constat nous oblige à repenser notre utilité en tant que parti, et notre raison d’être en tant qu’écologistes.
Etre écologistes ! Retrouver l’écologie !
Acteurs innovants et permanents de la transition, nous devons être en capacité de faire émerger de nouvelles majorités citoyennes.
Parce que les acteurs de la transition sont multiples, parce qu’ils sont innovants, parce que nous valorisons leurs initiatives qui nous ouvrent la voie vers un autre monde, notre parti ne peut perdurer s’il ne prend pas la mesure de l’ampleur de sa nécessaire mutation. Œuvrons dès à présent, au sein même de notre parti, à sa transformation.
Si vous estimez que …
• l’accompagnement du socialibéralisme nous fait perdre identité et âme,
• EELV se détourne de l’urgence environnementale en se rangeant sous la bannière de la croissance verte, du développement durable, et de l’économicisme dominant,
• EELV a dangereusement dérogé à sa doctrine et à son éthique, dans la dernière période,
• le projet écologiste a beaucoup souffert de dires, pratiques et décisions, tant individuels que claniques.
Si vous pensez que…
• préserver la nature n’est pas la maladie infantile de l’écologie, mais la source de nos fondements et de notre projet.
• EELV doit mener un combat sur les valeurs, l’écologie étant la seule option politique possible en réponse à la multi-crise.
• le parti de l’écologie ne peut-être un parti comme les autres et doit fonctionner en transparence, avec compétence, rigueur et responsabilité car « il nous faut d’abord être le changement que nous voulons pour le Monde »(Gandhi).
• les seuls scénarios sérieux, écolos et pourvoyeurs de solutions résident dans la sobriété, dans les changements de comportements, dans une économie relocalisée.
• il faut changer d’imaginaire, c’est-à-dire changer de civilisation.
• il nous faut prioritairement être acteurs de la résilience, défenseurs positifs de la sobriété, auteurs collectifs du « buen vivir ».
… nous vous invitons à signer cet appel.
*merci de doubler vos courriels pour cause de vacances
BIENVENUE à notre chantier de la « restauration écologiste d’EELV »lors des journées d’été à Bordeaux.
Venez nombreuses et nombreux !
Premiers signataires
Jean-Pierre ARNAUD (AQ), Marie-Régine BARDOUX (MP), Julien BARTOLETTI (PACA), Eric BOISSEAU (LR), Pascal BOURGOIS (AQ), Pascal BRANCHU(Br), Marie-Madeleine BRAUD (AL),Thierry CAMINEL (MP), Francis CARBONNE (MP), Hélène CHESSE (MP), Philippe DAGUENET (IDF), Pascale Bruno DALPRA (AL), Pascale DEBORD (PDL), Marc DEFFIEUX (AQ), Didier DELPEYROU (IDF) Léonide CELINI (GUA), Chantal COLOCOLOFF(AQ), Serge DIEBOLT (IDF), François DOUCET (IDF), Sandrine DUFRENE (PACA), Laurent DUPONT (LR), Charles DURAND DU BRULE (REU) Maribé DURGEAT (IDF), Gilles EUZENAT (HN), Jean-Michel FAVRE (IDF), Françoise FIAT (IDF), Philippe GARDON (IDF),Agnès GIZARD CARLIN(LR), Christian GRIALOU (MP), Richard HAMM (AL), Hélène HAREL (IDF), Guillaume HEDOUIN (BN, Françoise HOFFET (IDF), Alain JEAN-JOSEPH (IDF), Alexandre JURADO (MP), Michel KLOBOUKOFF-WITTE (AQ), Gilles LACAN (IDF), Claudine LAYRE (PDL), Yves LECOURT (MP), Philippe LEGOANVIC (MP), Anne LEGUENNIOU (IDF), Gilles LEMAIRE (IDF), Robert LINDECKERT (PACA), Martine LOUGNON (AQ), Jacqueline LORTHIOIS (IDF), Pierre LUCOT (IDF), Claire LUTZ (HN), Pierre MARGAIN (IDF), Frédéric MARIN (MP), Daniel MARTIN (Rh), Marc MORISSET (AQ), Jean MORLAIS (IDF), Lydia MORLOT (LR), Catherine PAPYLE (NPC), Claudine PARAYRE (IDF), Marie-Ange PETIT (CH-A), Michel POIRIER (IDF), Thierry PRADIER (PDL), Dominique QUEIJA (MP), Olivier RINGUET (MP) Marion ROBERT (), Emmanuel RODRIGUEZ (IDF), François ROOS (AL), Michel ROULET (SAV), Michel ROUYER (IDF), Laurent SAINTE FARE GARNOT (IDF), Benjamin SIMONET (AQ), Michel SOURROUILLE (P-cH), Hugues STOECKEL (AL), Jean-Marc TGLIAFERRI (REU), Thierry TOUCHE (), Isabelle URBAN(PACA), Christian VALADE (MP), Jean-Michel VIAL (BR)