c’est l’acquisition des manières de penser et d’agir d’un groupe étranger. Cette étape succède à la déculturation qui survient chaque fois qu’un groupe de culture homogène rencontre un autre groupe qui va le soumettre à sa propre culture. Ce choc entraîne une perte des repères traditionnels de la culture dominée. Mais au cours de ce processus de déculturation-acculturation, il y a le plus souvent métissage et formation d’une nouvelle culture commune. L’expérience historique montre cependant qu’une société déstabilisée retrouve rarement un nouvel équilibre durable, même après un compromis accepté par les deux cultures. Par exemple, tant que la société industrielle a pu fournir un travail à la majeure partie d’une population qu’elle avait transplantée idéologiquement et/ou géographiquement, chacun s’était habitué à de nouvelles conditions culturelles, même au prix d’une absorption forcée de la paysannerie par le travail marchand. Depuis la mondialisation libérale apporte le chômage ou la précarité, donc le déséquilibre absolu d’un système économique qui, en voulant gérer la pensée, a fait perdre leurs racines aux colonisés et aux immigrés. C’est la table rase de toutes les valeurs, à commencer par le sens de la Nature que gardaient encore les sociétés traditionnelles. Les humains doivent dorénavant inventer une nouvelle culture tournée à la fois vers les générations futures et vers les non-humains, ce qui implique de chambouler tout un système socioéconomique qui méprise la Biosphère.
Préférez la culture du sol et le culte du soleil
plutôt que les cultures des antagonismes et des vanités.