L’accouchement n’est pas une maladie, accoucher debout est plus physiologique que la station couchée, sentir ses contractions permet à une femme de ressentir son nouveau statut de mère, accoucher à toute heure est dans l’ordre des choses. Quand on le peut, il suffit de chauffer la pièce et de préparer des serviettes chaudes pour recevoir l’enfant. On fait bouillir de l’eau pour désinfecter une paire de ciseaux, des nœuds dans le cordon ombilical et on masse le ventre pour faire sortir le placenta. Cela suffit pour réussir un accouchement. Dans la France de l’an 2000, il n’y a plus que 0,4 % d’accouchement à domicile alors que plus d’un tiers des femmes néerlandaises font toujours confiance à la nature ; pourtant on constate que les taux de mortalité entre les deux pays ne sont guère différents. Toute sage-femme se doit de faire surtout de l’obstétrique, de ob-stare, se tenir devant. L’obstétricien, c’est celui qui attend, celui qui évite les interventions inutiles et qui ne fait des césariennes qu’à bon escient.
Si j’étais une femme,
Je n’accepterais ni la tradition ancestrale, ni le conformisme technologique.
Si j’étais une femme,
je voudrais pouvoir accoucher à ma guise
entourée du père de notre enfant et de quelques personnes d’expérience.
Si j’étais une femme,
je voudrais retrouver la simplicité de l’acte naturel d’accoucher
même si la Nature n’offre pas toujours la facilité.