Il s’agit de renforcer les conséquences positives sur l’environnement tout en réduisant les effets négatifs, mais l’objectif de rentabilité économique est conservé. Le concept d’agriculture raisonnée témoigne d’une tentative de durabilité plus grande, mais si on fait le calcul entre les intrants et la production, on s’aperçoit alors que le rendement est toujours décroissant. Si on voulait être complètement raisonnable, on respecterait la possibilité symbiotique des plantes : la courge, plantée au pied du maïs, développe un large réseau de feuilles rampantes qui gardent l’humidité ; les haricots, plantés tout près, grimpent le long des tiges et enrichissent le sol par leurs racines riches en bactéries. La consommation simultanée de courge, haricot et maïs, base alimentaire de l’Amérique pré-colombienne, compensait la carence du maïs en vitamine et apportait, grâce au haricot, les protéines indispensables à un régime végétarien. C’est incompatible avec l’agriculture de type techno-industrielle ; une agriculture intensive qui puise dans les aquifères à un rythme qui dépasse celui du renouvellement de ces nappes n’a pas d’avenir.
Il ne faut plus faire de monoculture,
ni d’élevage en batterie,
ni utiliser un tracteur,
ni...