Alors que la CNUCED de 1968 affirmait combattre le retard de développement des pays pauvres par une aide financière, les pays occidentaux n’ont jamais atteint (à l’exception de pays scandinaves) leur objectif de prêter 1 % de leur PNB, dont 0,7 % d’aide publique. De toute façon l’aide au développement est une absurdité quand on connaît l’absurdité du type de développement capitaliste : des voitures, une société de services payants, des facultés qui accueillent la majorité des jeunes. Cette construction sociale est un faux modèle impossible à généraliser dans le monde entier. L’investissement public et privé, pas plus que la globalisation des échanges commerciaux, n’ont d’ailleurs conduit à un monde plus équitable. Dans la déclaration d’Arusha en 1967, on estime donc qu’il est « stupide d’imaginer que la Tanzanie pourra enrayer sa pauvreté avec l’aide financière étrangère plutôt qu’avec ses propres ressources (…) Etre indépendant, cela veut dire compter sur soi (…) Qu’elles proviennent de l’impôt ou de l’extérieur, les ressources financières de l’Etat doivent être affectées en priorité aux paysans et non aux villes (…) Il convient de viser l’autosuffisance alimentaire… ».
Il ne suffit pas de taxer les transactions financières,
il faut en réduire les flux,
et puis les supprimer.