entre l’alcool drogue et l’alcool plaisir, entre le régime de prohibition en 1919 aux Etats-Unis et la permissivité absolue, il y a cette frange de responsabilité humaine qui tourne entre deux et quatre verres par jour. Mais même une goutte d’alcool n’apporte rien à l’organisme : l’abstinence totale n’est pas un vice, tout au contraire. D’ailleurs l’abstinence complète est absolument nécessaire pendant la période de grossesse pour éviter un retard mental de l’enfant, l’alcool agissant sur le développement du système nerveux central du bébé dès les premières semaines de grossesse. De toute façon le rendement de la vigne baisse dans certains endroits en France de 2,5 % chaque année : il s’est formé une croûte calcaire de 20 à 40 centimètres. Tout se passe comme si le processus classique de formation de la terre s’inversait ; au lieu que la roche se transforme sous l’effet de la faune et de la flore, le sol a évolué de façon régressive, s’est durci, est devenu roche. La monoculture de type industriel ne prend pas soin du sol : il faut déterminer ce que la terre peut nous offrir, pas simplement ce que nous demandons à la terre et à la distillerie. Dernier problème, les vignes empiètent tant sur les autres cultures que sur l’espace nécessaire pour assurer la biodiversité.
Tu es sage et tu t’interdis tout ce qui sort de l’alambic à 70 ou 80°,
Tu es encore plus sage et tu évites aussi l’alcool fermenté qui ne peut dépasser 16°.
La voie de l’accomplissement, c’est de constater que l’alcool n’apporte rien aux humains
et enlève à d’autres.