L’art n’est qu’une technique à laquelle on attribue une valeur esthétique. On a retrouvé des flûtes fabriquée par l’homme de Cro-Magnon il y a 25 000 ans dans des os de vautour. Leur longueur était ajustée pour que le premier régime tous trous ouverts corresponde à la même note tout trous fermés. Une technique rustique n’empêche pas la clarté mélodique pour cultiver l’art d’être ensemble et de communier dans le groupe comme le montre la diversité des pratiques musicales et gestuelles dans les sociétés premières. Mais l’art a été très vite relié à une religion, puis au soutien d’un ordre politique, et maintenant c’est l’art marchand dont le contenu devient l’absence de contenu, autrement dit la licence de faire n’importe quoi pourvu que ça se vende. L’idée de communication sociale s’est fourvoyée dans une liberté dévoyée. Il n’y a ni passé ni avenir dans le domaine d’un art qui oublie la simplicité première puisqu’il n’existe aucun critère objectif de la vulgarité ou de la distinction, aucun sens à donner à une évolution de l’art vers la sophistication. L’art véritable n’appartient ni à une élite qui peut payer, ni à des individus qui se proclament artistes, ni à des musées, l’art n’existe que parce que les humains le pratiquent en personne pour le plaisir, avec des techniques les plus simples possibles.
Utilise surtout ta voix, instrument de musique naturel et sublime,
qui de façon individuelle ou collective
peut accompagner tous les actes de ta vie
sans peser sur la Biosphère.