l’armée depuis toujours c’est le grand banditisme, celui des bandes nomades qui ont écumé le monde dans l’Antiquité, celui des troupes organisées aux temps des Etats-nations. Là où se trouvent les armées, la population est délestée d’une partie de ses richesses pour permettre aux soldats de subsister. Ce système s’institutionnalise progressivement, les militaires obtiennent le statut de fonctionnaire en France dès 1675 : l’ordre du tableau permet de faire progresser à l’ancienneté la rémunération des soldats, l’impôt et l’armée se justifient dorénavant l’un par l’autre. « Si tu veux la paix, prépare la guerre » devient donc le signe trompeur de la protection d’un territoire déterminé ; depuis la révolution française, il faut même s’inventer un adversaire pour justifier des dépenses « citoyennes ». Aujourd’hui les militaires deviennent parfois des fonctionnaires de la paix qui délaissent le slogan « pour qui suis-je prêt à mourir, pour quel territoire » pour adopter l’objectif « pour quoi suis-je prêt à mourir, pour quelle paix durable ». Cela ne suffit pas, les humains doivent être à la fois des objecteurs de conscience et des objecteurs de croissance.
Biosphère ne gagne rien à contempler des massacres qui dévastent des biotopes,
Seuls les objecteurs de conscience préparent un monde paisible entre humains,
Seuls les objecteurs de croissance réconcilient les humains et l’environnement.