La construction automobile a toutes les qualités, c’est un vecteur de croissance qui fait appel à la production de branches-clés, c’est une industrie de main d’œuvre et donc créatrice d’emploi, ce qui est toujours bien vu par les gouvernants et les travailleurs, c’est une facilité pour le déplacement individuel. Mais cela nécessite l’aliénation par le travail à la chaîne et repose sur la productivité qui crée le chômage, cela facilite l’urbanisation sauvage, la stérilisation des terres par un réseau routier sans limites, la multiplication des déplacements par la distance que l’automobile a mis entre domiciles et lieux de travail, entre zones de production et centres commerciaux, entre espaces de vie et destinations du tourisme. Cela implique aussi l’épuisement du pétrole, ressource non renouvelable, et l’augmentation de l’effet de serre, donc un changement climatique. La construction en série d’automobile (dès la Ford T, 1914), ce qu’on appelle le fordisme qui s’est accompagné de l’augmentation des salaires et de l’apparition de la classe globale, a donc été la plus grande catastrophe du XXe siècle. Malheureusement les effets négatifs ne s’en feront sentir qu’au XXIe siècle : le mal s’est fait sans que quiconque s’en aperçoive.
Jette ton 4x 4, oublie ta voiture,
roule en vélo et mieux, circule à pied.