Le choix malthusien, c’est-à-dire le contrôle volontaire de la natalité pour diminuer la population humaine à la mesure des capacités de charge de la planète, se heurte à tous ceux qui valorisent le « droit à la vie ». Ainsi par exemple s’exprimait le pape Jean Paul II : « Il n’y a pas de respect pour les lois dans un Etat (la Pologne en l’occurrence) qui laisse tuer les innocents. Un peuple qui tue ses propres enfants est un peuple sans avenir ». Mais la religion ne dicte pas sa loi à une société démocratique, l’avortement n’est plus conditionné par une considération éthique, il découle de nécessités socio-économiques ; en France, les chutes les plus brutales de la natalité ont été enregistrées en 1975 et en 1983, deux périodes qui correspondent à une récession. Mais le social comme l’économique dépendent de l’environnement. Le droit à l’avortement n’est pas seulement le droit des femmes à disposer de leurs corps, c’est surtout le droit de l’enfant à s’insérer de façon harmonieuse dans une vie familiale, dans un biotope équilibré, donc dans une existence durable. Bien que l’avortement soit le signe d’un échec de la contraception, c’est un droit à valoriser dans un monde surpeuplé.
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