ces biens n’ont pas besoin d’échange marchand puisqu’ils sont offerts par la Nature en abondance et sans travail, mais ce sont des richesses en voie de disparition. Ainsi l’eau couvre 70 % de la surface du globe, mais 97 % de son volume a une teneur en sel trop élevée pour pouvoir être consommée directement. En outre 70 % de l’eau douce est stockée dans les glaces de l’antarctique ou du groenland. Même si l’humanité était seule au monde, elle ne pourrait donc utiliser que 1 % des réserves d’eau de la planète. En 1996, des scientifiques ont calculé que les humains faisaient déjà usage de plus de la moitié de l’eau douce disponible et la quantité d’eau disponible par habitant a diminué de 40 % depuis 30 ans. Comme l’eau ne se transporte pas sur de longues distances et que chaque région a un potentiel différent, la gestion de l’eau ne peut qu’être locale. Mais c’est d’abord les habitants des pays développés qui doivent montrer qu'ils sont capables de restreindre leurs besoins en eau pour que celle-ci redevienne un jour un bien libre pour eux comme pour le reste de la vie sur cette planète.
Une humanité sans accès direct à l’eau, à l’air et à la biodiversité,
n’est plus une humanité acceptable.