Le pillage peut être considéré comme une forme primitive de prélèvements obligatoires. Mais très vite les pillards prirent conscience qu’il valait mieux substituer la perception d’un tribut régulier à un prélèvement désordonné, ainsi du roi de France dont le « budjet » au XIIe siècle était le sac qui renfermait l’argent nécessaire à ses dépenses. Ce processus historique a conduit à rechercher les moyens du consentement à l’impôt, donc a évolué vers le contrôle de l’exécutif par un parlement. Selon la Déclaration des droits de 1789, tous les citoyens ont le droit de constater la nécessité de la contribution publique et de la consentir librement. Pourtant les activités publiques non marchandes restent improductives, cela ne correspond pas à un besoin effectif de la population mais à une évolution économique qui a étouffé les organisations vernaculaires, basées sur les relations de proximité. Le budget de l’Etat n’est que l’aboutissement d’une expansion de la division sociale du travail qui éloigne les gens les uns des autres et exacerbe les tensions : alors il faut des policiers et des juges, des professeurs et des médecins. Si on relocalise les activités humaines, l’importance du budget de l’Etat diminuera en proportion.
Tu peux refuser la part de tes impôts qui va au nucléaire
puis la part de tes impôts qui va à l’armée,
puis la TVA sur les achats que tu ne fais plus.