Imaginons une France où il n’y aurait plus que 200 000 chômeurs, où la criminalité serait réduite des quatre cinquièmes, les hospitalisations pour troubles psychiatriques des deux tiers, les suicides de jeunes divisés par deux et où il y aurait une absence quasi totale de cannabis, de cocaïne et d’héroïne : ce serait un merveilleux progrès s’il ne s’était déjà accompli dans le passé. Les chiffres ci-dessus sont en effet propres à la France des années 1960.
Aujourd’hui tous les indices convergent pour montrer que, plus les Français courent après la croissance économique, plus le bien-être de la population diminue ! Il y a un os quelques part… Que ce soit en France ou partout ailleurs sur la planète, on croirait que les humains se sont réunis en société non pour assurer leur bonheur, mais pour produire à meilleur marché des voitures de métal, des tissus artificiels et du chômage. Ils multiplient leur nombre et leur emprise sur les écosystèmes en déstabilisant tout à la fois l’équilibre social et naturel. La révolution industrielle (Adam Smith, 1776) n’aura duré que deux siècles.
La Biosphère nous dit qu’il n’y a qu’une seule issue : la décroissance humaine, qu’elle soit décroissance démographique, décroissance productive ou décroissance de la vanité humaine.