L’amélioration continue de la production et du bien-être est un phénomène récent qui a commencé en Occident par la révolution agricole au milieu du XVIIe siècle. Le surplus de l’agriculture a pu être investi dans le textile, les mines, l’acier, d’où la révolution industrielle. Tous les économistes du XIXe siècle ont estimé inévitable la fin de ce mouvement d’enrichissement à cause des rendements décroissants des facteurs de production. Si les limites physiques de la croissance ont été une nouvelles fois reculées grâce au progrès technique, ce n’est que pour retarder l’échéance fatale. Exactement comme un cancer qui étend ses métastases et finit par détruire les système vitaux sur lesquels il repose, une économie en expansion continue détruit de plus en plus rapidement l’hôte qui le nourrit, la Biosphère. La croissance pour la croissance, c’est l’idéologie de la cellule cancéreuse. Comme la civilisation thermo-industrielle dépasse maintenant les limites de la Biosphère, il ne reste plus comme issue que la décroissance humaine, qu’elle soit volontaire ou non, sauf à attendre une avancée technique improbable qui va comme d’habitude créer plus de problèmes qu’elle n’en résoudra.
Les pays développés à économie de marché doivent montrer l’exemple de la décroissance,
Sauf à revendiquer les résultats climatiques de l’effet de serre et la crise ultime.