Il s’agit de se projeter dans l’avenir lointain, celui des générations futures, mais deux conceptions s’opposent. Pour les tenants de la durabilité faible, le capital naturel peut toujours être remplacé par des éléments fabriqués, donc par du travail et de capital technique. On dit aussi qu’il y a dans tous les cas substitution possible entre les facteurs de production, y compris le facteur ressources naturelles. Une durabilité forte nécessite au contraire que le patrimoine naturel reste constant puisqu’il est absolument complémentaire de l’activité humaine. L’équilibre de la Biosphère doit donc être préservé et ses ressources utilisées uniquement si elles restent renouvelables. Les économistes soutiennent depuis l’origine de la révolution industrielle une durabilité faible, donc considèrent une croissance économique sans se soucier des générations futures ni du reste de la Biosphère puisqu’on trouvera sans doute une solution technique à tous les problèmes que la technique a créé. Une telle pensée n’est pas durable.
Il n’y a pas que le travail, encore moins le capital technique,
Il y a surtout les limites de la Biosphère.