Avec une pensée pour les faucheurs volontaires d’OGM, voici quelques extraits La désobéissance civile :
- Il n’est pas souhaitable de cultiver le même respect pour la loi et pour le bien. La seule obligation qui m’incombe est de faire bien.
- La loi n’a jamais rendu les hommes un brin plus justes.
- Il y a des milliers de gens qui par principe s’opposent à l’esclavage et à la guerre mais qui en pratique ne font rien pour y mettre un terme.
- Il existe des lois injustes : consentirons-nous à leur obéir ? Tenterons-nous de mes amender en leur obéissant ou les transgressons-nous tout de suite ? Si le gouvernement veut faire de nous l’instrument de l’injustice, alors je vous le dis, enfreignez la loi.
- Tout homme qui a raison contre les autres constitue déjà une majorité d’une voix.
- Si un seul honnête homme cessait, dans notre Etat du Massachusetts, de garder des esclaves, quitte à se faire jeter dans la prison du Comté, cela signifierait l’abolition de l’esclavage en Amérique. Car peu importe qu’un début soit modeste : ce qui est bien fait au départ est fait pour toujours.
- Si un millier d’homme devaient s’abstenir de payer leurs impôts cette année, ce ne serait pas une initiative aussi brutale et sanglante que celle qui consisterait à les régler, et à permettre ainsi à l’Etat de commettre des violences et de verser le sang innocent. (Thoreau critique la guerre contre le Mexique, 1846-48, et l’Etat en général)
- Je n’ai payé aucune capitation depuis six ans ; cela me valut de passer une nuit en prison. Pas un instant je n’eus le sentiment d’être enfermé et les murs me semblaient un gâchis de pierre et de mortier.
- Je me trouvais en plein champ d’airelles sur l’une de nos plus hautes collines, et de là on ne voyait l’Etat nulle part. C’est là toute la chronique de « Mes prisons ».
- Homme d’Etat et législateurs, si bien enfermés dans leurs institutions, parlent de changer la société, mais ils n’ont point de refuge hors d’elle.
- La vérité du juriste n’est pas la Vérité : elle n’est qu’opportunisme cohérent.
- Ceux qui voient la Vérité ruisseler dans ce lac, dans cet étang, poursuivent leur pèlerinage vers la source originelle.
- L’autorité du gouvernement est toujours impure, en toute justice, elle doit recevoir l’assentiment des gouvernés.
(Le passager clandestin , 2007)